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vendredi 31 décembre 2010

jeudi 30 décembre 2010

Voeux reçus (prise 2)

Meilleurs voeux pour 2011




Merci pour votre fidélité à notre site. Nous espérons vous retrouver encore plus nombreux en 2011.
L'Equipe d'Aucirque.




En cette période de réjouissances, je vous souhaite de Joyeuses Fêtes.
Magicalement.
Pat Gueller.






























Merci à tous ceux qui nous ont fait parvenir leurs meilleurs voeux pour la nouvelle année 2011. Qu'ils reçoivent les notres en retour.
BONNE ANNÉE CIRCASSIENNE 2011

Guy et CLaude.


Des voeux d'Italie







mercredi 29 décembre 2010

Carnet de voyage : Librairies de cirque à Paris.

Pendant des décennies l’amateur de cirque arrivant à Paris, se précipitait au 31 de la rue Bonaparte. C’est là que se trouvait la librairie du spectacle appelée « Librairie Bonaparte ». Le secteur du cirque y était particulièrement copieux. On y trouvait même la revue du Club du Cirque, le « Cirque dans l’Univers ». Précisons que cette librairie avait été choisie comme siège social lors de la création du club en 1949. Tout récemment la « Librairie Bonaparte » fut contrainte à la fermeture et fusionna avec une librairie du Bd Raspail. La librairie du cirque s’appelait maintenant « Coup de théâtre ». Puis, victime à son tour des conditions du marché, cette librairie ferma aussi au cours de l’année 2009. Le fonds cirque s’en allait alors vers la librairie Coupe Papier située au 19 de la rue de l’Odéon dans le 6ème arrondissement. Coupe Papier, 19 rue de l'Odéon 75006 Paris http://www.librairie-lecoupepapier.com/
Mais Paris est grand et il existe d’autres lieux où les amateurs de littérature circassienne peuvent trouver leur pâture.
C’est le cas de À Livr’ouvert situé boulevard Voltaire. C’est une petite librairie très sympathique comme je croyais qu’il n’en existait plus. Tenue par deux charmantes et dynamiques jeunes femmes, le client y trouve des conseils avisés.

Une petite librairie bien sympathique.

Bien que considérée comme librairie générale, le rayon cirque y est particulièrement bien fourni. J’ai d’ailleurs profité de mon récent passage pour y faire une acquisition très intéressante : La course aux trapèzes volants, l’exploit de Jules Léotard ! réalisé et édité en 2009 par Pierre Lartigue, 180 pages avec de très belles illustrations,35 euros.
J’espère vous en reparler prochainement.
Ah, j’oubliais, une autre bonne raison pour choisir cette librairie, elle se trouve à trois stations de métro seulement du Cirque d’Hiver. Alors si vous allez au cirque, par la même occasion, vous pouvez passer à la librairie :-) À Livr’ouvert 171 bis, boulevard Voltaire, 75011 Paris Métro Charonne.http://alivrouvert.fr/ Il y avait une belle petite boutique appelée Le Saltimbanque au pied de la butte Montmartre. On y vendait des accessoires pour artistes et des livres de cirque. Cette année, quelle déception, elle était fermée. Une autre victime du marché...

Il reste encore une autre librairie pour les amateurs. Exclusivement consacrée au spectacle arts de la scène, c'est la librairie du théâtre du Rond-Point située dans le huitième arrondissement.

Le théâtre du Rond-Point des Champs-Élysées. Une architecture circulaire qui évoque un cirque, mais ne l'a jamais été.

Je ne connais pas encore cette librairie incorporée dans le théâtre, mais je me propose de combler cette lacune lors d'un prochain voyage.Librairie du Rond Point 2 bis avenue Franklin D. Roosevelt 75008 Paris http://www.librairiedurondpoint.fr/

Remarque anecdotique: Le Cirque Éloize triomphe actuellement dans ce théâtre avec le spectacle Rain. Ils annoncent des supplémentaires jusqu'au 16 janvier et auront donc tenu l'affiche pendant un mois exactement. Bravo!

La photo du théâtre est de "welcome-city-paris-8.com", les autres sont d'Alonzocirk.

