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dimanche 21 décembre 2008

Des USA le cirque Méchanic.

Quand on pense au cirque américain, on pense à Ringling ou au Cole Bros Circus, des mammouths bien loin du cirque ``traditionnel`` européen, hormis bien sûr le Big Apple Circus et dans une certaine mesure Tarzan Zerbini qui, sous l’enseigne des Shriners, visite le Québec chaque année, le seul venant d’outre frontière. Ils ont avec quelques autres je l’espère, une tendance se rapprochant de la manière européenne.
Le cirque ``contemporain`` américain est lui aussi loin de ce qui se fait au Québec ou en Europe malgré un développement marqué sur la côte est, à New York par exemple ou sur la côte ouest, à San Francisco, depuis longtemps grâce entre autres au Pickle Family Circus. C’est également dans cette ville que l’on trouve la seule école de cirque valable sur le territoire de l’Union.
Des artistes américains? Nous connaissons ceux qui travaillent pour le Cirque du Soleil, Les 7 doigts de la main ou le cirque Éloïze ou encore qui viennent enseigner dans les écoles québécoises. Si non à part dans les festivals ils sont rares. Donc ma curiosité fut grande lorsque la Tohu annonça la venue en tournée du Cirque Méchanic. Leur spectacle, ``Birdhouse Factory`` nous transporte dans une usine durant la grande crise des années 30 (coïncidences?) et doit énormément à Charlie Chaplin, on se croirait dans le film ``Les temps modernes``. Dans cette usine travaillent une bande de joyeux compères qui pensent plus à s’amuser qu’à fabriquer on ne sait quoi d’ailleurs. S’en suivent une série de numéros dont un de jonglerie assez impressionnant effectué par Patrick Mc Guire, le patron, et surtout un main à main en
dansant le tango exécuté par Sagiv Ben-Binyamin et Lindsay Orton-Hines qui nous laisse pantois. Le clown, Jesse Dryden, nous prouve qu’il n’est pas nécessaire d’être grotesque pour faire rire. Son personnage, tout en finesse, est un modèle du genre, fort rare hélas. Il cherche à capturer un oiseau invisible qui s’est introduit dans l’atelier et lui construit une petite cabane avec l’attaché case du patron. Un pur moment de poésie. La seconde partie nous réserve une surprise, le patron est devenu le clown et le clown, le patron. L’usine se spécialise alors dans la fabrication de cabanes à
oiseaux. Nous pouvons apprécier toutes les machines inventées par Chris Lashua, le directeur de production de la troupe, dont un plateau tournant sur unicycles et une invraisemblable installation permettant de faire de la roue allemande sur place. Ce numéro est exécuté pas Russ Stark. Nous avons droit également à du trampoline où les artistes effectuent des rebonds sur un mur. Vitesse et synchronisme nous épatent. Nous retrouvons dans cette production de nombreuses spécialités du cirque ``traditionnel``, contorsion, rola-rola, corde, cerceau aérien, charivari, plus celles déjà citées, accompagnées de chorégraphies
. Un heureux mélange avec des artistes qui ont l’air de s’amuser. Un beau cadeau des Fêtes en ces temps de grisaille et de froid. Le public ne s’y est pas trompé…Trois rappels, c’est rare!

Guy.
(photos tous droits réservés)

samedi 20 décembre 2008

Des vœux d’Italie

Nous venons de recevoir les vœux de monsieur Giovanni Lagorio domicilié à Imperia en Ligurie, Italie et nous avons choisi de les publier afin que vous aussi fassiez connaissance avec notre correspondant le plus assidu. Qui est monsieur Lagorio? C’est un excellent photographe au registre très diversifié. Nous vous invitons à visiter son site où il consacre plusieurs pages au cirque et à ses artistes http://gio591.com/
Voici deux extraits qui devraient vous inciter à faire cette découverte.
Nella foto la bravissima , nonché bellissima , Sasha del Circo Nikulin di Mosca

La légende ne demande pas de traduction. Précisons simplement que Sasha a été fort remarquée lors de son numéro Temptation présenté dans le cadre du récent Festival Première Rampe de Monte Carlo.

