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mercredi 30 septembre 2009

Laisser-porter, un divertissement de qualité.

Une fois de plus, j'ai passé une excellente soirée à la Tohu. Et je recommande aux retardataires d'aller voir ce spectacle original. Il ne vous reste que deux jours.
Laisser-porter, un spectacle original.


Ceci étant dit, j'en arrive aux réflexions que suscite en moi cette production nouvelle vague. Je remarque, comme bien souvent, que chacun trouve dans ces spectacles, dits contemporains, ce que sa propre imagination lui suggère. Guy y a vu une troupe de saltimbanques du Moyen Âge, pour Isabelle Paré du journal le Devoir, c'est l"évocation du camp de réfugiés de Sangatte dans le nord de la France, quant à moi, je me voyais simplement dans salle des pas perdus d'une grande gare où les voyageurs se croisent sans se regarder. Il est probable que c'est la journaliste qui est la plus proche de l'intention des créateurs, car dans le programme-souvenir, on relève les mots errance, exode, exil.
Caractéristique intéressante, j'allais dire amusante, de ce genre de spectacle, c'est qu'il est conseillé de lire le mode d'emploi avant de l'utiliser. Autrement dit, si vous ne lisez pas la notice explicative, vous ne comprendrez pas le propos des auteurs. Mais, pour moi, ce n'est pas important, car l'histoire n'est qu'un prétexte pour présenter du cirque. Eh oui Guy, j'ai bien dit cirque. Le mélange d'acrobatie et de comique, comme c'est le cas ici, appartient indiscutablement aux arts du cirque.
Philip Astley, le père-fondateur du cirque moderne.

Par contre, là où je ne te suis plus, Guy, c'est quand tu dis: C'est ça le CIRQUE. Ce que, personnellement, j'appelle "le" cirque, c'est un spectacle pluriel, un amalgame de plusieurs disciplines. Philip Astley, auquel tu fais référence, a justement créé le cirque moderne en faisant appel aux nombreux amuseurs publics, héritiers des saltimbanques du Moyen Âge, pour diversifier ou étoffer son spectacle équestre. La troupe des Arts Sauts à la Tohu en 2006.

Mais, revenons à Laisser-Porter qui s'inscrit dans cette nouvelle tendance, où l'on monte un spectacle avec une seule discipline. Ici, c'est le main à main, ailleurs, c'est le trapèze par exemple, comme ce fut le cas pour les Arts Sauts que nous avons vu à Montréal en 2006. Mais, ces spectacles à discipline unique ne sont pas à la portée de tous, car ils exigent l'excellence, et c'est justement le cas ici. L'amateur se régale, je pense à ces magnifiques colonnes à trois, d'autant plus que ces exercices difficiles sont exécutés, comme en douce, avec une feinte désinvolture. Cet aspect est encore renforcé par l'absence de costumes de scène, d'où l'enthousiasme du spectateur surpris par cet exploit inattendu.
Encore un mot sur la progression du spectacle qui démarre lentement (trop, peut-être) pour s'accélérer et terminer en apothéose dans l'hilarité générale. C'est par moments complètement déjanté. Excellent!
Ah, j'oubliais le lien avec la tradition: La Valise. Depuis Grock, cet accessoire ne peut être dissocié du cirque.

Claude

Le premier clown de l'espace!?

Photo AFP

Sans commentaires.
Claude

jeudi 24 septembre 2009

De la grande visite.







Pour ouvrir sa nouvelle saison la Tohu de Montréal nous a offert un spectacle inusité présenté par une troupe que nous ne connaissions pas, la Compagnie X Y. Quatre gars, deux filles qui viennent, en tant qu’anciens élèves ou enseignants, de l’école de cirque de Lomme, à Lilles dans le nord de la France.
Nous sommes en présence de voyageurs puisqu’ils transportent une dizaine de valises et trois planches. Le tout est de savoir ce qu’ils vont en faire? Seuls sur scène en costumes de ville avec une musique minimaliste ce spectacle commence très lentement, comme souvent dans ce genre de présentation. Des éclairages sombres créent une ambiance délétère. Soudain tout s’anime, voilà que planches et valises deviennent des échafaudages supportant des pyramides humaines en défiant toutes notions d’équilibre. Quel beau travail d’ingéniosité et d’imagination.
Puis, fermant les yeux (Non, comment vais-je les voir). Voilà donc que je suis transporté dans le temps, en Europe au 15iéme ou 16iéme siècle. Je suis sur la place d’une petite ville où se tient la foire annuelle. Il y a là des banquiers, à l’époque ils voyageaient et le client n’allait pas toujours chez eux. Ils ont dressé leurs tréteaux qu’ils appelaient la banque. Quand ils ne traitaient pas d’affaires, des artistes itinérants sautaient sur la banque. Les banquiers étant surtout des Lombards les appelèrent des saltimbancos (Ce nom ne vous rappelle rien!), ceux qui sautent sur la banque, en français ``saltimbanques`` où ``banquistes`` noms qui leur sont restés. Voici que ces artistes avec quelques malles et des planches exécutent des numéros d’équilibre et de main à main à couper le souffle. Ils n’ont pas de musique, peut-être un fifre et un tambourin, exactement ce que j’ai trouvé à la Tohu.
Certain diront que ce n’est pas du cirque. Ils ont tort, c’est çà le CIRQUE, même s’il a fallu attendre l’époque de Philip Astley pour qu’on lui donne ce nom et quelle que soit l’étiquette que l’on y appose aujourd’hui. Le but recherché a été atteint, emmener le public dans un rêve où des hommes et des femmes réalisent avec leur imagination et leur adresse des choses qui nous paraissent irréalisables.