Claude

lundi 27 décembre 2010

Boom Town, une joyeuse bande de copains

Ils avaient l’air de bien s’amuser ces neuf copains sur la scène de la Tohu . Le hic, c’est que cette ambiance ne semblait pas communicative, le public ne participait guère à la fête.
Boom Town, c’est le nouveau spectacle de Cirque Mechanics installé à Montréal pour la période des fêtes. Cette troupe américaine composée de six garçons et trois filles arrivait auréolée de son précédent spectacle Birdhouse Factory (billet du 21 décembre 2008). Il y a deux ans, nous avions été impressionnés par cette excellente création.
Les attentes étaient donc assez grandes, ce qui nous fait peut-être juger un peu trop sévèrement le nouveau spectacle.

Deux saloons, des poteaux télégraphiques utilisés comme mâts chinois.

L’histoire : dans une petite ville de l’ouest américain à l’époque de la ruée vers l’or, deux saloons se disputent la clientèle…Un sujet simple qui s convient parfaitement à un divertissement léger pour la période des fêtes. Malheureusement cette histoire ne semble pas avoir été traitée correctement. On s’attendait à du rythme, on a eu droit à des lenteurs, parfois même à ce qui semblait de l’improvisation.
Par ailleurs, un spectacle de cirque se doit de présenter des numéros, c’est l’évidence même. Or, compte tenu de la durée de la prestation, les numéros m’ont paru peu nombreux. Leur niveau, s’il fallait le mesurer, allait de moyen à bon. Aucun d’entre eux ne m’a fait vibrer.
Un détail qu’il me faut aussi souligner, les affiches mettaient en vedette un prospecteur minier caricatural digne des albums de Lucky Luke. On s’attendait donc (ah, ces attentes!) que tout le spectacle tourne autour de ce personnage. Or, ses interventions sont rares et n’accrochent pas vraiment.

Un numéro original, des pointes sur cannes.


Après ces critiques sévères, sans doute, mais justifiées, je l’espère, je me dois de relever les éléments positifs de ce spectacle. Comme lors de son précédent passage, cette compagnie nous surprend par ses innovations techniques. Ainsi les décors des saloons sont amovibles permettant de voir aisément l’intérieur et l’extérieur de ces établissements. Montés sur roulettes, ils peuvent apparaître ou disparaître assez rapidement pour le plus grand plaisir, semble-t-il, des artistes qui les poussaient ou tiraient allègrement. Un bémol toutefois, ces changements de décors originaux étaient, à un moment donné, assez répétitifs. Cet abus, cependant, semblait mettre les « comédiens » en joie, à tel point que la séquence aurait pu s’intituler « les joyeux déménageurs ».

Le "prospecteur" dans un numéro de rola bola fait de caisses et de bouteilles de whisky.


Une autre innovation intéressante, les poteaux télégraphiques, amovibles eux aussi, se transforment en mâts chinois. Le lustre d’un saloon utilisé comme trapèze aurait peut-être pu être mieux exploité. Une dernière surprise, les chariots de mine transformés en trampoline ont l’avantage de pouvoir être déplacés pour réceptionner les voltigeurs. Une idée à développer.

Des chariots de mine transformés en trampolines.

En résumé, Boom Town est un spectacle que d’aucuns ont qualifié de « gentil ». J’imagine que certains des points faibles que je viens de souligner ont été corrigés depuis la première. Car, c’est de toute évidence un spectacle qui n’était pas rodé que nous avons vu ce jour-là (15 décembre). À la réflexion, si vous n’avez pas vu Birdhouse Factory, je vous inciterais même à y aller en famille. Dans ce contexte, j’ajouterais le qualificatif plaisant à côté de celui de gentil. Ils sont ici jusqu’au 2 janvier.


Ce serait dommage qu’ils gardent un mauvais souvenir de la critique montréalaise, car ils sont tous très sympathiques.

À la Tohu du 15 décembre au 2 janvier: http://www.tohu.ca/

Photos: Cirque Mechanics

Claude

samedi 4 décembre 2010

Une remarquable découverte.

Habiter une ville comme Montréal est un vrai privilège car il s’y passe un grand nombre de festivals. Aujourd’hui je veux vous parler du Festival Coup de théâtre qui est voué aux spectacles pour jeune public, notamment aux spectacles clownesques. C’est ainsi que j’ai assisté à une représentation de CLIP qui met en vedette Philippe Trépanier. Je dois avouer que je ne connaissais pas cet artiste et que j’allais là sans idées préconçues, j’ai été conquis.
Nous avons à faire avec un brave concierge qui est chargé de préparer une salle où un conférencier doit prendre la parole. En le voyant entrer en scène nous comprenons illico la petite phrase qui se trouve sur la publicité de ce spectacle ``C'est bien simple, tout est compliqué``. C’est un gros nounours un peu balourd qui par moment m’a fait penser à Coluche et à Chaplin. Coluche pour la naïveté apparente et le bon sens, Chaplin pour son rapport avec les objets qui semblent lui en vouloir particulièrement. C’est bourré de gags usés, vu mille fois mais qui marchent à tout coups, que ce soit une échelle, un micro, des vêtements, tous sont contre lui.