Une des vedettes du Cirque Alexis Gruss, photographiée lors du passage de cet établissement à Monte Carlo en avril 2008

Giovanni Lagorio est aussi webmestre, il administre le site du célèbre auguste David Larible (Atayde, Ringling Bros.and Barnum & Bailey, Roncalli etc…) http://www.davidlarible.it/ ainsi que de celui de l’agence Circo e Dintorni (Festival Grock, Imperia) http://www.circoedintorni.it/

Merci Giovanni pour vos bons vœux et pour les encouragements que vous nous prodiguez régulièrement.
Claude et Guy

samedi 13 décembre 2008

Les facéties de l’hiver au Québec

Montréal.11 décembre 2008. Oh nature irrespectueuse! À l’issue de la dernière chute de neige, le général de Gaulle s’est retrouvé coiffé d’un cône de clown blanc. C’est à s’y méprendre.
Pardon, mon général, pour la publication de ce document qui pourrait porter atteinte à votre dignité.
Mais, au fait, vous aviez le sens de l’humour, autant que je me souvienne. Peut-être en ce moment souriez-vous avec indulgence du haut du Walhalla, le paradis des guerriers, où vous devez siéger en bonne compagnie.

En y réféchissant bien, le clown blanc est le dominant dans un duo ou un trio clownesque, il est autoritaire, il commande. Un général aussi ça commande, les deux rôles ont donc des points communs.
Ah, tu commandes dit l’auguste au clown blanc, alors commande une tournée générale! (un classique)
Un général, ne devrait donc pas avoir honte d' être comparé à un clown blanc, puisque le comédien incarne les qualités qu’il affectionne.
Finalement, pour éviter toutes ces réflexions (morales, philosophiques?) le sculpteur aurait peut-être dû prévoir un képi ou un casque amovible pour les intempéries.
Et puis, à la guerre comme à la guerre!
Claude
N.B. Cette sculpture est l’œuvre de l’artiste français Alain Aslan qui réside actuellement au Québec. Après tout un imbroglio, ce buste d’abord offert à la ville de Montréal, s’est retrouvé finalement rue Saint Denis sur un emplacement privé. On peut le voir actuellement devant les bureaux des éditions Les Intouchables, grâce à l’initiative de l’éditeur Michel Brûlé.

samedi 29 novembre 2008

Effet miroir!?

Il arrive parfois que les clowns se travestissent en policiers. Ce fut le cas de Fredolini (Frederico Iuliani) lors d'un récent voyage à Nanking (Nanjing) en Chine. Comment a-t-il réalisé ce tour de force? C'est son secret, il aime cultiver le mystère. Photo communiquée par Frederico Iuliani.


Dans un esprit de réciprocité, sans doute, les policiers de Montréal semblent animés du même goût pour le travestissement. Rappelons qu'ils sont actuellement en négociations pour leur convention collective et qu'ils n'ont pas le droit de grève. Ils ont donc imaginé ce procédé comme moyen de pression. Un moyen bien inoffensif et amusant par surcroît. Après la casquette fantaisie, ce fut le pantalon bariolé. À quand le nez rouge ou le pistolet à eau?
Photo: http://www.bazzo.tv/images/contenu/bloc/148.jpg

Souhaitons que ce conflit se règle rapidement, mais en attendant profitons avec la population montréalaise de cette manifestation pacifique et permanente, véritable divertissement, qui égaye les rues de la ville.
J'aime le pantalon rose.
Claude

jeudi 27 novembre 2008

Écrivez-nous!

Nous savons que vous êtes nombreux, non, disons plutôt un nombre appréciable à consulter notre blogue, soyons modestes. Nous le savons par les échos qui nous parviennent verbalement.Mais voilà, chers lecteurs anonymes, vous êtes trop discrets , assis dans les gradins vous ne vous manifestez pas ou presque. Si les artistes se nourrissent d’applaudissement, nous, par contre, n’avons besoin que de commentaires. Vos commentaires nous guideront dans notre travail. Travail? Non, ce n’est pas le mot juste,car nous réalisons ce blogue avec trop de plaisir pour que ce soit du travail. Remplaçons-le pas réalisation, c’est mieux.

Venez donc partager notre plaisir. Peut-être craignez-vous d’apparaître sur la piste, sous les feux des projecteurs, en publiant vos commentaires. Dans ce cas choisissez un pseudonyme. Ou alors, le procédé vous paraît-il trop compliqué, pas assez souple?

