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dimanche 31 juillet 2011

Le Cirque Carpe Diem au Vieux Port.

Le nom de ce cirque est probablement inconnu de la majorité des Montréalais. C’est dommage, car le nom est beau. Carpe diem est une locution latine qui pourrait être érigée en principe de vie. Elle est extraite d’une ode du poète Horace et littéralement signifie cueille le jour, ce qui en fait peut se traduire par profite du temps présent. Ce beau conseil du poète, comment ne pas l’appliquer au cirque, lorsque nous assistons à un spectacle?Le Cirque du Soleil n'était pas seul au Vieux Port pour le 2ème Festival de Montréal. Juste en face sur la pelouse, Carpe Diem avait monté sa structure.


En fait, Carpe Diem n’est pas un cirque au sens classique du terme, car il ne fait pas de tournées. C’est une entreprise qui propose ses spectacles de façon ponctuelle, pour des événements corporatifs ou des festivals. Sa spécialité, le trapèze volant et par extension toutes les disciplines aériennes. Mais Carpe Diem peut également offrir une gamme plus complète de numéros à sa clientèle. Du cirque à la carte en quelque sorte!


Des baptêmes de l'air!


En supplément de ses spectacles, Carpe Diem offrait aussi aux amateurs audacieux, l'aventure du trapèze volant. Avec le Cirque du Soleil en toile de fond, on pouvait se prendre pour un artiste...pour un instant.


C'est le plongeon! Les courageux deviennent oiseaux.

Une belle envolée, un rêve réalisé.


Il ne fallait pas manquer ça, aussi le dernier jour du Festival, me suis-je précipité au Vieux Port. Car voyez-vous le trapèze volant se fait rare à Montréal. Certes, nous ne manquons pas de spectacles de cirque de qualité dans la métropole du Québec, mais le trapèze volant…Il serait peut-être assez facile d’analyser les causes de cette rareté, mais pour aujourd’hui, je me contenterai de le constater. Mes derniers numéros de trapèze volant à Montréal à quandremontent-ils? C’était, sans doute, au Centre Bell avec le Super Cirque ou peut-être au Garden Bros. Circus à l’aréna de Verdun, deux cirques aujourd’hui disparus! Les Flying Cortes, version montréalaise, une belle équipe de voltigeurs.
On est prêt, ça va commencer.

Un aller...

...et un retour.


Des figures, toujours impeccablement exécutées.


Oh, je ne m’attendais pas à un numéro de très haut niveau, pas de triple saut périlleux à l’horizon. Non, je venais tout bonnement, voir un travail classique, bien exécuté. Et, je n’ai pas été déçu. D’ailleurs, on annonçait simplement du trapèze volant en démonstration.
Lorsque les artistes se présentèrent pour le numéro, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant deux membres de la célèbre troupe des Flying Cortes, Robinson, le porteur et Alex, le voltigeur. Pour l’occasion, on avait engagé deux voltigeuses « locales » si l’on peut dire, Sara Deull, originaire de Washington, mais résidant à Montréal, où elle enseigne d’ailleurs et Elisa Tauro venue de Toronto. Ces deux jeunes femmes très à l’aise au trapèze volant sont aussi rompues aux autres disciplines aériennes ainsi que j’ai pu l’apprendre. La troupe était complétée par deux voltigeurs de Montréal, semi-professionnels probablement, David Boivin et Didier Kardous qui a tenu à me préciser qu’il était originaire de Marseille. L’ensemble formait un groupe très homogène, plaisant à regarder.

La troupe souriante après le numéro. De gauche à doite, au premier plan Sara Deull et Elisa Tauro. Au deuxième rang, Robinson Cortes (le porteur), Didier Kardous, David Boivin et Alex Cortes.
Les Cortes, Colombiens d’origine, résident à Sarasota (Floride). Quand on dit que le cirque est une grande famille! Je viens en effet de découvrir que Robinson Cortes était marié à Alida Wallenda. Les anciens se rappelleront certainement de ses célèbres parents Tino Wallenda-Zoppe et Olinka Bertini que le cirque Gatini (billet du 22 mars 2011) nous avait fait découvrir.
Après Montréal, ils ont pris le chemin de Walden (New York) où se trouvent les quartiers d’hiver du Big Apple Circus et débuteront le 22 septembre à Washington (DC) avec cet excellent cirque américain. Les amateurs de cirque montréalais devraient parfois se souvenir du Big Apple et à l’occasion profiter de son passage à proximité de notre frontière. Avis aux amateurs!