Le talent de cet artiste est d’amener le petit truc original qui fait que l’on embarque, et je ne vous parle pas de la réaction des enfants car, ne l’oublions pas, c’est d’abord à eux qu’il s’adresse. Il sait très bien réagir à leurs réactions et entrer dans leurs interventions. Tout cela avec le minimum de paroles, pas de laïus, de l’action et elle ne manque pas. Par exemple cette scène remarquable avec une caméra et un vidéoscope où il réalise des images poétiques, ou cette autre, désopilante : comment enfiler un pantalon avec des bretelles de la façon la plus compliquée possible. C’est un numéro de contorsion exceptionnel!

Il y a aussi la scène de rupture entre une jeune fille et son amoureux, avec l’aide de deux rideaux, genre rideaux de douche, désopilant… Évidemment, vous penser bien qu’il va se prendre pour le conférencier et nous faire comprendre qu’il n’y a rien de plus ennuyant qu’un conférencier. Soudain le téléphone sonne et il apprend que tout est annulé et il nous chasse ''Partez, il n'y a rien à voir''. Il a l’air très déçu. Mais il se ravise car un diabolo qu’il avait chassé au début réapparait. Il s’en saisi et nous fait une démonstration de son talent. J’ai rarement vu une telle agitation, il fait vivre son diabolo remarquablement bien et ses ratés, simulés ou réels, se transforment en un tour exceptionnel, là il se dévoile un véritable virtuose. A nouveau un appel téléphonique lui apprend qu’on l’a remarqué et qu’il est engagé. Sortie…
Lorsqu’il revient avec sa ``moppe``(1) et son seau sur l’épaule il nous indique qu’il part travailler comme concierge… dans un cirque! Noir, c’est fini.
Nous sommes estomaqués, grands et petits nous lui faisons savoir notre contentement par nos applaudissements et notre appréciation de sa performance, étayée par une mise en scène simple mais efficace d’Yves Dagenais. S’il avait entendu les réflexions de son jeune public, il aurait su qu’il avait gagné, mais je suis persuadé qu’il le savait.


Yves Dagenais et Philippe Trépagnier.

Si vous voyez CLIP annoncé prés de chez vous, n’hésitez pas, seul ou accompagné d’enfants, vous serez enchantés.
C’est une coproduction du Centre de Recherche en Art Clownesque et du Centre de diffusion de théâtre jeunesse Les Gros Becs.
(1 : Au Québec, serpillère.)

Découvrez la nouvelle revue numérisée: ClownOpedia sur: http://www.cracclown.com/

Guy.

Photos : Yves Dagenais, Alonzocirk.

dimanche 14 novembre 2010

Dans les petits pots...!

