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lundi 25 octobre 2010

Bon sang ne saurait mentir.

Qui ne connaît pas Charly Chaplin?... Mais qui connaît James Thiérrée? Pourtant un lien de sang existe entre eux, puisque le premier était le grand père du second. James Thiérrée était un parfait inconnu au Canada alors qu’une grande partie de la planéte l’adule. Grâce à la Tohu nous avons fait la connaissance de ce talentueux artiste. C’est d’abord un comédien ayant remporté de nombreux prix, entre autres des Molières et un César. Mais nous apprenons que dés l’âge de 4 ans il était en scène et même en piste puisqu’il est,notammant, acrobate, trapéziste et danseur…
``Raoul``, sa dernière production, nous met en présence d’un personnage un peu Robinson. Il vit en solitaire sur une ile, disons un rocher, sur lequel il a construit un curieux édifice rappelant plutôt un fortin de rondins qu’une villa estivale. En entrant dans la salle, nous sommes surpris par l’ampleur du décor. Nous n’avons encore rien vu car d’immenses toiles ayant plutôt la forme de voiles ferment la scène. Dés le début du spectacle ces voiles se déplacent et forme le fond de scène. C’est immense et l’on se demande comment un comédien étant tout seul peut occuper un tel espace. Eh bien, il y parvient car il se déplace de long en large et parfois en hauteur.
Nous avons l’impression que la scène pourrait être encore plus grande. Autre surprise, pas un mot n’est prononcé durant le spectacle, à part ¨Raoul¨. C’est un spectacle de mime impressionnant et rarement vu. Nous comprenons la solitude de cet homme sur son ilot et sa déchéance matérielle alors que son habitat s’écroule dans tout les sens du terme. Entre parenthèses, bravo pour les machinistes!
Nous n’avons pas encore tout vu car il a la visite de marionnettes géantes dont, entre autres un poisson, une crevette bionique, une fabuleuse méduse géante. Mais la plus spectaculaire est un éléphant grandeur nature en toile légère. Toutes ces créatures sont manœuvrées par une seule personne.
En un mot l’on ne s’ennuie pas, ce monde merveilleux et poétique nous touche. James Thiérrée a fait mouche!
Après Montréal ``Raoul`` sera présenté du 5 au 14 novembre au Brooklin Académy of Music de New York, puis à Dublin, Namur et plusieurs villes de France.

Guy
Photos La Tohu et Richard Hanghton.

dimanche 24 octobre 2010

École nationale de cirque - Tournée de présélection

L’École de cirque de Montréal rayonne dans tout le Canada et fait preuve d’un beau dynamisme comme le démontre cette information que l’on vient de nous communiquer :
Tournée nationale de présélection
Du 31 octobre au 13 novembre, l'École nationale de cirque entreprend une tournée de présélection des jeunes talents de 9 à 17 ans dans près de 20 villes au Canada! Voici une belle occasion de faire évaluer son potentiel, de rencontrer des professeurs de l'École et d'en apprendre plus sur les programmes et sur la vie d'artiste de cirque! Pour participer, le candidat devra choisir la ville la plus près de chez lui et s'inscrire au ecolenationaledecirque.ca. La tournée a lieu du 31 octobre au 13 novembre. Les villes visitées sont Halifax, Moncton, Gaspé, Saguenay, Rivière-du-Loup, Disraeli, Magog, Amos, Ottawa, Toronto, Hamilton, Winnipeg, Calgary, Edmonton, Vancouver, Victoria et Montréal.
ecolenationaledecirque.ca

Meilleur succès à "notre école" pour cette tournée!

vendredi 22 octobre 2010

Carnet rose, une sympathique famille s’agrandit.

Émile Carey et Marie-Claude Chamberland viennent de nous faire part de la naissance de leur fille Margaux survenue le 20 octobre à la maison des naissances de Pointe-Claire (agglomération de Montréal). Margaux, la nouvelle venue sous la protection de sa grande soeur, Agathe. Un futur duo artistique? (photo Émile Carey)

C’est le deuxième enfant de ces jeunes artistes, déjà parents d’une petite fille (notre billet du 24 février 2009). Émile, le jongleur et Marie-Claude, la cantatrice sont bien connus de nos lecteurs.
Le duo, Émile et Marie-Claude, en représentation. (photo La Bande Artistique)

Ils ont associé récemment leurs deux disciplines artistiques pour former un numéro comique absolument original. Nous avons d’ailleurs évoqué cette production lorsqu’elle a été présentée en juillet dernier à l’Espace Go dans le cadre du festival de Montréal. La Bande Artistique , c’est ainsi que se nomme leur association, se produira en avril à la Tohu. Nous les reverrons plaisir. http://www.bandeartistique.com/

Marie-Claude et Émile. (photo archives Alonzocirk)

Toutes nos félicitations aux heureux parents.
Claude et Guy

mercredi 20 octobre 2010

Pierre Étaix présente Yoyo à Montréal

Yoyo, Pierre Étaix (photo Marc Étaix)
Le Festival du Nouveau Cinéma nous a fait un beau cadeau en rendant hommage à Pierre Étaix. Le public était nombreux en ce jeudi 14 octobre à la Cinémathèque pour assister à la présentation du film Yoyo (1965). La salle composée de cinéphiles et de circophiles, pour certains les deux à la fois, fit un bel accueil au clown-réalisateur. Mais Pierre Étaix est bien davantage, comme nous l’avons souligné dans ces pages, le 7 juillet 2009. Dans ce billet, nous annoncions sa victoire juridique après un invraisemblable imbroglio qui pendant de nombreuses années l’avait privé du droit de diffuser ses films. C’est aujourd’hui un film fraichement restauré que nous avons eu le privilège de visionner à Montréal. Pierre Étaix répond aux questions des spectateurs à l'issue de la projection. (Photo Alonzocirk).