Claude
Photos:Alonzocirk
Pour plus d'information:
http://www.cirquecarpediem.com/
http://www.flyingcortes.com/
http://www.bigapplecircus.org/
http://www.saradeull.com/
http://www.montrealcompletementcirque.com/

jeudi 28 juillet 2011

Au Festival Juste Pour Rire 2011.

À Montréal, les festivals sont nombreux. Ils se succèdent, mais parfois se chevauchent et c’est justement ce qui s’est produit entre le célèbre Festival Juste Pour Rire (5 au 31 juillet) et le jeune Festival de Cirque (7 au 24 juillet). Non seulement les deux festivals se chevauchent, mais ils peuvent se recouper également. Si le rire appartient au festival du même nom, il est bien présent aussi au Festival de Cirque puisque les clowns s’y taillent la part belle (Okidok entre autres, billet de Guy du 27 juillet ). Inversement le Festival Juste Pour Rire propose aussi quelques attractions circassiennes spectaculaires qui ne font pas spécialement rire. Au sommet de leurs mâts oscillants, les frère et soeur, Karl et Natalia Winn évoluent à une quinzaine de mètres au dessus de la place des festivals.
Un passage particulièrement risqué. Ils changent simultanément de mât.
Hans Winn, le patriarche comme il se présente lui-même. Âgé de 81 ans, le chef de troupe n'aurait voulu manquer, pour rien au monde, le rendez-vous de Montréal. Pour la petite histoire, précisons qu'il avait fait une chute deux jours avant son départ de Floride. Chute survenue alors qu'il émondait un arbre de sa propriété et qui lui occasionna plusieurs fractures de côtes! Mais, je ne suis jamais tombé en spectacle, dit-il en souriant. Évidemment! Hans Winn résume à lui tout seul l'internationalisme des enfants de la balle: père Gallois, mère Française, naissance à Bremerhaven dans le nord de l'Allemagne. La présentation du numéro, la roue de la destinée. Natalia Winn répond aux applaudissements de la foule.


Ainsi, en 2010, nous avons pu voir Dave Smith, le très impressionnant homme-canon américain. Cette année, c’est la troupe des Winn qui avait été retenue pour notre plus grand plaisir.
Les Winn appartiennent à ces troupes qui jouent avec les nerfs des spectateurs, côtoyant sans cesse le danger en travaillant à grande hauteur, sans filet évidemment Cette tradition remonte très loin dans l’histoire, des funambules de la Rome antique aux danseurs de corde du moyen-âge. Sans revendiquer des racines aussi lointaines, les Winn nous assurent qu’aujourd’hui, leur famille en est à la neuvième génération de saltimbanques. Après avoir parcouru l’Europe, ils ont gagné l’Amérique dans les années 60 et se sont établis en Floride.
Natalia, élégante dans les situations les plus périlleuses.
Impressionnant, ce Karl!
L'intrépide Karl Winn tient la foule en haleine.

Natalia et Karl en compagnie de l'auteur de ces lignes. Les Winn ne sont pas des inconnus au Québec, c'est toujours un plaisir de les retrouver.
Funambules, ils ne le sont plus, quoique la moto sur cable appartienne toujours à leur répertoire. Aujourd’hui , le terme de casse-cou leur conviendrait mieux, daredevils, comme ils se nomment eux-mêmes en anglais. Les mâts oscillants et la roue de la destinée qu’ils nous présentaient à Montréal, appartiennent assurément à ce genre. Ajoutons aussi, que pour se mettre au goût du jour, les Winn sont descendus des hauteurs et ont ajouté à leur catalogue une vieille attraction foraine, le globe de la mort. Cette sphère grillagée dans laquelle tournent plusieurs motos, connaît actuellement un regain de popularité auprès des amateurs d’émotions fortes. Ce sera, sans doute, pour une autre fois!

Le globe de la mort, attraction pour un prochain festival? (Photo: Winn Entertainment)



Claude



Photos du spectacle: Alonzocirk
Plus d'information: http://www.winnentertainment.com/ et http://www.hahaha.com/fr

mercredi 27 juillet 2011

Connaissez-vous les Okidok?