Une heureuse initiative de la Tohu, nous offrir une premiére partie, c'était l'excellent clown Mick Holsbeke. Quelle bonne idée à poursuivre.


Guy.

dimanche 20 septembre 2009

La discussion n’aura pas lieu.

Formidable, me suis-je dit en lisant le titre véhément de la réplique de Guy, le 14 septembre. Pas d’accord, pas d’accord, écrivais-tu alors. Voilà une discussion qui s’amorce, justifiant ainsi le préambule de notre blogue. Formidable, il va y avoir de l’action, nos lecteurs vont certainement intervenir, ça va brasser, les opinions vont fuser. Je regrettais déjà que madame Denise Bombardier (femme de lettres et polémiste québécoise) ne nous lise pas (si c’était le cas nous le saurions). Elle serait contente, elle qui reproche aux gens du Québec de ne pas aimer la discussion et de craindre la polémique.

Eh bien, la discussion n’aura pas lieu, parce qu’en te lisant, j’ai réalisé qu’au-delà des mots et des formules, nous étions pratiquement d’accord.
Je ne reprendrai pas tous les points, ça pourrait devenir fastidieux, j’en évoquerai simplement deux. D’emblée, il y a malentendu et la faute me revient. J’ai voulu être spirituel en écrivant Que veux-tu, c’est un cirque traditionnel, alors on y va par tradition! C’est parfaitement absurde, je le sais. Je voulais faire rire et ça n’a pas marché, tant pis pour moi. Quand je vais au cirque Zerbini, je ne sais pas ce que j’y verrai, le spectacle dans son ensemble pourra être bon, très bon ou moyen, jamais mauvais. Mais je suis sûr, peu importe le niveau général, qu’il y aura toujours quelque chose pour me plaire, pour me combler même, qui justifiera amplement le déplacement. Non, je n’y vais pas par tradition, mais parce que je le connais. Il y a d’autres cirques traditionnels que je boude, justement parce que je les connais aussi.

La billetterie, le centre névralgique du cirque. C'est propablement là que se trouvent les réponses à nos interrogations. Ne dit-on pas que l'argent est le nerf de la guerre.

Je suis aussi d’accord avec toi, quand tu évoques la somme à débourser pour une famille de quatre enfants. Vingt dollars, prix unique et même trente dollars dans les loges, ça fait un joli montant, j’en conviens. En fait, dans mon intervention du 9 septembre, je voulais simplement souligner le prix modique en comparaison aux spectacles similaires. La Tohu, par exemple affiche les tarifs suivants pour le prochain spectacle : Adultes 35 à 39 $. Enfants (12 ans et moins) 28 à 31,20 $. Et, je ne parle pas du hockey qui est aussi un spectacle familial.
Formidable, c’est ce que je ne dirai pas après avoir finalement vu le spectacle. Je ne peux pas le dire, car je suis d’accord avec la critique que tu publiais le 24 août. Je reviendrai, bien entendu, sur ma visite, j’ai certaines choses à commenter.
Ce qui est formidable, par contre, c’est que nous finissons par nous mettre d’accord.

Claude

jeudi 17 septembre 2009

La Tohu attaque en force pour la rentrée.

La Tohu (Cité des arts du cirque) présente deux spectacles en deux semaines, du jamais vu!

La Vie

Par les 7 Doigts de la Main, du 15 au 20 septembre.