L’avantage d’habiter une grande ville est que parfois nous avons la chance de découvrir un petit avis sur un babillard. C’est comme cela que je me suis retrouvé au théâtre Ste Catherine, sur la rue du même nom, à Montréal. Cette petite salle d’une centaine de place environ est coincée entre deux commerces et l’on peut passer devant sa deviner sa présence.
Nous voila donc au spectacle monté par une bande de jeunes biens sympathiques. Il y a là trois frères à l’origine de la troupe ‘’Le renouveau international’’, David, Marck et Jeff Louch. Son titre est LOUCHO (il fallait le faire!) le clown ou la Pensée perdue. Ils ont entraîné cinq copains et copines dans leurs aventures, dont des élèves de l’École de Cirque de Verdun, un quartier de Montréal.
Dans le métro.
Cette histoire est bâtie sur une idée d’Alain Mercieca. Oh, ne vous attendez pas à une super production, ils n’en ont pas les moyens, mais les idées ne manquent pas et l’on s’amuse ferme à leurs trouvailles. C’est un spectacle pour tous et bilingue et les enfants réagissent très bien. Pas de grandes performances de cirque, mais l’espace scénique ne s’y prête pas. Par contre un mime, Mathieu Bédard, très impressionnant, surtout dans la scène se passant dans le métro. Bref, c’est l’histoire d’un poète qui a perdu son inspiration et qui doit remettre un manuscrit au plus tôt.
Au café wi-fi.
Nous sommes dans un monde de grisaille où tout le monde a des idées noires et l’oreille collée à son cellulaire. La scène se passe dans un café wi-fi et voilà qu’arrive une jeune fille avec un vieux dactylo et qui se met à écrire, à écrire, lui est figé devant son ordinateur. Les idées noires des gens sont concrétisées par de ballons noirs qui flottent au dessus de leur tête, ou rouge pour elle, lui n’en a pas. Le Méchant Loucho lui a volé ses idées, sans doute un ancien clown qui a troqué son nez rouge pour un affreux nez en fer blanc
Le main à main.
Il veut empêcher les idées qui sortent de la grisaille générale de se répandre.
Je ne vous raconterai pas toutes les péripéties qu’ils vivront, mais sachez qu’il y a un happy end. La fraicheur, la spontanéité de ces jeunes comédiens font oublier la pauvreté de leurs moyens matériels et l’on embarque! Ils y a même un musicien, un claviériste qui sait créer l’ambiance et les bruitages adéquats.
Seul bémol, attention aux bruits de coulisse. En sortant petits et grands avons des paillettes dans les yeux et çà c’est rare.

Le final.

Vous avez le 16 et le 20 novembre pour aller les applaudir. N’hésitait pas!

Et bonnes chances à cette joyeuse équipe.

Renseignements sur http://www.theatrestecatherine.com/

Guy.

Photos Alonzocirk

mercredi 10 novembre 2010

L’Impro-Cirque est de retour!

C’est avec plaisir que nous apprenons la reprise de cet évènement . Jamais l’expression « À la demande générale n’a été aussi justifiée ». Car le succès lors du Festival avait été total et tous en redemandaient. Pour ma part, j’avais clamé mon enthousiasme dans mon billet du 5 août publié dans ces pages. Si vous l’avez manquée en juillet, allez-y. Ce sera certainement une soirée mémorable, vous m’en donnerez des nouvelles.
Billets en vente à la Boutique Saltimbanque (3119, Rue Hochelaga, Montréal)
Pour tous renseignements : Nicolas Fortin (438-889-9023) et Philippe Trépanier (514-586-5839)
improcirque@gmail.com
Claude

mercredi 3 novembre 2010

Cirque Zerbini 2010

Pour les amateurs de la région de Montréal, c’est devenu un rituel. le cirque de Tarzan Zerbini marque la rentrée d’automne. Cette année encore, il était au rendez-vous pour notre plus grande satisfaction. Après les villes de Québec et de Sherbrooke, il a séjourné dans l’agglomération de Montréal du 26 août au 12 septembre. Malgré une escale aussi longue, je l’ai manqué. Heureusement, j’ai pu le rattraper in extremis à Laval avant qu’il ne parte pour Deux Montagnes, la dernière ville au Québec. Un chapiteau tout neuf fabriqué par Canobbio. Non, la fusée derrière le chapiteau n'appartient pas à un nouveau numéro. Il se trouve tout simplement que le cirque s'est installé à côté du Cosmodôme, le centre des sciences de l'espace.

Sans être catastrophique, il aurait été frustrant de manquer cette visite annuelle, car Zerbini, n’est pas un cirque comme les autres, il est unique. C’est, en effet, le seul cirque traditionnel sous chapiteau qui fréquente notre région. Un beau chapiteau d’ailleurs, tout neuf cette année, commandé au réputé fabricant italien Canobbio, maison qui, soit dit en passant, compte aussi Cavalia parmi ses clients. Un chapiteau à une seule piste, selon une tradition bien établie pour tous les cirques qui respectent leur public depuis John Bill Ricketts (Montréal 1797) jusqu’au…Cirque du Soleil. Enfin chez Zerbini on respire une bonne odeur, celle des animaux qui malheureusement se font de plus en plus rares dans les spectacles.