Alors, utilisez plutôt notre adresse courriel : circassiens@gmail.com Par ce procédé, outre les commentaires, vous pouvez aussi nous envoyer des photos ou des nouvelles. Nous les accueillerons avec plaisir.
Participons tous ensemble au blogue avec plaisir. Allons au cirque avec plaisir.


Alonzocirk avec plaisir

Claude et Guy

vendredi 21 novembre 2008

Stéphane Lavoie, directeur général de la Tohu.

Nous venons d'apprendre la nomination de Stéphane Lavoie au poste de directeur général de la Tohu (Cité des arts du cirque de Montréal).


Stephane Lavoie © jeromedube com.jpg

Rappelons que monsieur Lavoie était directeur des communications et du marketing de la Tohu depuis sa création et que parallèlement, il assurait l'intérim de la direction générale depuis le départ Charles-Mathieu Brunelle, il y a six mois.
Sincères félicitations au nouveau promu et meilleurs voeux de succès dans ses nouvelles responsabilités.

Précisons que la Tohu est le fruit de la collaboration entre trois partenaires impliqués dans une activité de cirque, soit l'École Nationale de Cirque, En Piste (le regroupement des professionnels du cirque) et le Cirque du Soleil. Outre la promotion du cirque, la Tohu est aussi engagée dans deux autres missions, l'une sociale, l'autre environnementale. Elle a commencé ses activités officiellement en juin 2004.
Claude et Guy

vendredi 24 octobre 2008

samedi 27 septembre 2008

Les Montréalais sont choyés.











Imaginez-vous que le Cirque Éloïze et Les 7 doigts de la main leur rendent visite en même temps, c’est très rare.
Les premiers présentent Nebbia, les seconds La Vie. Deux spectacles différents, deux spectacles attirants.
Nebbia est le dernier acte de ``La Trilogie du Ciel`` de Danièle Finzi Pasca. C’est du cirque théâtral où la performance n’est pas nécessairement recherchée au détriment de l’histoire, mais soyez sans crainte, on y applaudit des artistes de grand talent et des numéros surprenants.
La Vie est à l’opposé de Nebbia qui nous conduit dans une atmosphère feutrée où le brouillard est omniprésent. La Vie c’est la mort, mais dans une atmosphère joyeuse de purgatoire. C’est avant tout un spectacle de cabaret où l’on nous présente des numéros à couper le souffle comme nous y ont habitués les 7 doigts de la main.
Les artistes de ces deux troupes ont presque tous étaient primés dans les plus grands festivals du monde et ils nous prouvent qu’ils mérité ces honneurs. Je n’en nommerais aucun en particulier, tous sont excellents et je mesure mes mots!
Où que vous soyez, quand ils passeront par chez vous, courrez les applaudir, vous ne le regretterez pas.
Mais, ici, quand pourra t’on les voir en région? N’y a-t’il pas un mécène, ou le ministère de la Culture pour ouvrir son escarcelle? Souhaitons-le.

Guy

Un jeune producteur émerge au Québec.

Depuis quelques années nous observons l’ascension de Frederico Iuliani avec intérêt. Frederico, c’était au départ le clown Fredolini. Organisant ses propres spectacles puis ceux des autres, il en est venu petit à petit à consacrer plus de temps à la production qu’à sa première activité. Sa réputation n’a pas tardé à franchir les frontières du Québec et du Canada. On se souvient encore d’une de ses productions aux Antilles.
Aujourd’hui, j’aimerais souligner une de ses dernières réalisations, le symposium des clowns et des excentriques intitulé L’Auguste Rendez-vous. Il fallait y penser. Les professions libérales, médecins, avocats, etc…ont leurs congrès pour se ressourcer , pourqoi les clowns n’auraient-ils pas aussi le leur.Partant de cette idée, Frederico décida un beau jour d’organiser cette manifestation.
Pour sa première édition, ce symposium,tenu du 26 au 29 août dans le chapiteau du CCSE (Centre culturel et sportif de l’est ), offrait un menu très copieux.
Tout d’abord les matinées gratuites offertes aux enfants du quartier Hochelaga-Maisonneuve. On y retrouvait Circus Cowboys, Raoul et Roger ainsi que Fredolini et Zani.Les soirées cabarets furent appréciées tant du grand public que des gens du milieu. Il est vrai que Frederico était allé chercher des numéros très solides.Tout d’abord Strange Comedy de San Francisco. Ce duo indéfinissable est toujours gage de succès. Indéfinissables, dis-je. Qu’on en juge, ils mélangent acrobatie et jonglerie, danse et marionnettes etc...J’oubliais, ils sont aussi ventriloques. Bref, le résultat est comique.
Le duo Strange Comedy.

