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mercredi 11 septembre 2013

Circopedia, un outil merveilleux!

Peut-être n'est-il pas inutile d'attirer votre attention sur ce site dont le lien permanent  figure sur notre blogue. Circopedia est un outil merveilleux qui convient aussi bien aux chercheurs qu'aux amateurs exigeants.
C'est en 2007 que le Big Apple Circus de New York conçut cette idée d'une  encyclopédie virtuelle consacrée au cirque. Il put la réaliser grâce à l'aide de la Shelley and Donald Rubin Foundation.
Ce  projet fut confié à deux hommes, l'historien de cirque Dominique Jando, pour l'aspect éditorial et à Charles Forcey, le propriétaire de Historicus.Inc, pour le côté technique.
Une découverte parmi tant d'autres


Poster by Stafford & Co. Ltd., Nottingham (1876) — Library of Congress, Prints and Photographs Division, Washington, D.C.

Saviez-vous que de 1875 à 1879, il y avait eu à Paris un cirque appelé Cirque Américain? Je dois avouer que, pour ma part, je l'ignorais. C'était pourtant la grande époque des  cirques parisiens, le Cirque d'Hiver, le Cirque des Champs-Élysées, le Cirque Fernando, popularisé par Toulouse-Lautrec, et l'Hippodrome de l'Alma, je les connaissais tous, mais pas celui-là. C'est une découverte que j'ai pu faire grâce à Circopedia, véritable encyclopédie vivante. L'article précise par ailleurs que ce cirque était la propriété de l'écuyer américain James Washington Myers (1823-1892) qui après une grande tournée européenne était venu s'installer à Paris. On y apprend aussi que le Cirque Américain était une construction en bois située dans la cour des Magasins Réunis, place du Château d'Eau devenue aujourd'hui la place de la République. Pour qui connait Paris, cette place est à deux pas du Cirque d'Hiver, ce qui veut dire que Myers ne craignait pas la concurrence, lui qui possédait un groupe de huit éléphants, le plus important d'Europe.
L'article fourmille d'autres détails qui ont de quoi ravir les amateurs de cirque. Les illustrations qui l'accompagnent se distinguent aussi par leur authenticité. N'allez pas croire que cet article soit unique, je ne l'ai cité que comme exemple, Circopedia dans sa totalité offre la même qualité,
L'homme derrière Circopedia
Dominique Jando, à droite, en visite à Montréal en compagnie de son épouse, la trapéziste Elena Panova. La photo a été prise alors que Marc Lalonde, le directeur de l'École Nationale de Cirque, lui faisait les honneurs de la bibliothèque du célèbre établissement. (Archives Alonzocirk)
Le Big Apple Circus a eu la main heureuse en choisissant 'historien Dominique Jando pour réaliser son projet. Il était particulièrement préparé pour faire face à ce genre de défi, car il est à la fois homme de cirque et historien. Ce n'est donc pas un historien ordinaire qui pourrait se satisfaire de connaissances théoriques, sa connaissance du milieu lui permet de faire la part des choses d'évaluer à leur juste valeur des informations surprenantes  que l'on peut retrouver dans certains documents anciens. En outre, sa  carrière circassienne, tant en Europe qu'en Amérique, lui a permis de fréquenter  les plus grands noms de la profession, souvent disposés à ouvrir leurs archives familiales, orales ou écrites.  Enfin, bibliophile reconnu, il peut puiser dans son excellente collection pour en extraire des éléments pratiquement inédits et généralement inconnus des amateurs.
Rappelons que Dominique Jando est notamment le cofondateur du Festival Mondial du Cirque de Demain (Paris) qu'il fut directeur aristique associé du Big Apple Circus (New York) de 1983 à 2002 et est actuellement vice-président et directeur artistique du Lone Star Circus (Dallas).
Nous lui devons,  deux ouvrages remarquables: 
Histoire Mondiale du Cirque (Éditions Jean-Pierre Delarge 1977)  et The Circus 1870-1950 , écrit en collaboration avec Linda Granfield et Fred Dahlinger Jr. (Éditions Taschen 2008).
Je vous invite à découvrir cette belle encyclopédie en évolution permanente et je vous souhaite d'y trouver autant de plaisir que moi, chaque fois que j'y plonge. C'est en anglais, bien sûr, mais ce "détail" ne devrait pas être insurmontable.
Régalez-vous!
Claude Bordez      

Circopedia: Home Page

www.circopedia.org


mardi 30 juillet 2013

Le Cirque Akya au Parc Jean Drapeau.

