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jeudi 19 août 2010

Le grand petit cirque.

Vue générale du cirque Akya.

Le cirque Akya correspond tout à fait à son slogan. C’est un magnifique petit chapiteau de 230 places où le public est à proximité des artistes.
Mais quels sont ces artistes?
Chocolat, Nicoletta et Mirko.
C’est d’abord une famille avec Rodrigue ``Chocolat`` Tremblay, le clown, ``Nicoletta`` Nicolette Hazewinkel, la ``chef``, et leurs enfants, Franka et Adrian.
Franka Tremblay au cerceau.
Franka à 14 ans est déjà une acrobate au cerceau, remarquable, élève de l’École nationale de cirque de Montréal, elle démontre ses capacités. Adrian, son frère âgé de 11 ans suit leur chemin.
Ils se sont entourés d’une joyeuse bande d’amis composée de jeunes artistes de talents.
Il y a d’abord Mirko Trierenberg qui, après une saison au cirque Monti, est venu se perfectionner à l’ENC de Montréal. Lors du 25ième festival du cirque de demain, à Paris, il a remporté la ``piste d’argent`` et le prix Annie Fratellini. Il est le maître de piste du spectacle. Un maître de piste un peu dans les nuages…
Philibert Hébert-Filion à la manipulation.
Philibert Hébert-Filion au rola-rola.
Puis on trouve Philibert Hébert-Filion, un spécialiste du rola-rola et de la jonglerie. Il a aussi un fabuleux numéro de manipulation où les balles ont l’air de prendre vie entre ses mains.
Il travaille avec sa compagne, Ariane Cabana et je pense que le benjamin de la troupe est leur fils qui, tout jeune, se fait balancer sous le fil de la fildefériste. On retrouve également Isabelle Provencher et Mélissa Lemire remarquables au main à main et aux numéros aériens.
Isabelle Provencher et Melissa Lemire.
Bref, chez Akya on retrouve l’ambiance des petits cirques européens encore populaires malgré tout, où chaque artiste est capable d’exécuter plusieurs numéros, ou même de participer à la majorité. De plus ils sont tous musiciens et viennent épauler les trois musiciens ``maison``, ce qui est très rare ici aussi. Ils ont vraiment l’air de s’amuser à nous amuser. Le public ``scotché`` à son siège réagi sans se faire attendre et quand arrive le final où la troupe nous offre un numéro de jonglage à tomber par terre, c’est du délire. Et il y a des animaux, enfin un! Un chien, ``Toupie``, qui n’en manque pas …de ``chien``!
Les habitants de Longueuil, une proche banlieue de Montréal, et tout ceux de la région ont encore la chance de les voir jusqu’au début septembre, les autres, vous allez sur http://www.cirqueakya.com/ .
Ah!, j’oublié, tout ce joli monde habite de magnifiques roulottes en aluminium pour la plupart récupérées à la casse et restaurées par Rodrigue Tremblay. Elles impressionnent encore malgré leur âge.

Guy.

Photos : Claude Bordez, D-Vine Projet, Dominique Charland.

lundi 16 août 2010

La haute joaillerie et le Cirque.

Quand une maison comme Boucheron, le grand joailler parisien, et le Cirque du Soleil s’allient pour créer une série de colliers illustrant les productions du Cirque, on ne s’attend pas à trouver de la pacotille, loin de là. A la vue de la collection ``Inspiria``, nom donné aux vingt colliers plus spectaculaires les uns que les autres que comporte cette série, on ne peut que constater la virtuosité des artisans qui ont œuvrés à sa conception et réalisation.

Saltimbanco.
Les différentes pierres précieuses rassemblées pour ces œuvres constituent un camaïeu de couleurs extraordinaire. Ces bijoux sont remarquables pour leur simplicité apparente aux lignes fluides et aux tonalités extraordinaires.


Nouba.

A travers ces pièces nous retrouvons l’originalité des costumes des diverses productions du Cirque du Soleil. Ne pensez pas vous procurer une copie de ces merveilles, il n’en n’existe que deux collections, l’une privée et l’autre au fond Boucheron. Alors vous avez jusqu’au 29 août pour vous rendre au Musée des Beaux-arts de Montréal, pour les admirer et rêver…


Varekaï.


Guy

dimanche 15 août 2010

Luna Caballera à Lévis jusqu’au 22 août.