Pierre Étaix et sa charmante épouse et collaboratrice Odile. Très disponibles, ils posent pour notre blogue. (Photo Alonzocirk)
Un film poétique réalisé tout en finesse à l’image de l’homme que nous avons rencontré. Les détails sont soignés, les clins d’œil abondent et ravissent les amateurs, allusions aux films de Jacques Tati avec lequel Pierre Étaix a d’ailleurs fait ses débuts au cinéma. Charlie Chaplin, les Marx Brothers, Fellini avec La Strada sont aussi évoqués déclenchant les rires dans la salle.
Le châtelain (Pierre Étaix) rêve à sa belle écuyère.

C’est tout simplement , un film réalisé par un clown de talent où l’esprit du cirque est omniprésent. Les gags y abondent, une des spécialités de Pierre Étaix que l’on qualifie souvent de « gagman ». L’histoire? Elle est bien simple, un richissime industriel s’ennuie dans son immense château rêvant à l’écuyère de cirque qu’il a connu autrefois. Il la retrouve accompagnée d’un fils dont il ignorait l’existence


Un extrait du film.
Le trio prend la route donnant des représentations en plein air, en palc selon l’expression du métier. Le fils, devenu le clown Yoyo, fait carrière dans la profession, se lance en affaires et accède à la fortune. Ce qui lui permet de remettre en état le château familial abandonné lors du crack financier de 1929 qui avait ruiné son père. Mais lui non plus ne connaît pas le bonheur. Il est amoureux d’une belle trapéziste qui ne veut pas quitter le monde du voyage (l’histoire se répète). Lui aussi finira par abandonner son château pour aller rejoindre sa bien aimée.
En fait, ce film est un hommage au cirque puisqu’il est présenté comme seul refuge où les protagonistes, abandonnant la vie sédentaire, trouveront amour et bonheur.

Luce Klein, la belle écuyère, et le jeune Philippe Dionnet incarnant Yoyo enfant transportés par l'éléphant Siam (Photo Site Luce Klein http://dufresne.jean.free.fr/)

Si l’œuvre de Pierre Étaix présente le monde du cirque de façon idyllique, l’amateur, le « circusfan », y trouve néanmoins son compte. Outre les gags qui font de ce film une gigantesque entrée comique, la collaboration du cirque Pinder contribue à donner une atmosphère authentiquement circassienne. Pinder hier comme aujourd’hui se distinguait par ses animaux. Leur plus beau représentant, l’éléphant Siam, incontestable vedette joue un véritable rôle dans cette production. J’ajouterai encore que ce n’est pas sans émotion que l’on retrouve le fameux trio clownesque, Pipo, Dario et Mimile.

Monsieur Étaix était très généreux de son temps, répondant à toutes les questions, rétablissant au besoin la vérité historique. (photo Frederico Iuliani).


Un film à voir (si le DVD est disponible au Québec, je vous aviserai).
Pour plus de détails : http://fr.wikipedia.org/wiki/Yoyo_(film)
Claude

dimanche 17 octobre 2010

Le Cirque a-t'il un avenir? A n'en pas douter!

C’est vendredi soir et sous des trombes d’eau nous nous rendons à la Tohu… Nous sommes invités par l’École Nationale de Cirque de Montréal à voir ‘’Ich bin… fin de party’’ l’œuvre en évolution de six finissants, récents diplômés de cet établissement. Cela est l’occasion unique, pour nous, d’apprécier le travail collectif de ces jeunes artistes.
Sous la direction de Peter James les membres de cet atelier nous entrainent dans une ambiance fin de guerre en Allemagne nazi. La présence de projecteurs anti aériens ainsi que la bande musicale ne nous permettent pas d'erreurs. Alma Buhalzer au trapèze ballant, Joaquin Ciocca au monocycle, Ugo Dario et Maxime Laurin à la planche coréenne, Diana Patricia Gonzalez Rodriguez au cerceau ballant et Thomas Saulgrain aux anneaux chinois nous démontrent leur talent. Il y a là un numéro où trois artistes sont sur des trapèzes imbriqués l’un dans l’autre, et ils prennent des risques que nous ne sommes pas habitués à voir ici où l’usage de la longe est omniprésent. J’ai remarqué également le travail sur monocycle, mais tous sont prometteurs et se dépensent énormément.
Nous avons à faire à un travail en progression, mais ce que nous avons vu nous rassure sur leur avenir, car comme le dit la documentation mise à notre disposition, ça travaille, ça pousse, ça tire, ça rit, ça hurle, ça cherche et ça creuse. C’est un Cirque de risque…
Ils ont eux la chance de faire une résidence de formation en Argentine et ils seront prochainement à Salzbourg, en Autriche, où ils participeront au Salzbourg Circus Winterfest. Moi, j’ai confiance, après les avoir vu, le Cirque, tous genres confondus, a un bel avenir.

Guy.

Crédit photos : Luce Gaudette-Tremblay.