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mercredi 5 février 2014

Les 7 doigts de la main à l'honneur!

Nous venons de recevoir ce communiqué des 7 doigts de la main que nous nous empressons de publier dans son intégralité. Tout commentaire serait superflu.




Les 7 doigts de la main réalisent la mise en scène de l’un des trois tableaux qui composent la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Sotchi, diffusée devant 2 à 4 milliards de téléspectateurs, 44 000 spectateurs et plus d’une centaine de chefs d‘États et de gouvernements.
Sébastien Soldevila (cofondateur des 7 doigts de la main, direction du Murmure du Coquelicot, et codirection de Séquence 8, La Vie, Loft) travaille depuis plusieurs mois sur la cérémonie d’ouverture et dirige pour l’occasion plus de 600 danseurs, gymnastes, acrobates et enfants.
La création représentait plusieurs défis de taille avec la manipulation dans le stade d’objets gigantesques de plus de 15 mètres de haut, la coordination de 600 personnes et la barrière de la langue et de la culture. « Le plus grand défi et le plus grand plaisir restera pour moi l’expérience humaine, le contact avec les bénévoles, le plaisir d’entrainer autant de monde avec moi dans un tel projet. Pour diriger 600 bénévoles, il a vraiment fallu qu’il y ait une connexion entre nous, que nous travaillions ensemble vers un même objectif » nous explique Sébastien depuis Sotchi.
La conception et l’idée originale sont signés par Sébastien et Shana Carroll (cofondatrice des 7 doigts de la main, codirection de Traces, Séquence 8, La Vie et Loft, direction de Psy et Queen of the Night). Raphaël Cruz, artiste avec le collectif depuis 2006 (Traces, Le Murmure du coquelicot) a assisté Sébastien dans son travail, depuis les ateliers à Montréal où a été reproduit l’implantation du stade olympique à l’échelle 1/10e, jusqu’à Sotchi où ils travaillent depuis maintenant trois mois.
« Nous sommes honorés de représenter la créativité qui foisonne à Montréal sur la scène mondiale et levons encore une fois notre chapeau à notre direction artistique et à ce grand projet qui va continuer de nous mener d’aventure en aventure encore très longtemps. Merci à tous ces acteurs internationaux qui nous font confiance. » dit Nassib El-Husseini, directeur général du collectif, qui joint sa voix à toute l’équipe.
C’est la troisième fois que le collectif est présent lors des Jeux olympiques. En 2006, les 7 doigts de la main ont participé à la cérémonie de clôture de Turin puis, en 2010, ils ont animé la maison du Québec à Vancouver avec 160 performances durant les 16 jours des jeux et une présentation lors de la cérémonie des médailles de ski acrobatique. Avec plusieurs spectacles en tournée internationale, deux collaborations artistiques actuellement à l’affiche à New York (Pippin et Queen of the Night) et l’achat de l’ancien musée Juste pour Rire qui deviendra leur centre de Création et de Production, les 7 doigts entament leur deuxième décennie avec des projets plein la tête.www.7doigts.com


samedi 1 février 2014

"Coeur" de Robert Lepage à laTohu.



Dans mon billet du 14 janvier, je vous annonçais la présentation à la Tohu des deux premiers volets de la tétralogie Jeux de cartes de Robert Lepage. Je suis allé voir la première pièce Pique et le 23 janvier, je vous ai fait part de mes impressions. J’ai hésité avant d’aller voir la seconde prestation Cœur. Finalement, ma curiosité n’a pas été assez forte pour affronter un spectacle théâtral de 3h30, d’autant plus que le précédent spectacle de 2h30 m’avait paru interminable. Il semblerait à la lecture de diverses critiques que j’ai manqué quelque chose.

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Un ami-lecteur, Frederico Iuliani, enthousiaste, m’a même envoyé un compte rendu à la sortie de la première pour palier à cette lacune. Je vous en livre un large extrait.
La pièce Coeur est à l’inverse de Pique, son récit étant clair, linéaire et touchant, doté d’une scénographie superbe qui lui rend justice. Tout au long de l’oeuvre de 3h30, nous sommes transportés de la France à l’Algérie coloniale de la fin du XIXe siècle, vers l’Europe des années 60 et le Québec contemporain, ou les destins de multiples générations de personnages s’entrecroisent. Les transitions entre les cuisines des familles (en intervertissant exclusivement les personnages des parents, les acteurs pivots restant sur place mais dans une tout autre émotion), nous permettent de saisir l’instant présent lorsque Chaffik rencontre la famille de sa douce et l’inverse.


 La performance de l’actrice britanique Kathryn Hunter, diplômée de la Royal Academy of Dramatic Art, est hallucinante, lorsqu’elle interprète un instant un gamin, ensuite une grand-mère des plus attachantes. La magie de Jean-Eugène Robert-Houdin est merveilleuse dans le numéro de L'Oranger merveilleux, mais les manipulations de foulards et de pièces de monnaie auraient intérêts à être supervisées. Tout le génie de Georges Méliès est également démontré, ajoutant même des extraits du tout premier film d’effets spéciaux, Le Voyage dans la Lune, d'après les œuvres De la Terre à la Lune de Jules Verne et Les Premiers Hommes dans la Lune de H. G. Wells. Les projections sur un cyclo en pourtour de la scène sont flippantes! Allez-y, c’est tout un happening théâtral!


 En parallèle au compte rendu de Frederico Iuliani, je vous invite également à prendre connaissance de l'article du quotidien La Presse sur même sujet. 

Coeur : la main sur le coeur

Les photos qui illustrent ce billet sont d'Érick Labbé et ont été fournies par la Tohu.
Coeur sera présenté  à la Tohu jusqu'au 9 février. TOHU tohu.ca/

Claude Bordez