L’actualité circassienne est tellement dense dans la région de Montréal qu’on en vient à oublier les bons spectacles qui se déroulent ailleurs dans la Province. Luna Caballera, vous vous souvenez, cette petite, mais néanmoins excellente troupe équestre qui eut le privilège d’inaugurer la Tohu en 2004?
Elle présente actuellement son nouveau spectacle KapharnaÜm Cirkus, à deux heures à peine de Montréal. N’est-ce pas le moment d’en profiter? Si je me fie à mes souvenirs et aux échos que j’ai eu de ce nouveau spectacle, je crois que c’est une sortie qui s’impose.
Les amateurs se rappelleront que le cheval a été à l’origine du cirque moderne, il y a… quelques 242 ans! Un spectacle équestre dans une piste traditionnelle, c’est un retour aux sources très rafraîchissant.

Marie-Claude Bouillon, la directrice de Luna Caballera, en compagnie de l'étalon lusitanien Orfeu lors d'un précédent spectacle à Upper Canada Village en Ontario. (Photo Luna Caballera)

Pour ma part, je compte bien faire le déplacement. Je vous en reparlerai donc très prochainement.
Le chapiteau de Luna Caballera a été planté à proximité du Centre des congrès de la ville de Lévis. Les représentations ont lieu du jeudi au samedi à 20h et le dimanche à 16h.
Pour plus de détails : http://luna-caballera.com/

Claude

mercredi 11 août 2010

Cirque Akya, une bonne nouvelle!

Le cirque Akya vient d’annoncer des séances supplémentaires. Non pas jusqu’au 14 août seulement, mais plutôt jusqu’à la Fête du Travail (4 septembre)! C’est excellent pour les retardataires, dont, il faut le dire, nous faisons partie!? À notre décharge, précisons, que le Premier Festival de Cirque de Montréal avait un programme très copieux, ce qui limitait notre marge de manœuvre. Mais, ce n’est pas l’envie qui nous manquait de passer le pont Jacques-Cartier et d’aller voir ce sympathique cirque familial. Car nous n’avions jamais manqué une visite au Cirque Akya, chaque fois que l’occasion se présentait. Et, ce fut toujours un enchantement. Le Cirque Akya, à ses débuts à la Tohu, en 2006.
En 2008, au Vieux Port.
Les fondateurs du cirque, Nicolette Hazewinkel et Rodrigue "Chocolat" Tremblay.
Grâce à cette prolongation, nous pourrons revoir la belle famille du clown Chocolat dans son univers. Nous vous en reparlerons bientôt.
Le Cirque Akya se trouve sur le terrain de stationnement du collège Champlain, au pied du pont Jacques-Cartier à Longueuil, à proximité du métro.
Pour plus de détails : http://www.cirqueakya.com/
Photos d'archives Alonzocirk
Claude

jeudi 5 août 2010

L’Impro Cirque

Quelle soirée! Il soufflait un vent de folie en ce jeudi 22 juillet dans l’ancienne gare Dalhousie, autrement dit le siège du Cirque Éloize.
On y présentait Impro Cirque une compétition inspirée de la ligue d’improvisation de théâtre, créée en 1977 au Québec.

Impro Cirque était présentée dans les locaux du Cirque Éloize, rue Berri à Montréal.


Tout y était, deux équipes, les rouges et les noirs, un arbitre sans humour, digne de la ligue nationale de hockey et l’indispensable public bruyant et partisan. Car le public fait partie intégrante du spectacle, il vote et surtout il peut et…doit manifester son mécontentement lorsque la décision de l’arbitre ne fait pas son affaire. Une différence toutefois, la traditionnelle patinoire est remplacée par un tapis circulaire figurant la piste.





IMPRO CIRQUE from Montréal Complètement Cirque on Vimeo.


Improvisation comparée…thème, nage sous la mer…nombre de joueurs, deux… catégorie, acrobatie aérienne… durée, deux minutes…L’arbitre venait de lancer la première improvisation de la soirée, aussitôt la candidate des noirs se mit à ramper sur la piste simulant les mouvements d’une nageuse. Puis elle s’accrocha à un cerceau aérien descendu à sa hauteur et enchaîna des exercices évoquant une sirène. Ce fut ensuite le tour de la candidate des rouges qui, elle, avait choisi les tissus. Arriva le vote, je brandis mon carton noir, mais ce furent les rouges qui l’emportèrent. Mécontent, j’allais jeter le nez de clown acheté un peu plus tôt, lorsque je me ravisais, la majorité (?) avait décidé. Effectivement, à la place des claques (couvre chaussures en caoutchouc, pour les lecteurs hors Québec) utilisées dans les impros de théâtre, on pouvait jeter des nez rouges sur la piste lorsque la décision de l’arbitre nous paraissait odieuse. Et le public ne s’en priva pas au cours de la soirée. Il en pleuvait des nez, pour le plus grand plaisir de Clowns Sans Frontières, au profit desquels ils étaient vendus. Un nez toucha même l’arbitre à la tête déclenchant l’enthousiasme de la foule. La complicité était totale entre les concurrents issus majoritairement des écoles de Montréal ou de Québec et le public composé en grande partie d’artistes ayant fréquenté les mêmes établissements.