Faon dans le numéros des chaînes
VIE_Chains ©MarionBellin.jpg

Pour ceux qui n’avaient pas encore eu l’occasion de voir cet excellent spectacle, c’est inespéré. La compagnie montréalaise nous offre quelques spectacles supplémentaires avant de repartir en tournée, profitez-en!

La troupe de la Vie au grand complet.
VIE_La Vie ©Matthias Clamer.jpg


Personnellement, j’ai revu La Vie avec plaisir. Sensualité, humour, comédie et, bien sur, virtuosité acrobatique, une soirée qui comble l’amateur le plus exigeant. Je me demande si la troupe n’est pas encore meilleure que l’année dernière.


Le spectacle suivant Laissez-Porter du 23 septembre au 2 octobre
est assuré par la compagnie française XY. Elle nous arrive précédée d’une flatteuse réputation. Nous aurons l’occasion de vous en reparler prochainement.

Mick Holsbeke
Photo: Roland Lorente
En lever de rideau de Laissez-Porter, une belle surprise Mick Holsbeke. Rappelons que ce jeune clown, au talent prometteur, connut un vif succès lors du dernier spectacle de l’École de Cirque de Montréal.



Laissez-porter_01 ©Gordon War.jpg


Une autre belle soirée en perspective.
Nous sommes vraiment gâtés à Montréal, n’est-ce pas Guy.

Claude
(Plus de détails http://www.tohu.ca/fr/activites/)

lundi 14 septembre 2009

Pas d'accord, pas d'accord!

Le cirque Tarzan Zerbini.

Non, Claude, je ne suis absolument pas d’accord avec toi dans ta réponse à mon texte sur le spectacle des Shriners. Je suis comme toi, un amoureux du cirque traditionnel, mais là où je ne suis plus, c’est lorsque tu dis que même si le spectacle offert est moyen tu iras quand même par tradition. La tradition a bon dos! Tu ne crois pas que si il y avait moins de public, les Shriners ou TZ productions (Tarzan Zerbini) réfléchiraient un peu et feraient un effort pour nous présenter un spectacle plus dans l’air du temps! Surtout dans une ville comme Montréal où le cirque n’est plus inconnu. Ce n’est certainement pas de cette façon que l’on attirera ceux qui ont un préjugé sur ce genre de cirque et qui pensent que ce n’est que pour ceux que l’on désigne sous le nom de ``public familial`` avec un air condescendant. Quand au prix demandé, je m’excuse, mais pour une petite famille de 4 personnes cela représente une somme assez élevée et c’est sans compter toutes les ``cochonneries`` offertes aux enfants et qu’il est difficile de leur refuser. Un peu plus de qualité atténuerais l’impression de se faire avoir.
Je suis comme toi, j’ignore qui est responsable de cet état de fait : Les Shriners ou Tarzan Zerbini, mais je souhaite qu’ils s’améliorent rapidement pour que je puisse y retourner avec plaisir et non pas comme à une corvée pour soutenir l’hôpital pour enfants des Shriners. Vive le cirque Tarzan Zerbini nouveau (oui, mais quand?).

Guy.

dimanche 13 septembre 2009

Le blogue de Buckle

Ce dimanche matin, comme à l’accoutumée, je suis allé faire un tour sur les liens intitulés "Nos fréquentations". Et j’ai pensé faire profiter nos lecteurs de ma lecture. Aujourd’hui, c’est sur Buckle http://bucklesw.blogspot.com/ que j’aimerais attirer votre attention.
Buckle, de son nom officiel, William Woodcock, est un grand dresseur d’éléphants, à la retraite depuis 2004. Rappelons qu’il fut le propriétaire de la célèbre éléphante Anna May qui l’accompagna dans sa carrière pendant près de quarante ans. Elle prit sa retraite en même temps que lui alors qu’elle était âgée de 57 ans. Cet animal était surtout connu pour son intelligence exceptionnelle. Pour en savoir plus sur Buckle, je vous conseille notre lien Circopedia.
En 2005, heureuse idée pour meubler sa retraite, Buckle créa un blogue consacré au cirque. C’est probablement, dans ce domaine, le blogue le plus fréquenté…du monde, puisque, depuis son ouverture, il a reçu plus de 2 000 000 (deux millions) de visiteurs.

Un aspect de l'exposition présentée par les "circus fans" à la foire de Syracuse. Des maquettes, des affiches anciennes, de quoi faire rêver tous les amateurs de cirque. Photo de Jimmy Hall et publiée par Buckle sur son blogue.

