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vendredi 31 décembre 2010

jeudi 30 décembre 2010

Voeux reçus (prise 2)

Meilleurs voeux pour 2011




Merci pour votre fidélité à notre site. Nous espérons vous retrouver encore plus nombreux en 2011.
L'Equipe d'Aucirque.




En cette période de réjouissances, je vous souhaite de Joyeuses Fêtes.
Magicalement.
Pat Gueller.






























Merci à tous ceux qui nous ont fait parvenir leurs meilleurs voeux pour la nouvelle année 2011. Qu'ils reçoivent les notres en retour.
BONNE ANNÉE CIRCASSIENNE 2011

Guy et CLaude.


Des voeux d'Italie







mercredi 29 décembre 2010

Carnet de voyage : Librairies de cirque à Paris.

Pendant des décennies l’amateur de cirque arrivant à Paris, se précipitait au 31 de la rue Bonaparte. C’est là que se trouvait la librairie du spectacle appelée « Librairie Bonaparte ». Le secteur du cirque y était particulièrement copieux. On y trouvait même la revue du Club du Cirque, le « Cirque dans l’Univers ». Précisons que cette librairie avait été choisie comme siège social lors de la création du club en 1949. Tout récemment la « Librairie Bonaparte » fut contrainte à la fermeture et fusionna avec une librairie du Bd Raspail. La librairie du cirque s’appelait maintenant « Coup de théâtre ». Puis, victime à son tour des conditions du marché, cette librairie ferma aussi au cours de l’année 2009. Le fonds cirque s’en allait alors vers la librairie Coupe Papier située au 19 de la rue de l’Odéon dans le 6ème arrondissement. Coupe Papier, 19 rue de l'Odéon 75006 Paris http://www.librairie-lecoupepapier.com/
Mais Paris est grand et il existe d’autres lieux où les amateurs de littérature circassienne peuvent trouver leur pâture.
C’est le cas de À Livr’ouvert situé boulevard Voltaire. C’est une petite librairie très sympathique comme je croyais qu’il n’en existait plus. Tenue par deux charmantes et dynamiques jeunes femmes, le client y trouve des conseils avisés.

Une petite librairie bien sympathique.

Bien que considérée comme librairie générale, le rayon cirque y est particulièrement bien fourni. J’ai d’ailleurs profité de mon récent passage pour y faire une acquisition très intéressante : La course aux trapèzes volants, l’exploit de Jules Léotard ! réalisé et édité en 2009 par Pierre Lartigue, 180 pages avec de très belles illustrations,35 euros.
J’espère vous en reparler prochainement.
Ah, j’oubliais, une autre bonne raison pour choisir cette librairie, elle se trouve à trois stations de métro seulement du Cirque d’Hiver. Alors si vous allez au cirque, par la même occasion, vous pouvez passer à la librairie :-) À Livr’ouvert 171 bis, boulevard Voltaire, 75011 Paris Métro Charonne.http://alivrouvert.fr/ Il y avait une belle petite boutique appelée Le Saltimbanque au pied de la butte Montmartre. On y vendait des accessoires pour artistes et des livres de cirque. Cette année, quelle déception, elle était fermée. Une autre victime du marché...

Il reste encore une autre librairie pour les amateurs. Exclusivement consacrée au spectacle arts de la scène, c'est la librairie du théâtre du Rond-Point située dans le huitième arrondissement.

Le théâtre du Rond-Point des Champs-Élysées. Une architecture circulaire qui évoque un cirque, mais ne l'a jamais été.

Je ne connais pas encore cette librairie incorporée dans le théâtre, mais je me propose de combler cette lacune lors d'un prochain voyage.Librairie du Rond Point 2 bis avenue Franklin D. Roosevelt 75008 Paris http://www.librairiedurondpoint.fr/

Remarque anecdotique: Le Cirque Éloize triomphe actuellement dans ce théâtre avec le spectacle Rain. Ils annoncent des supplémentaires jusqu'au 16 janvier et auront donc tenu l'affiche pendant un mois exactement. Bravo!