Il s’agit de Xavier Bouvier et Benoit Devos, ils arrivent de Belgique, de Tournai plus exactement. Ils se sont connus à l’âge de 12 ans car ils fréquentaient la même école. Depuis ils sont restés ensemble. Ils sont un peu chez eux, à Montréal, car ils ont été élèves de l’École Nationale de Cirque et ils nous avaient présenté leur spectacle ``Ha, Ha, Ha`` il y a quelques années. De plus ils ont participés au festival ``Juste pour rire``.




Ils sont des clowns, de vrais clowns sans nez rouges ni grosses chaussures, ils les ont perdus dans le spectacle qu’ils nous ont offert, ``Slips Inside``. Ils ont ce sens du comique, tout tourne autour de gags simples, ou qui le paraissent, mais efficaces. Ils se présentent comme deux athlètes, un costaud et un gringalet, qui arrivent en tenue de lutteur : robe de chambre et chaussures montantes. Bref, ils se comparent, se gaugent, évidemment cela donne lieu à des mimiques extraordinaires.





Puis, ils ôtent leur peignoir. Oh là là, ils portent de ces slips comme on n’en fait plus,heureusement. Ils sont plutôt flottants, sauf à l’entre jambe où une différence est visible, mais pas de la façon logique, si vous voyez ce que je veux dire, jusqu’à ce que l’on s’aperçoive que c’est un autre slip que le fluet a mis là! Commence alors une série d’acrobaties incroyables. Ils sont des athlètes, oui, les deux, aussi mimes exceptionnels, musiciens et quoi encore? On se dilate la rate car les gags se suivent sans discontinuer, jusqu’à une mémorable séance de karaté.
Ils doivent briser des planches avec leurs poings. Ils peinent et geignent, mais leurs planches sont en balsa et bientôt la scène est remplie de morceaux de bois, c’est une débauche de copeaux...
Comme ils sont de vrais clowns, le spectacle se termine en musique et nous sortons, un sourire aux lèvres.




Vraiment le Festival Montréal complètement cirque nous a gâtés. Bravo aux organisateurs qui ont réussis à nous présenter des spectacles mémorables venant de divers horizons. Vivement la troisième édition!

Guy.

Photos : Léo Mauger.

Pour en savoir plus : www.okidok.be/

dimanche 17 juillet 2011

Un cirque de bûcherons.

Vous êtes-vous déjà retrouvés dans un camp de bûcherons? Le cirque Alfonse nous y conduit.
Pour commencer, qu’est-ce que le cirque Alfonse? Oh, c’est une affaire de famille qui en est à l’origine, comme cela arrive souvent. La famille Carabinier, d’origine suisse, est installée à St Alphonse-Rodriguez, un village au nord de Montréal. Le père est poseur de papier peint, le fils, Antoine est diplômé de l’École Nationale de Cirque de Montréal, la fille, Julie, danseuse diplômée en danse contemporaine. Il y a 6 ans ils décident de fondé le cirque Alfonse.



Le ``shack``.


Un de plus direz-vous, oui mais plutôt original car ils choisissent le monde des coupeurs de bois, un monde rude aux efforts physiques extrêmes et dangereux.
Donc, nous voilà dans un ``shack`` de bûcherons (une cabane pour les non-initiés).Voilà, justement, la cabane au Canada, j’ai compris! Ils vont nous présenter leur dernière production : Timber (c’est le signal que lance le bûcheron qui vient de couper un arbre). La journée est finie, on va pouvoir se détendre.




La roue Cyr, façon cirque Alfonse.

Nous, pas eux, car ils commencent les réjouissances en musique. D’ailleurs la musique est omniprésente tout au long de ce spectacle, la traditionnelle, accompagnée de chants, parfois un peu salaces, et la contemporaine à la guitare électrique. Tout peut devenir instrument de musique, particulièrement les fonds de casseroles. Côté cirque, tout les accessoires sont fait de bois brut, y compris les ``bécausses`` (la cabane au fond du jardin) qui jouent d’ailleurs un grand rôle. Alors commence une succession de numéros exceptionnels, où la roue Cyr est une roue de charrette et tout le reste à l’avenant.




Équilibre, Jonathan Casaubon et Guillaume Saladin.

Il y a surtout des numéros de force, d’équilibre et de main à main. Mais également un sublime numéro de jonglerie. On assiste à des passes à deux, à trois, à quatre en se déplaçant. Rien d’extraordinaire me direz-vous. Mais si je vous dis que les quilles, ou massues, sont remplacées pas des haches! De véritables haches bien tranchantes qui passent au ras de leurs oreilles et qui finissent fichées dans un tronc d’arbre… Sidérant! On en a des palpitations et la salle est en délire.