Le Cirque Zerbini vient au Québec sous la bannière des Shriners.
Les Zerbini et les animaux sont indissociables depuis …des siècles, car cette famille est une dynastie dont l’histoire se confond avec l’histoire du cirque. Mon intention n’étant pas aujourd’hui de faire une chronique historique, je vous conseillerai de consulter leur site http://www.tzproductions.com/.
Malgré ses dimensions très respectables, cette entreprise est donc un cirque familial, ce qui la rend particulièrement attrayante. Avec la fréquentation annuelle, on fini par faire connaissance avec les membres de la famille, on voit grandir les enfants et les petits-enfants, on assiste à leur évolution artistique. C’est ça aussi qui donne au cirque Zerbini son caractère unique. Les animaux faisant partie de la famille, on finit aussi par les connaître, au point même d’appeler les éléphants par leur nom.

La dresseuse Patricia Zerbini est venu souvent au Québec. La voici en 2006 avec deux admirateurs en compagnie de son éléphant Luke.

Le spectacle commençait cette année par la cavalerie maison. C’est Erika, la « petite dernière » de la famille qui présentait ce numéro en liberté. Excellente présentation, chorégraphie impeccable. Cette jeune femme est en passe de rejoindre ses trois sœurs aînées dans l’excellence de la profession. Toutes les trois sont d’authentiques vedettes , des dresseuses hors pair. Patricia a choisi les éléphants, nous l’avons à diverses reprises sur cette piste avec Luke, le mâle gigantesque, aux défenses démesurées. Christine et Sylvia, quant à elles, ont préféré les chevaux. De nombreux Montréalais ont pu d’ailleurs applaudir récemment cette dernière sous le chapiteau de Cavalia où elle triomphe. Elle y apporte son savoir-faire, faisant ainsi honneur à la tradition familiale et à son professeur, c'est-à-dire papa Tarzan. Anthony Thomas et sa charmante épouse Jenny posent pour nous en 2009. Ils sont entourés par deux grandes artistes, les éléphantes Shelly à gauche et Marie à droite. Signalons que Jenny vient aussi d'une famille de dresseurs. Son père John Welde est un dresseur d’ours réputé. Certains se souviennent de l'avoir vu dans les années 70 chez Gatini, le premier grand cirque québécois.

Surprise cette année, le jeune dresseur Anthony Thomas, le fils de Patricia, n’était pas au rendez-vous. Les deux éléphantes que nous connaissons bien avaient été confiées à Luis Delmoral, un dresseur chevronné que nous avons déjà eu l’occasion de voir à Montréal dans d’autres établissements. Renseignements pris, nous découvrons que le jeune Anthony a quitté le cirque de grand-papa en cours de saison pour aller travailler en Floride dans le prestigieux élevage du Ringling Bros. and Barnum & Bailey Circus. C'est l'entracte, les éléphantes suivent Anthony pour la promenade traditionnelle des enfants sur la piste.

Si j’ai regretté l’absence d’Anthony, j’ai par contre retrouvé avec plaisir Joseph Bauer dans le toujours spectaculaire numéro de la grande roue, encore appelé roue de la mort, qui clôture magistralement le spectacle.
Ah, j’oubliais un autre numéro de dressage, les chiens de Craig Rogers. Numéro dynamique qui offre une belle complicité entre le maître et l’animal. Il est certain que le chien prend un grand plaisir à ratrapper le frisbee lancé par les spectateurs. Quel cabotin ce chien!
Autre personnage bien connu des habitués, le clown Piolita qui excelle dans les numéros de participation. Ce n’est pas un Zerbini, mais il fait partie de la maison. Il introduit peu à peu ses jeunes enfants dans sa prestation et il est amusant d’assister à la rivalité artistique entre les deux gamins et leur père.

La séance vient de se terminer. En sortant de la parade finale Erika Zerbini et son oncle Joseph Bauer, nous gratifient d'un aimable sourire.

Le reste du spectacle est assuré par une troupe chinoise composée de quatre ravissantes acrobates et d’un jongleur traditionnel avec vases…chinois, bien entendu. Ces artistes polyvalents sont très appréciés des cirques occidentaux, comme nous l’a démontré le Cirque du Soleil à diverses reprises.
Pour terminer, je décernerai une mention spéciale à l’élégant « ringmaster » Devin Chandler. Cet Américain fait un effort méritant pour présenter le spectacle en français.
Remarque marginale : J’ai parlé du Cirque Zerbini, mais vous ne verrez ce nom sur aucune affiche, car il vient sous la bannière des Shriners. Pour le grand public, c’est donc le Cirque des Shriners. C’est peut-être dommage, mais il faut cependant remercier cette association caritative, car il n’est pas sûr que sans son invitation, il viendrait aussi souvent nous voir.
Photos Alonzocirk
Claude

lundi 25 octobre 2010

Bon sang ne saurait mentir.