Présenter Red Bastard dans une soirée, relevait du tour de force. Ce comique new yorkais venait pour la première fois à Montréal. Se qualifiant de bouffon ,un genre très particulier, il arrivait précédé d’une énorme réputation, auréolé de nombreux prix et distinctions. Bien que ne s’exprimant qu’en anglais, il a su enthousiasmer le public par sa verve. Alliant la satire sociale à la motivation, il faut gager qu’il suscitera bien des imitateurs dans un genre jusqu’ici inconnu au Québec.
Red Bastard alias Eric Davis.


Au cours de la troisième soirée, nous avons eu le plaisir d’assister à la création d’un duo Larry et Rose, c’est à dire Lawrence Smythe et France Chevrette, deux artistes chevronnés. Larry, comique burlesque et France une marionnettiste et ventriloque de réputation internationale ont eu récemment la bonne idée de s’associer. Bien qu’au début de leur création, le résultat est déjà très prometteur. J’ai bien aimé.

Larry, le chien Chopin, Rose (France Chevrette) et Frederico Iuliani.


La quatrième soirée s’intitulait La Nuit des Augustes. C’était en fait, le spectacle de fin de session des participants aux ateliers du symposium. Ateliers qui furent suivis avec assiduité pendant ces quatre journées. Pour animer cette activité, Frederico avait fait appel à trois formateurs de renom.



Atelier 1

Thème: La danseuse et le clown.

par
Grindl Kuchirka (Toronto) danseuse, chorégraphe, clownesse, metteure en scène, coach, enseignante.






Atelier 2
Thème: La raison d'être du clown.


par

Soizik Hébert (Montréal) clownesse,musicienne, metteure en scène, coach, professeure de jeu à l’école de cirque de Québec.


Atelier 3

Thème: La création d'un numéro

par

Yves Dagenais (Montréal), clown, comédien, metteur en scène, coach, formateur à l'école nationale de cirque de Montréal, directeur-fondateur du centre de recherche en art clownesque.

Outre les spectacles et les ateliers, lesymposium fut aussi un lieu de rencontre pour les gens du métier , un auguste rendez-vous dirait Frederico. De ce côté, ce fut une réussite.
Nous attendons avec impatience la deuxième édition qui sera encore plus étoffée promet Frederico Iuliani

La clownesse Marielle participait aux ateliers. À l'issue du spectacle de clôture, deux artistes viennent la féliciter, le jongleur Bernard Lebel et le clown-vétéran Giovanni Iuliani.

Claude

Renseignements complémentaires: http://www.fredolini.com/ ou www.augusterv.com/

mercredi 24 septembre 2008

Stephen Harper ampute des phalanges aux 7 doigts.

Voici un petit article signé Jérôme Savary, adjoint à la rédaction du journal ‘’L’Itinéraire’’de Montréal.
Je ne peux pas le passer sous silence car je suis tout à fait d’accord avec lui. Je vous laisse juger.

Guy

Fondée en 2002, la compagnie des 7 doigts de la main passe six mois à Montréal et six mois en tournée à l’étranger. Les spectacles de tournée et les résidences à la création sont rendus possibles grâce aux programmes de subventions gouvernementales ‘’PromArt’’ et ‘’Routes commerciales’’, liés au rayonnement de la culture canadienne à l’étranger. Stéphan Harper a décidé d’abolir ces subventions. ‘’Pour les 7 doigts, cela représente prés du tiers du financement annuel. Sans ces subventions, on ne peut pas survivre en tant que compagnie, car le marché québécois est trop petit’’, indique Samuel Tétreault, qui est également codirecteur artistique de la compagnie. ‘’Le gouvernement Harper nous marginalise, car il ne veut pas que des artistes ne correspondant pas aux valeurs morales du Canada aillent le représenter à l’étranger. Cette décision brime le droit à la liberté d’expression’’, ajoute Sébastien Soldévilla.

jeudi 18 septembre 2008

Des amis nous écrivent.