Le 21 juillet, la température caniculaire a finalement consenti à baisser un baisser un peu et je me suis risqué à sortir de ma tannière, comme me l'a dit ironiquement une trapéziste. Francine Grimaldi, la chroniqueuse de cirque bien connue, venait d'annoncer sur les ondes de Radio-Canada qu'il y avait du cirque au Parc Jean Drapeau à l'occasion de la Fête des Enfants, je me devais donc d'aller y faire un petit tour pour dire bonjour aux amis. Pour nos lecteurs étrangers ou simplement ceux pour qui la ville de Montréal n'est pas familière, je préciserai que ce très beau parc est situé sur l'île sainte Hélène au milieu du fleuve saint Laurent. Donc, théoriquement rafraîchi par les brises bienfaisantes qui soufflent dans ces parages.

Petit parapluie au pied de la gigantesque biosphère, le Cirque Akya était le point de convergence des enfants de tous âges. Grâce à sa sructure amovible, le chapiteau offraient aux quelques 240 spectateurs assis un espace aéré, particulièrement apprécié par ces chaudes journées d'été.

Personnage bien connu du cirque montréalais, Lawrence Smythe participait à l'animation avant le spectacle.

Un trio clownesque de qualité. Soizick Hébert, la plus célèbre clownesse en activité, entourée à gauche par le non moins célèbre Chocolat et à droite par Rock.

Un papa rayonnant, le clown  Chocolat, alias Rodrigue Tremblay avec ses deux enfants, Franka étudiante à l'école de cirque de Québec et Adrian qui oscille entre le soccer (football pour le reste de la planète) et la magie. Un vrai cirque familial.

La foule était nombreuse au Parc Jean Drapeau pour la Fête des Enfants (20-21 juillet). Bien en vue au bout d'une allée, on ne pouvait manquer le Cirque Akya qui connut un succès fort mérité.

Après le spectacle, la troupe se prête  à la séance  photo pour ses admirateurs et répond avec enthousiasme à leur acclamations.

Une famille d'artistes. La clownesse Soizick est fière de nous présenter son fils Philibert Hébert-Filion et sa belle-fille Ariane Cabana, tous deux artistes polyvalents, ainsi que son petit-fils Enzo. Ce dernier malgré son jeune âge est déjà familier de la scène et de la piste (voir billet du 19 août 2010)

Après le spectacle, Nicolette nous accorde encore un de ses beaux sourires. Clownesse et fildefériste elle est également co-directrice avec Chocolat de ce cirque. Elle a de.quoi être fière de leur réalisation

La structure originale du chapiteau du Cirque Akya  fait maintenant partie du paysage québécois. On ne peut le confondre avec un autre.
Toujours dans l'esprit de l'hommage à Louis Cyr ( billet du 11 juin 2013), le Cirque Akya sera au Festival Festi-Force de Saint-Jean-de-Matha le 9 Août 2013.

Cirque Akya - Cirque éclats de rires 


 Carpe Diem était aussi là.
Situé à l'autre extrémité du Parc Jean Drapeau, le Cirque Carpe Diem donnait aussi des représentations pour la Fête des Enfants. Ce sera l'objet d'un prochain billet.

Photos: Alonzocirk

Claude Bordez

jeudi 25 juillet 2013

Le Cirque Louis Cyr, qu'en est-il?

Alors que le film, Louis Cyr: L'homme le plus fort du monde, vient de sortir sur nos écrans, certains amateurs de cirque s'interrogent sur l'importance du Cirque Louis Cyr qui serait le premier cirque authentiquement québécois. Dans l'opinion publique, comme le confirme le titre du film, Louis Cyr est avant tout considéré comme un homme fort. Mais pour les amateurs de cirque il est bien plus que celà. Nous lui devons le premier cirque québécois. 
Ce fait ne peut être contesté, mais la discussion entre amateurs portait sur l'importance de l'établissement. Les documents photographiques appartenant aux service des archives de l'UQAM sont éloquents et devraient clore le débat. Le Cirque Louis Cyr était un établissement important. Je me fais un plaisir de les partager avec vous.