La photo du théâtre est de "welcome-city-paris-8.com", les autres sont d'Alonzocirk.

Claude

lundi 27 décembre 2010

Boom Town, une joyeuse bande de copains

Ils avaient l’air de bien s’amuser ces neuf copains sur la scène de la Tohu . Le hic, c’est que cette ambiance ne semblait pas communicative, le public ne participait guère à la fête.
Boom Town, c’est le nouveau spectacle de Cirque Mechanics installé à Montréal pour la période des fêtes. Cette troupe américaine composée de six garçons et trois filles arrivait auréolée de son précédent spectacle Birdhouse Factory (billet du 21 décembre 2008). Il y a deux ans, nous avions été impressionnés par cette excellente création.
Les attentes étaient donc assez grandes, ce qui nous fait peut-être juger un peu trop sévèrement le nouveau spectacle.

Deux saloons, des poteaux télégraphiques utilisés comme mâts chinois.

L’histoire : dans une petite ville de l’ouest américain à l’époque de la ruée vers l’or, deux saloons se disputent la clientèle…Un sujet simple qui s convient parfaitement à un divertissement léger pour la période des fêtes. Malheureusement cette histoire ne semble pas avoir été traitée correctement. On s’attendait à du rythme, on a eu droit à des lenteurs, parfois même à ce qui semblait de l’improvisation.
Par ailleurs, un spectacle de cirque se doit de présenter des numéros, c’est l’évidence même. Or, compte tenu de la durée de la prestation, les numéros m’ont paru peu nombreux. Leur niveau, s’il fallait le mesurer, allait de moyen à bon. Aucun d’entre eux ne m’a fait vibrer.
Un détail qu’il me faut aussi souligner, les affiches mettaient en vedette un prospecteur minier caricatural digne des albums de Lucky Luke. On s’attendait donc (ah, ces attentes!) que tout le spectacle tourne autour de ce personnage. Or, ses interventions sont rares et n’accrochent pas vraiment.

Un numéro original, des pointes sur cannes.


Après ces critiques sévères, sans doute, mais justifiées, je l’espère, je me dois de relever les éléments positifs de ce spectacle. Comme lors de son précédent passage, cette compagnie nous surprend par ses innovations techniques. Ainsi les décors des saloons sont amovibles permettant de voir aisément l’intérieur et l’extérieur de ces établissements. Montés sur roulettes, ils peuvent apparaître ou disparaître assez rapidement pour le plus grand plaisir, semble-t-il, des artistes qui les poussaient ou tiraient allègrement. Un bémol toutefois, ces changements de décors originaux étaient, à un moment donné, assez répétitifs. Cet abus, cependant, semblait mettre les « comédiens » en joie, à tel point que la séquence aurait pu s’intituler « les joyeux déménageurs ».

Le "prospecteur" dans un numéro de rola bola fait de caisses et de bouteilles de whisky.


Une autre innovation intéressante, les poteaux télégraphiques, amovibles eux aussi, se transforment en mâts chinois. Le lustre d’un saloon utilisé comme trapèze aurait peut-être pu être mieux exploité. Une dernière surprise, les chariots de mine transformés en trampoline ont l’avantage de pouvoir être déplacés pour réceptionner les voltigeurs. Une idée à développer.

Des chariots de mine transformés en trampolines.

En résumé, Boom Town est un spectacle que d’aucuns ont qualifié de « gentil ». J’imagine que certains des points faibles que je viens de souligner ont été corrigés depuis la première. Car, c’est de toute évidence un spectacle qui n’était pas rodé que nous avons vu ce jour-là (15 décembre). À la réflexion, si vous n’avez pas vu Birdhouse Factory, je vous inciterais même à y aller en famille. Dans ce contexte, j’ajouterais le qualificatif plaisant à côté de celui de gentil. Ils sont ici jusqu’au 2 janvier.


Ce serait dommage qu’ils gardent un mauvais souvenir de la critique montréalaise, car ils sont tous très sympathiques.