Qui ne connaît pas Charly Chaplin?... Mais qui connaît James Thiérrée? Pourtant un lien de sang existe entre eux, puisque le premier était le grand père du second. James Thiérrée était un parfait inconnu au Canada alors qu’une grande partie de la planéte l’adule. Grâce à la Tohu nous avons fait la connaissance de ce talentueux artiste. C’est d’abord un comédien ayant remporté de nombreux prix, entre autres des Molières et un César. Mais nous apprenons que dés l’âge de 4 ans il était en scène et même en piste puisqu’il est,notammant, acrobate, trapéziste et danseur…
``Raoul``, sa dernière production, nous met en présence d’un personnage un peu Robinson. Il vit en solitaire sur une ile, disons un rocher, sur lequel il a construit un curieux édifice rappelant plutôt un fortin de rondins qu’une villa estivale. En entrant dans la salle, nous sommes surpris par l’ampleur du décor. Nous n’avons encore rien vu car d’immenses toiles ayant plutôt la forme de voiles ferment la scène. Dés le début du spectacle ces voiles se déplacent et forme le fond de scène. C’est immense et l’on se demande comment un comédien étant tout seul peut occuper un tel espace. Eh bien, il y parvient car il se déplace de long en large et parfois en hauteur.
Nous avons l’impression que la scène pourrait être encore plus grande. Autre surprise, pas un mot n’est prononcé durant le spectacle, à part ¨Raoul¨. C’est un spectacle de mime impressionnant et rarement vu. Nous comprenons la solitude de cet homme sur son ilot et sa déchéance matérielle alors que son habitat s’écroule dans tout les sens du terme. Entre parenthèses, bravo pour les machinistes!
Nous n’avons pas encore tout vu car il a la visite de marionnettes géantes dont, entre autres un poisson, une crevette bionique, une fabuleuse méduse géante. Mais la plus spectaculaire est un éléphant grandeur nature en toile légère. Toutes ces créatures sont manœuvrées par une seule personne.
En un mot l’on ne s’ennuie pas, ce monde merveilleux et poétique nous touche. James Thiérrée a fait mouche!
Après Montréal ``Raoul`` sera présenté du 5 au 14 novembre au Brooklin Académy of Music de New York, puis à Dublin, Namur et plusieurs villes de France.

Guy
Photos La Tohu et Richard Hanghton.

dimanche 24 octobre 2010

École nationale de cirque - Tournée de présélection

L’École de cirque de Montréal rayonne dans tout le Canada et fait preuve d’un beau dynamisme comme le démontre cette information que l’on vient de nous communiquer :
Tournée nationale de présélection
Du 31 octobre au 13 novembre, l'École nationale de cirque entreprend une tournée de présélection des jeunes talents de 9 à 17 ans dans près de 20 villes au Canada! Voici une belle occasion de faire évaluer son potentiel, de rencontrer des professeurs de l'École et d'en apprendre plus sur les programmes et sur la vie d'artiste de cirque! Pour participer, le candidat devra choisir la ville la plus près de chez lui et s'inscrire au ecolenationaledecirque.ca. La tournée a lieu du 31 octobre au 13 novembre. Les villes visitées sont Halifax, Moncton, Gaspé, Saguenay, Rivière-du-Loup, Disraeli, Magog, Amos, Ottawa, Toronto, Hamilton, Winnipeg, Calgary, Edmonton, Vancouver, Victoria et Montréal.
ecolenationaledecirque.ca

Meilleur succès à "notre école" pour cette tournée!

vendredi 22 octobre 2010

Carnet rose, une sympathique famille s’agrandit.

Émile Carey et Marie-Claude Chamberland viennent de nous faire part de la naissance de leur fille Margaux survenue le 20 octobre à la maison des naissances de Pointe-Claire (agglomération de Montréal). Margaux, la nouvelle venue sous la protection de sa grande soeur, Agathe. Un futur duo artistique? (photo Émile Carey)

C’est le deuxième enfant de ces jeunes artistes, déjà parents d’une petite fille (notre billet du 24 février 2009). Émile, le jongleur et Marie-Claude, la cantatrice sont bien connus de nos lecteurs.
Le duo, Émile et Marie-Claude, en représentation. (photo La Bande Artistique)