De belles affiches aux États-Unis
Cette affiche se trouve actuellement à la bibliothèeque du congrès des États-Unis

Louis Cyr travaillait comme artiste-vedette dans les grands cirques américains tels que celui des frères Ringling ou de John Robinson. À l'époque, il allait de soi pour un homme fort d'offrir sa prestation dans un cirque puisque le sport n'était encore qu'à ses balbutiements. Pour mémoire, rappelons que les premiers Jeux Olympiques eurent lieu en 1896.
C'est au retour des États-Unis, en 1899, que Cyr créa son propre établissement.
La publicité au Québec
On comprend que la modeste publicité québécoise comparée aux belles affiches américaines aient pu faire douter certains sur l'importance du Cirque Cyr. C'est méconnaitre l'influence des journaux aux Québec de l'époque, chaque petite ville, voire village avait son journal. Une simple annonce faisait plus que de grandes affiches tapageuses. On remarquera au bas de ce document la présence de trois numéros acrobatiques. Devenu circassien par obligation, Louis Cyr avait compris l'importance des artistes, qu'il connaissait bien, pour étoffer son spectacle. Il répétait l'expérience de Philip Astley qui plus d'un siècle auparavant avait été chercher acrobates, jongleurs et clowns pour agrémenter son spectacle équestre.
Les précieuses archives de l'Université du Québec à Montréal.
Une belle fanfare digne d'un grand cirque.

Photo prise à Nicolet lors du passage du Cirque Cyr-Barré le 15 sept. 1899. On remarquera surtout le chapiteau à cin mâts qui pouvait certainement contenir facilement les 2000 spectateurs mentionnés dans certains documents. Les nombreux chevaux soulignent aussi l'importance du cirque. On les utilisait essentiellement pour les cavalcades ou défilés en ville alors très populaires dans les cirques américains.
Je vous invite à consulter les autres documents contenus dans le Fonds Louis Cyr.

Pour voir la ou les pièce(s), cliquer ici. - Service des archives et de ...

www.archives.uqam.ca/pages/images/625-F3-5-8.3.pdf

  Certains ont cru voir en Louis Cyr un inspirateur ou un prédécesseur direct du Cirque du Soleil. Ce serait faire bon marché du Cirque Gatini (1977-1979), chaînon indispensable et nécessaire entre les deux autres cirques.                                                      

Pout complément d'information, vous pouvez consulter notre billet du 11 juin.

Claude Bordez

mercredi 17 juillet 2013

La Forêt des Hespérides par la Centaurée.

Marie-Claude Bouillon, directrice de Luna Caballera nous informe d'un projet qui semble très intéressant.
Voici les grandes lignes de ce communiqué;
Quelques artistes de la Luna Caballera se sont rassemblés pour réaliser le projet "La Forêt des Hespérides"
Il s'agit d'une performance en forêt alliant art équestre, cirque, danse et création sonore. Celle-ci sera diffusée par la Centaurée les 29, 30 et 31 août au coucher du soleil dans une forêt au coeur du village de Notre Dame du Rosaire. 
Ce projet a bénéficié d'un soutien du programme Art Accès Culture Chaudière Appalaches, mais pour compléter le financement de cette recherche ainsi que sa présentation publique, l'équipe vous sollicite par une campagne de "crowfounding" menée sur le site d'Indiegogo. 
Merci de faire un don, quel qu'il soit, et/ou de faire circuler le lien à votre réseau de contact. 

 Les nymphes de la Forêt des Hespérides






À en juger par les photos, le projet, nous paraît particulièrement séduisant et devrait trouver un bel accueil auprès de nos lecteurs.
Claude Bordez

 Pour toute information :

http://www.indiegogo.com/projects/la-foret-des-hesperides

http://www.indiegogo.com/project/badge/432302