On y trouve essentiellement des photos. Photos d’actualité, mais surtout photos anciennes, une véritable mine d’or pour les amateurs d’histoire. Si le cirque américain vous intéresse, vous saurez où aller.
Aujourd’hui, il présentait un reportage sur la foire New York State Fair qui eut lieu à Syracuse du 27 août au 7 septembre. Outre les attractions en plein air, nous y remarquons une exposition organisée par les circus fans, les amis du cirque américains. De quoi nous inciter à faire le voyage l’année prochaine ou encore à monter le même genre d’exposition au Québec.
N.B. Ce blogue est en anglais, mais dispose d'un système de traduction automatique.

Claude

mercredi 9 septembre 2009

Cirque des Shriners

Aujourd’hui, je viens faire écho au billet de Guy (24 août) sur le nouveau spectacle des Shriners. Tu dis avoir été un peu déçu . Je te comprends, car, moi aussi, j’ai parfois éprouvé ce sentiment. Mais j’ai continué à fréquenter ce cirque. Que veux-tu, c’est un cirque traditionnel, alors on y va par tradition!
Cette année, je ne l’ai pas encore vu, mais je pense y aller, aux Galeries d’Anjou où il séjournera jusqu’au 13 septembre. Si je ne peux pas, j’aurai toujours la possibilité d’aller le voir à Laval du 17 au 27 septembre. Je t’en reparlerai alors en connaissance de cause.
Pierre Jean, le présentateur francophone, en 2008, lors de sa dernière tournée, avant la retraite.

Aujourd’hui, cependant, je commenterai une de tes remarques. Tu soulignes le fait que ce sont deux familles qui font l’essentiel du spectacle. Ce procédé est habituel dans les petits cirques traditionnels où c’est même parfois une seule famille qui assure tous les numéros. Je ne t’apprends rien, je le précise simplement pour le bénéfice de nos lecteurs. Dans un petit cirque c’est sympathique, mais cette façon de faire reste étonnante pour un cirque de l’envergure de Tarzan Zerbini. Car les numéros produits par ces familles sont généralement assez moyens, sauf quelques très heureuses exceptions que tu mentionnes d’ailleurs. Évidemment, c’est plus rentable, car une famille peut être engagée à un prix forfaitaire. Mais à qui profite cette économie, aux Shriners ou aux Productions TZ (Tarzan Zerbini)? Laissons là ces questions financières qui ne sont pas de notre ressort. De toute façon, elles resteront toujours obscures puisque nous n’avons pas accès aux contrats qui lient les Shriners et monsieur Zerbini. En tant qu’amateurs de cirque, limitons-nous simplement à l’analyse et à la critique du spectacle. Mais, nous retiendrons la présence de deux joueurs dans ce cirque, les Shriners et Tarzan Zerbini, c’est essentiel pour notre compréhension.
L'éternelle couverture du programme-souvenir. Seule l'année change. On souhaiterait un peu de rajeunissement.

Depuis des décennies, l’association caritative des Shriners utilise le cirque comme moyen de promotion et comme source de financement. Elle engage donc un cirque reconnu pour assurer ses spectacles. Autrefois, c’était le Garden Bros. Circus à l’ancien Forum, aujourd’hui, c’est Zerbini sous chapiteau. Les Shriners ont un public fidèle qui les suit de génération en génération. C’est un public familial qui n’a pas encore trouvé le chemin de la Tohu, pas plus que celui des cirques, dits contemporains, dont le plus célèbre semble vouloir les ignorer en pratiquant des prix extravagants. Au cirque des Shriners, les parents savent que, pour un prix modique, ils verront un spectacle honnête, avec clowns et éléphants, qui enchantera leurs enfants. Ces conditions élémentaires semblent suffisantes pour assurer le succès de ce cirque auprès d’un public populaire.

Dans leur domaine, le dressage, les Zerbini pratiquent l'excellence. Sylvia Zerbini, fille de Tarzan, est une écuyère très réputée. Cette année, les Montréalais ont pu la voir à Cavalia, un "cirque" nouvelle tendance. L'historien Pascal Jacob l'a choisie pour illustrer la couverture de son livre "Les Écuyers" (Magellan et Cie, Paris 2001).

Mais pour les amateurs de cirque, il n’en est pas de même. Nous n’allons pas voir les Shriners, mais Tarzan Zerbini, l’héritier d’une longue tradition circassienne. Nous attendons beaucoup du représentant de cette dynastie qui venant d’Italie et passant par l’Afrique de Nord et la France est venue finalement s’installer aux Etats-Unis. Ceux qui fréquentent les diverses formes de cirque à Montréal sont portés à faire des comparaisons et à devenir de plus en plus exigeants. Comme tu l’as laissé entendre, Guy, à Montréal, nous sommes gâtés. Mais l’École Nationale, par sa présence, oblige à l’excellence.