Ils ont associé récemment leurs deux disciplines artistiques pour former un numéro comique absolument original. Nous avons d’ailleurs évoqué cette production lorsqu’elle a été présentée en juillet dernier à l’Espace Go dans le cadre du festival de Montréal. La Bande Artistique , c’est ainsi que se nomme leur association, se produira en avril à la Tohu. Nous les reverrons plaisir. http://www.bandeartistique.com/

Marie-Claude et Émile. (photo archives Alonzocirk)

Toutes nos félicitations aux heureux parents.
Claude et Guy

mercredi 20 octobre 2010

Pierre Étaix présente Yoyo à Montréal

Yoyo, Pierre Étaix (photo Marc Étaix)
Le Festival du Nouveau Cinéma nous a fait un beau cadeau en rendant hommage à Pierre Étaix. Le public était nombreux en ce jeudi 14 octobre à la Cinémathèque pour assister à la présentation du film Yoyo (1965). La salle composée de cinéphiles et de circophiles, pour certains les deux à la fois, fit un bel accueil au clown-réalisateur. Mais Pierre Étaix est bien davantage, comme nous l’avons souligné dans ces pages, le 7 juillet 2009. Dans ce billet, nous annoncions sa victoire juridique après un invraisemblable imbroglio qui pendant de nombreuses années l’avait privé du droit de diffuser ses films. C’est aujourd’hui un film fraichement restauré que nous avons eu le privilège de visionner à Montréal. Pierre Étaix répond aux questions des spectateurs à l'issue de la projection. (Photo Alonzocirk).

Pierre Étaix et sa charmante épouse et collaboratrice Odile. Très disponibles, ils posent pour notre blogue. (Photo Alonzocirk)
Un film poétique réalisé tout en finesse à l’image de l’homme que nous avons rencontré. Les détails sont soignés, les clins d’œil abondent et ravissent les amateurs, allusions aux films de Jacques Tati avec lequel Pierre Étaix a d’ailleurs fait ses débuts au cinéma. Charlie Chaplin, les Marx Brothers, Fellini avec La Strada sont aussi évoqués déclenchant les rires dans la salle.
Le châtelain (Pierre Étaix) rêve à sa belle écuyère.

C’est tout simplement , un film réalisé par un clown de talent où l’esprit du cirque est omniprésent. Les gags y abondent, une des spécialités de Pierre Étaix que l’on qualifie souvent de « gagman ». L’histoire? Elle est bien simple, un richissime industriel s’ennuie dans son immense château rêvant à l’écuyère de cirque qu’il a connu autrefois. Il la retrouve accompagnée d’un fils dont il ignorait l’existence


Un extrait du film.
Le trio prend la route donnant des représentations en plein air, en palc selon l’expression du métier. Le fils, devenu le clown Yoyo, fait carrière dans la profession, se lance en affaires et accède à la fortune. Ce qui lui permet de remettre en état le château familial abandonné lors du crack financier de 1929 qui avait ruiné son père. Mais lui non plus ne connaît pas le bonheur. Il est amoureux d’une belle trapéziste qui ne veut pas quitter le monde du voyage (l’histoire se répète). Lui aussi finira par abandonner son château pour aller rejoindre sa bien aimée.
En fait, ce film est un hommage au cirque puisqu’il est présenté comme seul refuge où les protagonistes, abandonnant la vie sédentaire, trouveront amour et bonheur.

Luce Klein, la belle écuyère, et le jeune Philippe Dionnet incarnant Yoyo enfant transportés par l'éléphant Siam (Photo Site Luce Klein http://dufresne.jean.free.fr/)

Si l’œuvre de Pierre Étaix présente le monde du cirque de façon idyllique, l’amateur, le « circusfan », y trouve néanmoins son compte. Outre les gags qui font de ce film une gigantesque entrée comique, la collaboration du cirque Pinder contribue à donner une atmosphère authentiquement circassienne. Pinder hier comme aujourd’hui se distinguait par ses animaux. Leur plus beau représentant, l’éléphant Siam, incontestable vedette joue un véritable rôle dans cette production. J’ajouterai encore que ce n’est pas sans émotion que l’on retrouve le fameux trio clownesque, Pipo, Dario et Mimile.

Monsieur Étaix était très généreux de son temps, répondant à toutes les questions, rétablissant au besoin la vérité historique. (photo Frederico Iuliani).


Un film à voir (si le DVD est disponible au Québec, je vous aviserai).
Pour plus de détails : http://fr.wikipedia.org/wiki/Yoyo_(film)
Claude