À la Tohu du 15 décembre au 2 janvier: http://www.tohu.ca/

Photos: Cirque Mechanics

Claude

samedi 4 décembre 2010

Une remarquable découverte.

Habiter une ville comme Montréal est un vrai privilège car il s’y passe un grand nombre de festivals. Aujourd’hui je veux vous parler du Festival Coup de théâtre qui est voué aux spectacles pour jeune public, notamment aux spectacles clownesques. C’est ainsi que j’ai assisté à une représentation de CLIP qui met en vedette Philippe Trépanier. Je dois avouer que je ne connaissais pas cet artiste et que j’allais là sans idées préconçues, j’ai été conquis.
Nous avons à faire avec un brave concierge qui est chargé de préparer une salle où un conférencier doit prendre la parole. En le voyant entrer en scène nous comprenons illico la petite phrase qui se trouve sur la publicité de ce spectacle ``C'est bien simple, tout est compliqué``. C’est un gros nounours un peu balourd qui par moment m’a fait penser à Coluche et à Chaplin. Coluche pour la naïveté apparente et le bon sens, Chaplin pour son rapport avec les objets qui semblent lui en vouloir particulièrement. C’est bourré de gags usés, vu mille fois mais qui marchent à tout coups, que ce soit une échelle, un micro, des vêtements, tous sont contre lui.

Le talent de cet artiste est d’amener le petit truc original qui fait que l’on embarque, et je ne vous parle pas de la réaction des enfants car, ne l’oublions pas, c’est d’abord à eux qu’il s’adresse. Il sait très bien réagir à leurs réactions et entrer dans leurs interventions. Tout cela avec le minimum de paroles, pas de laïus, de l’action et elle ne manque pas. Par exemple cette scène remarquable avec une caméra et un vidéoscope où il réalise des images poétiques, ou cette autre, désopilante : comment enfiler un pantalon avec des bretelles de la façon la plus compliquée possible. C’est un numéro de contorsion exceptionnel!

Il y a aussi la scène de rupture entre une jeune fille et son amoureux, avec l’aide de deux rideaux, genre rideaux de douche, désopilant… Évidemment, vous penser bien qu’il va se prendre pour le conférencier et nous faire comprendre qu’il n’y a rien de plus ennuyant qu’un conférencier. Soudain le téléphone sonne et il apprend que tout est annulé et il nous chasse ''Partez, il n'y a rien à voir''. Il a l’air très déçu. Mais il se ravise car un diabolo qu’il avait chassé au début réapparait. Il s’en saisi et nous fait une démonstration de son talent. J’ai rarement vu une telle agitation, il fait vivre son diabolo remarquablement bien et ses ratés, simulés ou réels, se transforment en un tour exceptionnel, là il se dévoile un véritable virtuose. A nouveau un appel téléphonique lui apprend qu’on l’a remarqué et qu’il est engagé. Sortie…
Lorsqu’il revient avec sa ``moppe``(1) et son seau sur l’épaule il nous indique qu’il part travailler comme concierge… dans un cirque! Noir, c’est fini.
Nous sommes estomaqués, grands et petits nous lui faisons savoir notre contentement par nos applaudissements et notre appréciation de sa performance, étayée par une mise en scène simple mais efficace d’Yves Dagenais. S’il avait entendu les réflexions de son jeune public, il aurait su qu’il avait gagné, mais je suis persuadé qu’il le savait.


Yves Dagenais et Philippe Trépagnier.

Si vous voyez CLIP annoncé prés de chez vous, n’hésitez pas, seul ou accompagné d’enfants, vous serez enchantés.
C’est une coproduction du Centre de Recherche en Art Clownesque et du Centre de diffusion de théâtre jeunesse Les Gros Becs.
(1 : Au Québec, serpillère.)

Découvrez la nouvelle revue numérisée: ClownOpedia sur: http://www.cracclown.com/

Guy.

Photos : Yves Dagenais, Alonzocirk.