Patricia Zerbini (au centre) est très ouverte aux nouveautés. Accueillie par Christophe Rousseau, directeur des communications (à l'extrême gauche), la voici en visite à l'École Nationale de Cirque. Elle est accompagnée de sa famille et de deux membres de l'émission "Sous le Chapiteau" de Radio Centreville.

Alors, que souhaite l’amateur de cirque que je suis? Tout simplement que Tarzan Zerbini continue à nous présenter de bons numéros de dressage tout en laissant entrer un souffle nouveau dans son établissement. La communication entre les deux formes de cirque me paraît indispensables. Tout comme le Cirque du Soleil, qui va chercher les meilleurs artistes issus du cirque traditionnel (en particulier Kooza en 2007), les cirques traditionnels pourraient s’inspirer des nouvelles tendances. Certains l’ont compris, comme le Big Apple Circus de New York. Chez Zerbini aussi, Patricia, la célèbre dresseuse, fille de Tarzan, avait saisi le problème, il y a quelques années, et tenté des réformes, qui sont restées sans lendemain. Elle se consacre aujourd’hui à l’élevage d’éléphants dans sa ferme de Floride. Nous déplorons son absence.

Le sourire de cette jeune artiste sud-américaine, saluant lors du final en 2008, est pour moi un symbole d'espoir.

Il est probable que les améliorations se feront sous l’impulsion de la nouvelle génération dont tu nous dis grand bien. Mais en attendant, je continuerai à aller chez Tarzan. Et j’incite nos lecteurs à faire de même, car je peux les assurer qu’ils y trouveront toujours un spectacle honnête.

Claude

mercredi 2 septembre 2009

Une grande dresseuse québécoise !?

Il aura fallu attendre la dernière chronique de Jacinthe Bouchard, dans le cadre le l’émission Libre comme l’air , à la première chaîne de Radio Canada pour découvrir la véritable identité de cette dame. Dans sa chronique hebdomadaire du lundi, elle donnait de fort judicieux conseils aux propriétaires de chats et de chiens, mais rien ne laissait prévoir les compétences dévoilées le 24 août. La poule nommée Marie-Madeleine choisit une carte au cours de l'émission "Libre comme l'air". (Photo Radio Canada)

Au cours de cette émission, elle vint au studio accompagnée d’une poule dressée. À la grande surprise de l’animatrice Dominique Poirier, elle démontra que ce volatile était capable de jouer au poker ou du moins de choisir une carte. Mais le talent de madame Bouchard ne s’arrête pas aux chats, chiens ou…gallinacés. Elle nous apprit également que ses méthodes de dressage peuvent s’appliquer à tous les animaux. Son éventail est très large, il va du cheval aux fauves en passant par l’otarie, l’hippopotame ou le poisson rouge qu’elle fait même sauter dans un cerceau, paraît-il. Jacinthe Bouchard pendant sa chronique. (Photo Radio Canada)

Il semblerait que son expérience ne connaisse pas de limites à tel point qu’elle est souvent sollicitée, de part le monde, par divers établissements zoologiques. Elle y prodigue ses conseils et contribue à la formation des employés. Son contrat le plus spectaculaire, à mon avis, est sa contribution au célèbre Temple des Tigres en Thaïlande où elle a effectué trois séjours. Ses objectifs concernent notamment une amélioration du comportement des moines à l’égard de leurs pensionnaires ainsi que la sécurité des visiteurs qui ont un contact direct avec ces grands félins. Elle dresse aussi ces animaux à recevoir des soins sans qu’il soit nécessaire d’avoir recours à l’anesthésie, ce qui à la longue devient préjudiciable à leur santé.
L'abbé du monastère de Wat Pha Luang Ta Bua promène son animal favori.
Photo:La magie du Bouddha http://magiedubouddha.com/

Les amateurs de cirque regretteront qu’une dresseuse de cette qualité ne soit pas intéressée par le monde du spectacle, même si l’épisode de la poule à Radio Canada semblerait prouver le contraire. Quant à moi, j’en viens à rêver d’une section de dressage affiliée à l’École de Cirque de Montréal où Jacinthe Bouchard prodiguerait son enseignement. Imaginez les jeunes dresseurs qui en sortiraient et qui à l’instar de leurs collègues acrobates, jongleurs ou clowns brilleraient sur toutes les pistes du monde.
Ce serait un fleuron de plus à la couronne des arts du cirque au Québec.
Mais, on peut rêver.
Claude