J'aime les 7 doigts de la main. Depuis leur premier spectacle, Loft en 2002, une révélation, je n'ai pas manqué une seule de leurs créations à Montréal. Toujours avec la même satisfaction. Hélas, un accroc de santé, aujourd'hui oublié, m'a privé de ce spectacle. Apprenant mon désarroi, Frederico Iuliani, un ami-lecteur, blogueur du dimanche et clown par surcroît, m'a gentiment envoyé un texte qu'il avait concocté. Merci à toi.
Pour des raisons personnelles, je ne vous livre ce texte qu'aujourd'hui, alors que l'événement a eu lieu il y a un mois environ. À diverses reprises, j'ai répété dans ces pages que, pour moi, le blogue ne devait pas être nécessairement en phase avec l'actualité quand d'autres médias s'en font une spécialité.
Qu'est-ce qu'un mois pour une création qui va parcourir la planète pendant plusieurs saisons? Nos lecteurs du monde entier sauront découvrir cette critique quand le spectacle parviendra dans leur pays respectifs. Il fallait que nous en parlions absolument dans ces pages. C'était tout naturel.
L'opinion de Frederico
Hier j'assistais à la première mondiale de Triptyque, la nouvelle création des 7 doigts de la main à la Tohu. Samuel Tétreault , cofondateur de la troupe, assume avec brio la direction artistique de cette nouvelle œuvre. Quelle audace de marier les arts circassiens à la danse contemporaine, avec le concours des chorégraphes Marie Chouinard, Victor Ouijada et Marcos Morau.
Comme l'indique le nom, il s'agit de trois tableaux aux atmosphères et aux couleurs foncièrement différentes
Tout au long du spectacle, la musique m'a complètent ravi, tant par les lancinantes mélodies du premier tableau, que celles plus rythmées qui soutiennent beaucoup mieux l'action.
Tout au long du spectacle, la musique m'a complètent ravi, tant par les lancinantes mélodies du premier tableau, que celles plus rythmées qui soutiennent beaucoup mieux l'action.
Véritable phénomène, Samuel
Tétreault assure sa présence dans les trois épisodes, démontrant une
force et une précision hallucinantes, malgré les quelques nervosités
d'un soir de première. Depuis toujours, sa passion tant pour le cirque
que pour la danse nous a permis de revoir l'étendue de son talent au
cours des diverses productions présentées par le collectif montréalais.
Une bonne nuit de sommeil m'a permis de réfléchir à ce spectacle sous un angle différent. J'ai rapidement décroché au premier tableau avec des béquilles chorégraphié par Marie Chouinard puisqu'il n'y a aucun lien avec le cirque: il s'agit d'un numéro de danse contemporaine.
Le
deuxième tableau, lui, est axé sur de solides équilibres effectués par
toute la troupe, dont les mouvements hyper posés ne laissent aucune
place à l'imprécision ou à la spontanéité, lesquelles seront plus
fluides au fil des représentations.
Enfin, le troisième tableau,
pour sa part, conjugue les deux arts, comme si l'on se devait de
présenter les disciplines séparément, avant de savamment les amalgamer
dans ce numéro féérique, empli d'une poésie et d'une pureté comparables à
celles du ballet Amelia de la défunte troupe d'Édouard Lock, La La La
Human Steps.
C'est dans ce dernier volet de la création que j'ai eu un déclic, que ce spectacle m'a vraiment plu.
Véritable coup de cœur, pour ma part, la performance d'Anne Plamondon
incarne tant la grâce et la finesse, que la douceur et la sensualité.
Nicolas Montes De Oca impressionne avec ses manipulations de boules de
cristal, son numéro de sangles aériennes et un équilibre sur une
plateforme tournoyante à la toute fin du spectacle
Triptyque a eu lieu à la Tohu de Montréal du 14 au 25 octobre.
Tohu
Claude Bordez
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