Rain Festival de Yilan à Taiwan

Émile Carey et son épouse Marie-Claude Chamberland nous ont écrit de Taïwan où ils passaient l’été. Ils participaient en effet au Rain Festival de Yilan. Un festival de la pluie, voilà qui n’est pas banal!Un esprit taquin ou malicieux pourrait remarquer qu’il n’était pas nécessaire de faire un si long voyage pour participer à ce genre de festival puisque notre été avait été copieusement arrosé à Montréal. Trève de plaisanterie, il nous faut même préciser que là-bas la pluie fut rarement au rendez-vous. Ce qui leur aura permis de faire de belles excursions comme le prouvent les photos de Marie-Claude.
Explorateur ou routard, Émile découvre la belle nature de Taiwan.

Émile a repris son bâton de pélerin.
Après l'effort, le réconfort. Un pique-nique bien agréable. C'est beau la vie d'artiste. Profitez-en les jeunes!
Émile est un jongleur bien connu, par contre Marie-Claude qui est cantatrice n’a fait son entrée que tout récemment dans le monde du cirque. Ses débuts dans Synfunia (Salto Natale de Gregory et Rolf Knie) furent très remarqués.

Marie-Claude dans Synfunia avec René Bazinet.

Après l’interruption prématurée de ce spectacle à Berlin (mai 2008), ce couple sympathique eut l’idée de devenir partenaires sur scène comme ils le sont dans la vie. Après une première prestation au Festival de Jazz de Montréal, le Rain Festival de Yilan constituait pour eux leur premier contrat et aussi un véritable banc d’essai.

Un duo prometteur. Quel tempérament, cette Marie-Claude!
Les voilà lancés, un nouveau duo comique est né. Nous sommes impatients de voir ce tandem original. Deux excellents artistes, un jongleur et une cantatrice, ce duo nous promet bien du plaisir.
Claude
P.S. Les photos sont de Marie-Claude ou proviennent de son site : http://www.marieclaudechamberland.com/ Je vous le recommande.

mercredi 3 septembre 2008

Fédération Mondiale du Cirque


Nous venons de recevoir le logo de la FMC et nous nous empressons de vous le montrer. Cette oeuvre a été retenue à l'issue d'un concours organisé par la fédération. Sa présidente, S.A.S. la Princesse Stéphanie de Monaco vient de choisir le lauréat parmi trente-trois envois en provenance de divers pays ( Afrique, Amérique et Europe). Il s'agit de Richard Molinier de l'Isle sur Tarn en France. Nos félicitations à l'heureux gagnant.

Les symboles du logo sont évidents et devraient recevoir l'approbation de tous.

Claude

vendredi 29 août 2008

Il faut parfois savoir changer d'opinion.

Comme chaque année je suis allé voir le spectacle du Cirque des Shriners, en fait le Cirque Tarzan Zerbini. Ce cirque nous a habitué à des spectacles présentant, presque toujours, de bons numéros, mais comme je l’ai déjà mentionné il y a quelques temps, avec une certaine nonchalance qui faisait que le temps nous semblait parfois long. Nous étions là surtout pour soutenir l’action des Shriners.
Pierre Jean, le maître de piste francophone.

Cette année surprise, un vent nouveaux a soufflé. Nous avons droit à un spectacle qui roule à un bon train, les temps morts sont habilement remplis par le clown maison, Piolita. Il y a un fil conducteur, pas omniprésent mais que l’on retrouve de temps en temps, du dynamisme amené par l’excellent maître de piste Devin Chandler assisté pour la tournée au Québec par l’irremplaçable Pierre Jean.

Les chevaux en liberté d'Erika Zerbini.

Une atmosphère créée par les éclairages de Christopher Thomas met les numéros en valeur en les nimbant de poésie, bref on sent un renouveau sans doute amené par la nouvelle génération Zerbini, bravo!Que dire des numéros? Ils sont tous bons, mais évidemment certains m’ont plus impressionnés. D’abord j’ais remarqué Erika Zerbini qui dirige cette année sa cavalerie avec brio, les chiens des Markov qui nous présentent deux numéros très intéressants, une roue de la mort impressionnante avec Martin et Visan et le numéro à moto sous la coupole du chapiteau par les Espanas nous font frémir par leur témérité. Il y a aussi la troupe qui sous différents noms occupe presque la moitié du spectacle et, quoique fassent ses membres, ils nous surprennent par leur talent.Markov et ses chiens.

