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jeudi 18 février 2010

Les 7 doigts chez le Psy.

La semaine dernière, lors de la présentation à la presse de la nouvelle production du collectif Les 7 doigts de la main, nous avions pressenti que cette nouvelle production serait de bon aloi et cela s’est vérifié. Psy est dans la tradition de ce que font les 7 doigts de la main, enlevé, où pas une minute nous laisse reprendre notre souffle.


Les membres de Psy.

Mais avant de parler de ce qui nous intéresse en premier lieu, nous les amateurs de cirque, soit les performances circassiennes, voyons ``l’enrobage`` du spectacle. D’abord la mise en scène, le fait d’avoir onze artistes sur le plateau permet une plus grande fluidité et des mouvements d’ensemble mieux construits dont a su profiter Shana Caroll, la metteure en scène. Puis il y a une bande sonore, ce qui est nouveau chez les 7 doigts, qui est parfaite à mon avis, avec un clin d’œil ironique à la vielle musique traditionnelle des cirques d’antan, des projections qui ne nous distraient pas de ce qui se passe sur la scène et çà c’est un grand progrès.

Le décor.

Enfin et surtout un décor simple mais d’une confondante efficacité avec des accessoires d’une originalité qui nous surprend à tout coup, tel un escalier baladeur et multifonction extraordinaire et des tables se transformant en un ensemble de cannes à équilibre.

Le fameux escalier.

Bravo, vraiment bravo!
Parlons maintenant des différents numéros qui nous sont présentés. Ils illustrent des comportements dysfonctionnels que connaissent les humains, l’hypocondrie, la paranoïa, l’agoraphobie, l’insomnie, etc, etc… Justement l’insomnie est illustrée par un numéro de mât chinois où Héloïse Bourgeois et Williams Underwood exécutent une routine qui nous laisse pantois.

Florent Lestage.

La jonglerie illustre l’amnésie et met en valeur Florent Lestage et son numéro de massue et canne que nous avions déjà remarqué auparavant. La jonglerie est d’ailleurs une spécialité de la troupe et ils exécutent un ensemble qui mérite nos éloges. La planche sautoir qui met en vedette Gisle Henriet avec le fameux escalier dont je vous parlais plus haut et également un pur délice. D’ailleurs que ce soit avec le main à main, remarquable, la roue allemande, la corde le trapèze ou l’équilibre avec Naël Jammal, déjà remarqué ailleurs, nous pouvons dire que nous avons été satisfait.

Toute la troupe.

Bien sûr, il y a quelques points faibles tel le lancer de couteaux qui, à mon avis pourrait être supprimé, en dehors de cela, peut-être resserrer les numéros de danse (forts nombreux). Mais avec les 7 doigts de la main nous sommes dans un ``Works in Progress’’ et ce que nous avons vu hier n’est pas nécessairement ce qui sera présenté demain et surtout on ne peut pas être trop dur avec une troupe que l’on a vu sur les fonds baptismaux. Mais je vous le dit, n’hésitez pas, allez les voir lorsqu’ils passeront chez vous.

Guy.
Copyright photos : François Bordez.

1 commentaire:

Déréglé temporel a dit...

He ben, j'étais frustré de partir juste avant le début du spectacle à Montréal, et je me disais avec ironie que je n'avais qu'à attendre qu'ils le présentent en Espagne... ben c'est le cas! J'aurais dû prendre ma boutade au sérieux et surveiller, j'ai failli les manquer.

Je vais les voir à Madrid dimanche! et je suis tellement content que je le dis à tout le monde.