Julie Carabinier, pointes sans sabots.

Durant toute la représentation, outre Antoine et Julie Carabinier, Jonathan Casaubon, Guillaume Saladin, Alain Carabinier, Josiane Laporte et David Simard nous mène à un train d’enfer, nous sommes hébétés et ébahis, surtout après le numéro de planche coréenne particulièrement réussi.
Ils se sont couchés fourbus et nous les retrouvons le lendemain matin pas très réveillés. Malgré tout nous avons droit à un très beau numéro de trapèze qui se transforme en numéro de sangles exécuté par Antoine et Julie Carabinier, j’ai noté également un numéro de danse où Julie réalise des pointes en sabots! Un final saisissant où tout le monde enfile son capot de chat (pelisse de fourrure) en exécutant un dernier numéro musical. Puis ils partent, et l’on voit le fond de scène constitué de troncs d’arbres s’abattre, ils sont retournés au travail…
Qui a dit que le cirque ne s’adapte pas? Merci aux organisateurs du festival Montréal complètement cirque de nous avoir fait découvrir ces artistes locaux. Bravo et longue vie au cirque Alfonse.

Guy.


Photos : Frédéric Barrette.

samedi 16 juillet 2011

Luna Caballera au Festival d'été de Québec‏.

Alors que Montréal vibre au rythme de son Festival de Cirque, il se passe bien d’autres choses intéressantes dans la Belle Province. C’est pourquoi, je me fais un plaisir de partager avec vous ce communiqué de Marie-Claude Bouillon, la directrice artistique de Luna Caballera.
Une troupe romantique dans un décor idyllique.



Hippogriffe et le Cirque de l'UtopieUn spectacle de cirque équestre original de 50 minutes (version courte!)Ce samedi 16 et dimanche 17, à l'espace 400e du Vieux Port, à 16h00!Avec:Anouk Vallée Charest, François Marche, Caroline Rochefort, Coen Clarke, Jason Fergusson, Coire Langham, Marie-Claude Bouillon, et les musiciens Maïeul Clairfond et Lyne Goulet. À la régie: Marie-Philip Couillard assistée de Marie Raulier. Équipe de création/conception: Alain Veilleux, Marie-Claude Bouillon, Olivia Faye LathuillièreDirection musicale: Maïeul ClairfondJeu d’acteur: Olivia Faye LathuillièreScénographie et accessoires: Julie Levesque et Billy BolducCostumes: Marie-Claude Bouillon




Claude

vendredi 15 juillet 2011

Le cirque invisible.

Heureusement, ils ne sont pas invisibles les deux protagonistes de ce spectacle, Victoria Chaplin, la quatrième fille d’Oona et Charlie Chaplin, et Jean Baptiste Thierrée, les parents de James et Orélia, aussi réputés que leur géniteurs. Ils tournent avec ce spectacle depuis trente ans! Ils ont la recette du succès…Nous sommes transportés dans un monde féérique et onirique et nous y pénétrons avec curiosité et une légère angoisse.


J’imagine qu’ils ont auparavant visités les réserves d’un ferrailleur, d’un brocanteur et d’un vieux théâtre pour y choisir ce qui leur permet de nous éblouir avec ces rebuts. D’abord les costumes, du simple oripeaux aux grandes tenues comme on en voit dans les manuels d’histoire. Ces costumes que portaient les dignitaires venant de Turquie ou de Chine lorsqu’ils se présentaient à la cour de Versailles, au 17 ième siècle.




Ensuite des tissus de toutes sortes et des montagnes de ferrailles, particulièrement des pièces de bicyclettes. Que font-ils de tout cela? Là est la surprise qui nous renverse : Des personnages fantastiques, des monstres, des machines invraisemblables qu’ils montent et démontent devant nous, c’est extraordinaire! J’oubliais les marionnettes. Il m’est difficile d’expliquer ce que l’on ressent, il faut le voir.