Très simplement un vrai spectacle de cirque traditionnel comme on aimerai en voir plus souvent, avec une touche de nouveau cirque. Le public ne s’y est pas trompé car pour une fois il est resté pour le final. Seul côté négatif : où est l’orchestre?N’hésitez pas a y aller (même sans orchestre) je vous le recommande.
Guy

Photos par Sarah Meredith.

samedi 23 août 2008

Quand un écrivain de cirque visite une bibliothèque de cirque.

L’historien de cirque Dominique Jando et son épouse, la trapéziste Elena Panova, étaient récemment de passage à Montréal. Ils en ont profité pour visiter l’École Nationale de Cirque ainsi que la Tohu Tous deux sont membres du Circus Center de San Francisco en Californie (http://www.circuscenter.org/) où madame Panova dirige le programme professionnel d’enseignement aérien. Dominique Jando( à droite) et son épouse alors que Marc Lalonde, le directeur de l'École Nationale, leur fait les honneurs de la magnifique bibliothèque de son établissement.


Dominique Jando est surtout connu pour son œuvre historique. Nous lui devons cinq ouvrages dont la réputée Histoire Mondiale du Cirque (Éditions Jean-Pierre Delarge 1977) Et tout récemment The Circus 1870-1950 , écrit en collaboration avec Linda Granfield et Fred Dahlinger Jr. (Éditions Taschen). Un livre impressionnant par ses dimensions (29 x 44 cm, 670 pages) et son contenu (un texte rigoureux avec près de 900 illustrations soigneusement sélectionnées) Il fera certainement date dans la littérature de cirque et deviendra probablement la nouvelle bible du cirque américain. Rappelons que cet auteur a aussi été directeur artistique associé du Big Apple Circus (New York) de 1983 à 2002 ainsi que cofondateur du Festival du Cirque de Demain (Paris).
Claude

mercredi 13 août 2008

Amakhosi, un curieux spectacle.

Une très belle photo qui provient du site http://www.amakhosiafrica.com/ malheureusement, elle ne correspond pas à l'esprit du spectacle. Dommage.

J’avais préparé un long article sur ce spectacle, mais à quoi bon puisque les représentations ont été annulées prématurément et que la critique montréalaise a été unanime pour le descendre. Je m’en tiendrai donc à l’essentiel. J’aime l’Afrique, j’aime également le cirque, deux univers qui me sont familiers. C’est donc avec empressement que je suis-allé à la première le 22 juillet.Mon attente était grande, mais je n’ai retrouvé aucun de mes amours dans ce spectacle hybride.
Un beau chapiteau de 49 mètres pouvant contenir plus de 2000 spectateurs, mais pourquoi avoir choisi une couleur aussi terne.


Dès l’entrée, j’ai ressenti un malaise. L’accueil était déficient.Ça sentait l’amateurisme. J’aurais aimé me tromper. Je ne pouvais imaginer que ces gens qui étaient venus d'Afrique du Sud pour faire une grande tournée canadienne puissent être des débutants. Quarante danseurs, chanteurs et comédiens venaient nous présenter l’Afrique sous un magnifique chapiteau. Ils avaient apporté avec eux un matériel rutilant, caravanes et remorques imposantes. Un tel investissement aurait dû pourtant impliquer une équipe de professionnels Je ne comprenais pas. Le spectacle vint malheureusement confirmer mes premières impressions, c’était l’œuvre d’amateurs ou de débutants. Décors, mise en scène, éclairage, tout était sujet à une sérieuse amélioration Et l’histoire, me direz-vous. Elle était bonne, c’était un conte intitulé Les Rois de l’Afrique Excellente idée pour présenter ce continent. Mais la réalisation n’était pas à la hauteur. À peine commencé, ça se gâtait, la confusion devenait totale, danseurs, tambours, masques, échassiers, acrobates, tout se mêlait. On ne savait plus qui était qui et le spectateur perdait le fil de l’histoire. Une façade digne des fêtes foraines d'autrefois. Quelle Afrique venait-on présenter?

