Le Cirque du Soleil n'était pas seul au Vieux Port pour le 2ème Festival de Montréal.
Juste en face sur la pelouse, Carpe Diem avait monté sa structure.En fait, Carpe Diem n’est pas un cirque au sens classique du terme, car il ne fait pas de tournées. C’est une entreprise qui propose ses spectacles de façon ponctuelle, pour des événements corporatifs ou des festivals. Sa spécialité, le trapèze volant et par extension toutes les disciplines aériennes. Mais Carpe Diem peut également offrir une gamme plus complète de numéros à sa clientèle. Du cirque à la carte en quelque sorte!
En supplément de ses spectacles, Carpe Diem offrait aussi aux amateurs audacieux, l'aventure du trapèze volant. Avec le Cirque du Soleil en toile de fond, on pouvait se prendre pour un artiste...pour un instant.
C'est le plongeon! Les courageux deviennent oiseaux.

Une belle envolée, un rêve réalisé.
Les Flying Cortes, version montréalaise, une belle équipe de voltigeurs.

Un aller...

...et un retour.

Des figures, toujours impeccablement exécutées.
Lorsque les artistes se présentèrent pour le numéro, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant deux membres de la célèbre troupe des Flying Cortes, Robinson, le porteur et Alex, le voltigeur. Pour l’occasion, on avait engagé deux voltigeuses « locales » si l’on peut dire, Sara Deull, originaire de Washington, mais résidant à Montréal, où elle enseigne d’ailleurs et Elisa Tauro venue de Toronto. Ces deux jeunes femmes très à l’aise au trapèze volant sont aussi rompues aux autres disciplines aériennes ainsi que j’ai pu l’apprendre. La troupe était complétée par deux voltigeurs de Montréal, semi-professionnels probablement, David Boivin et Didier Kardous qui a tenu à me préciser qu’il était originaire de Marseille. L’ensemble formait un groupe très homogène, plaisant à regarder.
La troupe souriante après le numéro. De gauche à doite, au premier plan Sara Deull et Elisa Tauro. Au deuxième rang, Robinson Cortes (le porteur), Didier Kardous, David Boivin et Alex Cortes.
Les Cortes, Colombiens d’origine, résident à Sarasota (Floride). Quand on dit que le cirque est une grande famille! Je viens en effet de découvrir que Robinson Cortes était marié à Alida Wallenda. Les anciens se rappelleront certainement de ses célèbres parents Tino Wallenda-Zoppe et Olinka Bertini que le cirque Gatini (billet du 22 mars 2011) nous avait fait découvrir.
Après Montréal, ils ont pris le chemin de Walden (New York) où se trouvent les quartiers d’hiver du Big Apple Circus et débuteront le 22 septembre à Washington (DC) avec cet excellent cirque américain. Les amateurs de cirque montréalais devraient parfois se souvenir du Big Apple et à l’occasion profiter de son passage à proximité de notre frontière. Avis aux amateurs!
Photos:Alonzocirk
Pour plus d'information:
http://www.cirquecarpediem.com/
http://www.flyingcortes.com/
http://www.bigapplecircus.org/
http://www.saradeull.com/
http://www.montrealcompletementcirque.com/

Au sommet de leurs mâts oscillants, les frère et soeur, Karl et Natalia Winn évoluent à une quinzaine de mètres au dessus de la place des festivals.
Un passage particulièrement risqué. Ils changent simultanément de mât.
Hans Winn, le patriarche comme il se présente lui-même. Âgé de 81 ans, le chef de troupe n'aurait voulu manquer, pour rien au monde, le rendez-vous de Montréal. Pour la petite histoire, précisons qu'il avait fait une chute deux jours avant son départ de Floride. Chute survenue alors qu'il émondait un arbre de sa propriété et qui lui occasionna plusieurs fractures de côtes! Mais, je ne suis jamais tombé en spectacle, dit-il en souriant. Évidemment! Hans Winn résume à lui tout seul l'internationalisme des enfants de la balle: père Gallois, mère Française, naissance à Bremerhaven dans le nord de l'Allemagne.
La présentation du numéro, la roue de la destinée. Natalia Winn répond aux applaudissements de la foule.

Impressionnant, ce Karl!
L'intrépide Karl Winn tient la foule en haleine.
Le globe de la mort, attraction pour un prochain festival? (Photo: Winn Entertainment)






Une troupe romantique dans un décor idyllique.
J’imagine qu’ils ont auparavant visités les réserves d’un ferrailleur, d’un brocanteur et d’un vieux théâtre pour y choisir ce qui leur permet de nous éblouir avec ces rebuts. D’abord les costumes, du simple oripeaux aux grandes tenues comme on en voit dans les manuels d’histoire. Ces costumes que portaient les dignitaires venant de Turquie ou de Chine lorsqu’ils se présentaient à la cour de Versailles, au 17 ième siècle. 


Julien Scholl au mât chinois.
Marie Molliens sur le fil.
Katell Le Brenn et Lucas Forte sur les cannes.
Les assemblages les plus hétéroclites.
Des situations loufoques.
Le diabolo reste une des grandes spécialités de Patrick Léonard.


