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samedi 11 juin 2011

Urbania accueille les clowns.

Le magazine Urbania a pour coutume de choisir un thème pour chacun de ses numéros. L’édition de ce printemps, la trentième, est exclusivement consacrée à l’humour et pour cette occasion, sept clowns du Québec ont été invités à venir occuper les pages de la publication. Alfredo (James Keylon)
Chocolat (Rodrigue Tremblay)


Urbania est un magazine trimestriel créé à Montréal en 2003. Pour le définir, on pourrait parler de contre-culture. Personnellement, je retrouve en lui un peu de l’esprit du défunt Hara-Kiri, de Charlie-Hebdo et même de l’Écho des Savanes. On le qualifie donc habituellement d’irrévérencieux, d’anticonformiste,de provoquant et même de délirant. Toutefois, dans sa présentation, Urbania nous assure que sa mission première est de « rendre l’ordinaire extraordinaire »!?
Dézo (Jean-Pierre Desaulniers)


Dr Frog (Alexis Roy)


Il est vrai que la présentation de ces sept personnages bien connus est assez extraordinaire. Fidèle à son souci de qualité le magazine a demandé au portraitiste et photographe de mode Neil Mota de les immortaliser. Pour rester dans l’esprit de la maison, on ne pouvait s’attendre à découvrir des clowns rigolards ou facétieux. Le photographe est allé à l’opposé et a travaillé sur le thème du clown triste, vous jugerez par vous-même.

Dr Mental (Pierre Sauvé)





Fredolini (Frederico Iuliani)


Patapouf (Giovanni Iuliani)

Est-ce que les amateurs de cirque y trouveront leur compte, je ne sais. Mais les amateurs de photos, et j’en fait partie, apprécieront certainement cette série de portraits qui sort de l’ordinaire.


À propos, connaissant la susceptibilité des clowns (ils n'entendent pas à rire, m'a-t-on dit), j'ai donc placé leurs photos par ordre alphabétique.




On ne peut que féliciter ce magazine d'avoir pensé à inclure les clowns dans ce numéro spécial.


http://www.urbania.ca/


Claude

mardi 7 juin 2011

Une pluie de talents.

Oui, c’est vraiment à une pluie de talents que nous avons eu droit lors de la présentation de 'Messa' et de 'Pomme grenade', les deux spectacles présentés par les finissants de l’École Nationale de Cirque de Montréal. C’est, à mon avis, une des meilleures promotions depuis plusieurs années, ce qui ne veut pas dire que les autres n’étaient pas bonnes. Par contre cette année la majorité des numéros sont prêts à prendre leur envol.
'Messa' est une création de Julie Lachance, chorégraphe, conseillère artistique, elle côtois le monde du cirque depuis plus de 15 ans. Nous nous retrouvons avec une bande d’illuminés suivant un 'preacher' dont ils ont fait leur gourou qui les manipule impunément. Mais tout cela dans un rituel de fête car on s’amuse follement dans cette production où tout, ou presque, se passe dans la joie. Nous avons sous les yeux une série de numéros très au dessus de la moyenne.




Dominique Bouchard, diabolo.



Dés le début, la prestation aux mâts chinois, présentée par Colin Davis et Devin Henderson jusqu’au numéro final, un fabuleux exercice de sangles aériennes présentés par Ugo Laffoley. Leurs exhibitions nous époustouflent, que ce soit la roue Cyr, le diabolo (qui revient en force), le monocycle ou même le hula hoop qui, d’habitude, me laisse plutôt indifférent. Le choix de la musique est aussi remarquable où toute les tendances se marient, y compris le classique ce que des puristes trouvent scandaleux dans un spectacle de cirque. Ils devraient savoir qu’on n’y entend pas que des marches de Sousa… Enfin passons.



Ballet aérien.


Mon coup de cœur? C’est un personnage que l’on retrouve souvent dans les groupes. Ici c’est la petite qui est toujours en retard, ou jamais là où elle devrait être et qui s’obstine à porter des talons aiguilles qu’elle perd constamment, la 'Nerd'!
Attention, lorsqu’elle est sur son cerceau aérien et qu’elle chante 'live' Karaoké de Diane Dufresne :
Il fallait bien qu’une le fasse
Et je ne donnerais pas ma place
Elle est transfigurée, son nom : Annie L’Archevêque-Smith, ne l’oubliez pas.


Myriam Deréche, contorsion.


'Pomme Grenade' mit en piste par Marie Josée Gauthier, conseillère artistique à l’École Nationale de Cirque tout comme Julie Lachance, nous transporte dans un milieu totalement différent, beaucoup plus noir. Nous rencontrons un jeune soldat déserteur de l’armée d’un pays totalitaire où il est poursuivi par un colonel cow-boy. Par chance il rencontre un jeune révolutionnaire et sa bande. Une belle allégorie d’un évènement historique d’actualité, le printemps arabe.

Alexandra Royer au cerceau aérien.


Là encore de l’équilibre sur cannes de Louis-Marc Brousseau Dumoulin au numéro final d’Alexandra Royer, au cerceau aérien, qu’elle exécute sur la chanson de Pierre Lapointe 'Debout sur ma tête', nous assistons à des prestations de très haut niveau. Notamment la planche coréenne présentée par Hugo Dario et Maxim Laurin, le main à main de Camille Legris et Tristan Nielsen, Thomas Saulgrain aux cerceaux chinois et même Éric Bates, le méchant colonel, et sa manipulation de boites à cigares.


Thomas Saulgrain aux cerceaux Chinois.



Mais ceux que je ne nomme pas, je ne les oublie pas car ils m’ont fait passer de très agréables moments. Bravo à tous et bons succès!
Encore une petite montée d’adrénaline, les pisses vinaigre qui n’aiment pas les chorégraphies, étudiez l’histoire du cirque svp. En terminant, est-ce les productions que nous devons juger ou les numéros? A vous de répondre.

Guy

Photos : Roland Lorente.