Non seulement ce spectacle n’était pas rodé, mais, à mon avis, il n’était même pas achevé… J’en arrive au but de cet article. Je voudrais exprimer ma peine pour tous les exécutants qui ont été embarqués dans cette folle aventure. Ces comédiens, danseurs, chanteurs, musiciens venus de loin qui n’ont pas recueilli les applaudissements que méritaient leurs efforts Ils ne manquaient pourtant pas de conviction et d’enthousiasme. Mal dirigés, ils ne pouvaient que donner une vision imparfaite de l’Afrique. Dommage.
Des caravanes maquillées en véhicules de safaris. Une Afrique pour touristes, loin de la culture que le spectacle devait représenter.

Ma plus grande amertume, toutefois, concerne le sort réservé à nos acrobates « québécois ». Et oui, le concepteur du spectacle avait incorporé des finissants de la promotion 2007 de notre chère école. Quel gâchis! Des jeunes frais émoulus de l’ENC catapultés dans cet univers cahotique. Mais que venaient-ils donc faire dans cette galère, car rien ne justifiait leur présence. Rien dans l’histoire n’expliquait le rôle de ces acrobates blancs, autant dire des extra-terrestres débarqués par erreur. Ils étaient là et c’est tout. J’ai pu identifier Valérie Côté, équilibriste, Pierre-Luc Houde, à la corde volante, Gonzalo Coloma jongleur et Québécois d’adoption ainsi que Marianella Michaud, au trapèze-danse. Si j’en ai oublié un qu’il me pardonne. Ces jeunes artistes habitués aux mises en scène rigoureuses, aux chorégraphies soignées, aux éclairages bien étudiés paraissaient déphasés dans cet étrange univers. Je pense surtout à la gracieuse Marianella au trapèze-danse.

Marianella Michaud au trapèze-danse (photo http://www.marianellamichaud.com/ )

Ils étaient tellement desservis que certains critiques montréalais s’y sont trompés et n’ont pas su reconnaître leur talent. Une expérience douloureuse dont ils devraient tirer des leçons pour la suite de leur carrière. Vont-ils poursuivre la tournée avec Amakhosi? Je ne sais. Parce que voyez-vous, le promoteur pense continuer malgré l’échec de Montréal. Il va, semble-t-il, reserrer le spectacle, abandonner son chapiteau pour jouer en salle. Dans l’intérêt de tous, je lui souhaite bonne chance, mais il devra certainement s’attaquer à un énorme travail de restructuration pour réussir.
Claude

mardi 29 juillet 2008

Le projet Fibonacci?




En répondant à une invitation des 7 doigts de la main, je ne pensais pas me retrouver à nouveau face à un problème de lapin comme j’en avais vécu durant mes études secondaires. Vous savez, ces fichus lapins qui prolifèrent selon la théorie d’Elliot, la fameuse séquence Fibonacci, Aujourd’hui comme alors, je n’y ai rien compris!
Donc, le ¨Nombre d’Or¨ est le fil conducteur d’un projet de création collective de la troupe Québécoise des 7 doigts de la main avec, pour associés, la compagnie Circo Mente du Mexique et le collectif Artcirq du Nunavut. Le cirque, qui est un art universel, est le lien qui unit ces trois groupes. Le projet Fibonacci est le résultat d’une collaboration d’artistes multidisciplinaires qui se révèle une réussite totale. Les 25 artistes en présence sont parfaitement intégrés et pourtant chacun apporte sa saveur d’origine. La musique, les chants, (Ah, les voix de gorge des Inuits que j’ai découverts ce soir là!) la petite note de couleur locale dans un accessoire. Mais quelle maîtrise dans les numéros présentés, il y a là de grands talents!
Mais comme je suis chauvin, je ne peux oublier le numéro hors norme de Samuel Trétreault et Geneviève Drolet et bien sûr, Patrick Léonard.
Il est important de signaler que Circo Mente et Artcirq sont des organismes à vocation sociale qui travaillent avec de jeunes marginaux en essayant de leur rendre le goût de vivre en utilisant le cirque pour cela.
Bravo à tous et merci aux 7 doigts de la main, encore une fois je n’ai pas été déçu.

Guy