Comme au hockey, on désigna l'étoile du match. Le trophée fut remis au clown Barthélémy Glumineau. Il manifeste ici, son authentique satisfaction, en compagnie de son amie de coeur et de son collègue Raphaël Fréchette, le spécialiste des jeux du Far West.


On vit de belles improvisations ce soir-là, pour certaines désopilantes. Je sais maintenant aussi que plusieurs de nos acrobates sont des émules de Christian « Sancho » Garmatter, le danseur breakdanse vedette du Cirque Éloize. Pour ma part, bien qu’étant presque (?) le doyen (pour mon âge, reportez-vous au billet du 15 mai 2008) de cette assemblée, je me sentais à l’unisson avec cette belle jeunesse. Du talent et de la joie de vivre. Le cirque acrobatique est bien vivant au Québec.
On aimerait revoir plus souvent un spectacle aussi vivifiant.


La soirée permettait de sympathiques rencontres. Ici quatre membres du Cirque Éloize. De gauche à droite, Philippe Dreyfuss, artiste dans Rain, Sylvie Baumann, directrice adjointe, Geneviève Dupéré, assistante à la mise en scène, Ashley Carr, artiste dans Rain.


Impro Cirque a été présentée les 21 et 22 juillet dans le cadre du Premier Festival de Cirque de Montréal. Cette heureuse initiative est due à Philippe Trépanier et Nicolas Fortin, créateurs de la Ligue Impro-Cirque.


Photos: Alonzocirk


Claude

lundi 2 août 2010

Sway, un spectacle pour public averti.

Avoir été avertis, prévenus ou bien informés, c’est ce qu’auraient certainement aimés bon nombre de spectateurs de Sway.
Il est certain que le jour de la première (21 juillet) le public était divisé. À l’issue de la représentation, alors qu’une partie de l’auditoire se levait et ovationnait les artistes, une autre restait assise, se contentant d’applaudir poliment. Ces derniers partageaient probablement l’opinion d’un critique montréalais bien connu qui le lendemain émettait, en substance, le commentaire suivant : « On nous annonçait un spectacle coup de poing, effectivement, c’était assommant! »

L'Usine C cache une belle salle de spectacle, rue Lalonde, Montréal (Photo Alonzocirk)

En fait, ce spectacle, cette pièce devrais-je dire, était beaucoup plus près du théâtre que du cirque. Pourtant le décor était prometteur, un salon des années 50 qui aurait pu être celui d’une comédie de boulevard avec, à l’avant-scène, une rampe pour planche à roulettes surmontée d’un cadre aérien.
La pièce? Non, ce n’était pas une comédie, mais bien un drame avec trois personnages, un triangle amoureux où un mâle, exerce sa domination au détriment de sa compagne et de son innocent rival.
Et le cadre aérien? Il ne m’a semblé qu’accessoire dans cette pièce dramatique. Il devenait un "champ de bataille" lorsque l’affreux macho (le porteur) voulait dominer sa partenaire (la voltigeuse) et assouvir ses instincts. Elle se rebellait mais finissait par se soumettre. Et le numéro, me direz-vous? Car, au fond, c’est ce qui nous intéresse. Sur le plan acrobatique, il m’a parut ordinaire et répétitif. C’est vrai qu’à Montréal, nous sommes gâtés et de ce fait très exigeants à cause de l’excellence de notre école nationale (ENC). Sur un autre plan, le spectateur devenait voyeur, tant les positions entre le porteur et la voltigeuse évoquaient le Kâmasûtra.

Le duo aérien dans Sway (Photo Les Mains Sales).

La rampe pour planches à roulettes? Elle m’a paru superflue et mal exploitée. Dommage, la combinaison insolite avec le cadre aérien aurait pu conduire à des exercices inédits et spectaculaires. Pas de planches ni de patins à roulettes, on marchait ou on courait pour faire l’ascension de la rampe. On réussissait ou on glissait et on recommençait encore et encore, véritable parodie du mythe de Sisyphe. De la tradition indienne, on était passé à la mythologie grecque.
Le troisième protagoniste, quant à lui, ignorait les hauteurs. Comédien, chanteur et musicien, nullement acrobate, il restait gentiment sur le tapis du salon.
À mon avis, une telle pièce ne mérite pas de s’intituler spectacle de cirque, fut-il contemporain. Un seul numéro ne fait pas un spectacle de cirque.
Mais alors, qu’applaudissaient donc les spectateurs enthousiastes du 21 juillet?
Sway a été présenté à l’Usine C du 21 au 23 juillet par la troupe belge Les Mains Sales dans le cadre du Premier Festival de Cirque de Montréal.

Claude