Jean Baptiste Thierrée a de plus dégoté tout un ensemble de magie. De la magie ringarde, bien loin de ce que l’on voit aujourd’hui à Las Vegas ou ailleurs. Celle aux cartes qui apparaissent et disparaissent, aux baguettes magiques devenant simple cordelette ou encore ces boites pleines de tiroirs et de double fond. Comme c’est lui le farfadet, le malhabile dans ce couple, il est plutôt porté à rater ses manipulations et lorsqu’il en réussi, il est aussi étonné que nous. Il attend un lapin et apparaît un canard, et un canard, jusqu’à avoir un petit troupeau en scène avec un cabotin qui suis la musique en chantant, pardon en cancanant. Nous redevenons des enfants émerveillés. Vous avez compris que nos deux artistes sont musiciens aussi et danseurs et surtout mimes.
Au milieu de toute cette féerie ce trouve trois numéros musicaux originaux, une parodie des Compagnons de la Chanson et d’Édith Piaf, le trio des trois ténors et aussi la danse serpentine. Ce dernier numéro est une attraction qui fut crée par la danseuse Loïe Fuller le 15 février 1892 au Park Theater, Brooklyn. Il s’agit d’un grand voile sur lequel sont projetés des faisceaux lumineux. L’effet est saisissant.




On sort ravis de ce spectacle et l’on serait prêt à y retourner, vraiment un cirque pas ordinaire!

Guy.

Photos : Luigi M. Cérati , Le Pera et Jean Louis Fernandez.

mercredi 13 juillet 2011

Le dindon chante-t-il?

Le voila le fameux dindon.



Sur la place des chapiteaux de la Tohu s’est installé celui du cirque Rasposo qui nous arrive directement de France. Très connu en Europe, ce genre de cirque gitan est, par contre, une découverte pour les montréalais. La troupe a des origines théâtrales puisque les fondateurs, Fanny et Joseph Molliens sont des comédiens.

Julien Scholl au mât chinois.



Leurs trois enfants ont plutôt choisi le cirque : Marie est une voltigeuse et une fildefériste accomplie, son frère Vincent un clown comme on n’en voit peu. Ils furent formés à l’École d’Annie Fratellini. La troisième me direz-vous? Hélène à choisi l’envers du décor, elle aime la lumière, alors les éclairages c’est elle! Ils sont entourés d’une joyeuse équipe composée de surdoués qui nous éblouissent par leurs talents, de la polyvalence ils sont spécialistes.
Marie Molliens sur le fil.



Il y a aussi quatre musiciens vraiment épatants qui nous entraînent avec leur musique tsigane, avec une petite teinte à la Django Reinhardt, dans une ambiance parfois triste, parfois endiablée. Nous sommes, en parlant d’ambiance, comme dans un film de Fellini et c’est bon. Le décor, les costumes, l’éclairage, une ambiance que même les spectateurs contribuent à créer. Les numéros? Disons le net, nous sommes dans un monde traditionnel, mais pas conventionnel. Je pense que presque toutes les disciplines que l’on peut voir au cirque nous sont présentées, de la magie au funambulisme et surtout un numéro de corde volante impressionnant
La corde est omniprésente dans ce spectacle. Le clown en fait une fixation qui va lui attirer bien des problèmes, surtout lorsqu’il tirera sur celle qu’il ne doit pas toucher et que… (Non, je ne vous direz pas ce qu’il se passe alors, allez les voir). Il y a aussi ce numéro d’équilibre sur chaises où le contrebassiste se trouve impliqué bien malgré lui, coincé avec son instrument dont-il continue à jouer au milieu de cette pyramide. Il joue d’ailleurs la tête en bas lorsque ces camarades le ramènent, manu-militari, à sa place dans l’orchestre. J’allais oublier le numéro de mât chinois avec des gants de boxe, il faut le faire…

Katell Le Brenn et Lucas Forte sur les cannes.



Mais le dindon me demanderez-vous? Il fait partie de la ``ménagerie`` avec une souris, deux colombes et trois chiens. Des chiens qui ne travaillent pas d’ailleurs. Ce fameux dindon est québécois, le français n’a pas pu venir à cause d’une mise en quarantaine trop longue. Il se débrouille très bien, se pavanant au milieu des artistes et allant vers les spectateurs des premiers rangs, un peu cabot. Mais, car il y a un gros MAIS, il ne chante pas…! Au fait, qui est vraiment le dindon dans ce huis clos? A vous de le découvrir.






Vincent Molliens et votre serviteur.



Un conseil, courez vite vous dépayser avec la troupe Rasposo lorsque vous verrez qu’elle vient vous visiter.



Pour en savoir plus: http://www.rasposo.net/



Guy.

Photos : Olivier Colas et Florence Delahaye et Alonzocirk.

mardi 12 juillet 2011

Patrick Léonard, le joyeux "patineur".

Le public réuni vendredi dernier (8 juillet) au théâtre La Chapelle n’a pas ménagé ses applaudissements à l’issue du spectacle Patinoire. Patrick Léonard a dû en effet répondre à trois rappels avant de rejoindre ses admirateurs.
J’avais déjà vu ce spectacle en avril (billet du 4 juillet) et je l’ai revu avec plaisir. Patrick est égal à lui-même, dépensant la même énergie et prenant des risques sans retenue. Cette authenticité rend son personnage attachant, car le spectateur ne le distingue pas toujours de l’artiste. J’ai pu par ailleurs constater de légères modifications, certains gags, par exemple, sont mieux amenés. Patrick est en effet un perfectionniste et travaille sans cesse à l’amélioration de cette réalisation.
Souhaitons lui de jouer longtemps sur sa "patinoire". Ce spectacle solo, qui lui tient à cœur, sera très certainement exporté et promet de belles tournées.


Les assemblages les plus hétéroclites.
Des situations loufoques.

Le diabolo reste une des grandes spécialités de Patrick Léonard.

Photos Roland Lorente.

Claude


Patinoire au théâtre La Chapelle jusqu’au 16 juillet. 3700 Saint-Dominique à Montréal, tél.514 843 7738


Deuxième Festival de Cirque de Montréal du 7 au 24 juillet 2011 http://www.montrealcompletementcirque.com

samedi 9 juillet 2011

A la découverte du cirque australien.

C’est avec impatience qu’était attendue Circa, la célèbre troupe australienne qui a ouvert le Festival Montréal complètement cirque. Ses membres nous présentaient leur production Wunderkammer en première Nord Américaine. Le public n’a pas été déçu, loin de là.
Wunderkammer veut dire en allemand ``cabinets de curiosités`` tel qu’on les connaissait au 18 iéme siècle en Europe, autrement dit une collection de curiosités. Çà c’est le fil conducteur. Nous nous retrouvons dans un environnement un peu sombre où six individus vont nous présenter diverses choses. Comme nous sommes à un spectacle vivant cela passera par des performances physiques parfois un peu ``trash`` comme dans un ``side show``.




Mais surtout avec de vrais numéros de cirque où prédomine le main à main, et l’équilibre. Nous y voyons également du trapèze, de la corde et de la contorsion avec une attraction que je n’avais pas eu l’occasion de voir depuis longtemps : Faire passer son corps dans un petit cerceau, numéro digne du cirque traditionnel!







Nous sommes donc en présence de garçons et de filles que l’on s’attendait à voir avec un corps de gymnase, comme c’est souvent le cas. Eh bien non, ils présentent tous un gabarit de monsieur et madame tout le monde, mais alors quelle force et quelle souplesse. Ils souffrent et ils peinent, les spectateurs des premiers rangs peuvent le constater lorsqu`une fille fait un équilibre sur un
pied, sur la tête de son porteur, ou que le trapéziste a un pied chaussé de talon haut dans sa bouche pour permettre à sa partenaire de prendre appuis pour faire un rétablissement.










Ils n’ont pas ce sourire figé que l’on remarque si souvent, ils transpirent et ils ont mal. Ils sont en scène (j’allais écrire en piste) pendant environ 1h 30 et ils n’arrêtent pas, car entre les numéros nous avons droit à du ``hip hop`` ou du ``break dance``. Il y a quand même des moments de détente comme des claquettes exécutées sur du papier bulle, surprenant…





Mais je n’oublierais pas de sitôt le ``charivari`` où garçons et filles se font lancer tels des ballots de chiffons et rattraper par leurs partenaires, il faut le voir. Nous avons même droit à un effeuillage continuel tout au cours du programme, ils n’aiment pas être gênés par des vêtements et lors du salut, il ne reste qu’un mini string. Je suis presque sûr que dans d’autres lieux ce ``vêtement`` disparaît aussi pour prouver que nous avons à faire à des êtres tout à fait normaux.
Comble de bonheur, la Tohu nous promet de nous les présenter à nouveau dans leur nouvelle production au cours de la saison prochaine. J’ai hâte!...

Guy

Photos : Circa 2010