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mercredi 30 juin 2010

Carnivàle Lune Bleue, pari tenu!

Le projet ambitieux de Carnivàle Lune Bleue ressemblait fort à une gageure (mon billet du 27 mai), mais dès la journée d’ouverture, le 17 juin, les visiteurs ont pu constater que les promesses étaient tenues. Aussitôt passé le portail d’entrée, on plonge dans l’ambiance des fêtes foraines des années 30. Les détails ont été soignés pour réaliser ce formidable saut dans le temps. Tout est installé, la fête peut commencer.
Il suffit de se laisser prendre par l’ambiance et de vaquer au hasard des attractions. On ne peut manquer La terreur des tropiques où l’on présente et manipule d’énormes serpents. Puis c’est le musée où l’on expose objets insolites et documents reproduisant les curiosités des fêtes foraines d’autrefois. Giovanni Iuliani, le maître de cérémonie, retrouve les gestes d'autrefois alors qu'il était bonimenteur de side show.
Au centre du terre-plein, manège de chevaux de bois, grande roue, jeux d’adresse incitent les visiteurs à goûter aux divertissements d’une autre époque. Toutes ces attractions sont authentiques ou du moins le paraissent. Même les employés, bonimenteurs ou vendeurs paraissent authentiques. Vêtus à la mode des années 30, ils contribuent à la mystification.



Istvan, l'avaleur de sabres pose en compagnie d'une charmante Bohémienne qui aurait pu inspirer Victor Hugo pour son personnage d'Esmeralda dans Notre-Dame de Paris.


Les employés en costumes d'époque attendent l'ouverture des portes devant le side show.

Une allée de calicots ou de bannières à l’ancienne attirent ostensiblement l’œil. Derrière ces œuvres d’art populaire se profile le chapiteau du sideshow. Le sideshow, aussi appelé la galerie des phénomènes, était autrefois le cœur de la fête de foraine. C’est encore le cas à Carnivàle Lune Bleue. Présenté sous forme théâtralisé, il exerce un formidable pouvoir d’attraction lors de ses deux représentations quotidiennes. Tout y est, hercule forain, avaleur de sabres, fakir, contorsionniste-dislocateur, sans oublier une sympathique petite personne (appelée naine autrefois). Tout ce monde étrange s’agite sous la férule d’un vénérable maître de cérémonie, authentique survivant des fêtes foraines traditionnelles.
Les présentateurs de serpents, en véritables aventuriers dignes d'Indiana Jones. On devise en attendant les visiteurs. La "petite madame" ne vous rappelle-t-elle pas des photos anciennes de votre grand-mère?


Trois compères en ballade avant l'assaut du public. Leviticus, l'hercule, Giovanni, le maître de cérémonie et Istvan, l'avaleur de sabres.

Un autre chapiteau imposant attire l’attention, il héberge le collectif Les 7 doigts de la main qui offre sa merveilleuse création La Vie. Est-il encore besoin de présenter ce spectacle original qui a déjà fait le tour du monde avec succès. Quoique d’inspiration contemporaine, La Vie s’intègre bien à l’ambiance de la fête foraine. On y retrouve le même esprit, le plaisir d’étonner le spectateur. La Vie des 7 Doigts de la Main s'intègre bien à l'ambiance.

Ah, j’oubliais, ne quittez pas la fête foraine sans vous diriger vers le vieil autobus des voyantes. Peut-être y entendrez-vous une révélation qui changera le cours de votre vie (en mieux, bien sûr).
La voyante Giuliana semble annoncer une bonne nouvelle à sa cliente.

Le dernier spectacle du side show vient de terminer. Les lumières vont s'éteindre.


Les flonflons de la fête se sont tus. Les visiteurs sont partis. On va souffler les "lampions".

Carnivàle Lune Bleue, du jeudi au samedi à Bromont (Québec). Une visite qui s’impose au cours de l’été.
Pour plus de détails : http://www.carnivalelunebleue.com/
Claude

lundi 21 juin 2010

Montréal (presque)complétement cirque.


Le décompte a commencé, du 8 au 25 juillet le cirque sera en vedette à Montréal. Déjà nous percevons les prémices de cet évènement. Une publicité de plus en plus visible, deux chapiteaux dans le Vieux Port, phénomène rarissime, celui du Cirque du Soleil, déjà installé depuis quelques temps et celui du Cirque Éloize qui vient d’être monté à quelques encablures (c’est évident) l’un de l’autre sur les rives du magnifique St Laurent, sur un terrain magnifiquement reconverti en un lieu de promenade en plein centre ville.

Le cirque Éloize en cours de montage.

C’est un rêve que s’offre Jeannot Painchaud, un des co-fondateurs de cette troupe, car il a toujours souhaité jouer sous un chapiteau. I D, la nouvelle création qu’il a conçue avec le chorégraphe Mourad Merzouki peut être présentée sous chapiteau ou en salle.


Ce premier festival international de cirque de Montréal s’annonce riche en évènements avec une liste impressionnante de troupes venant du monde entier, avec des expositions, des conférences et la possibilité pour le public d’avoir un lieu où chaque jour il pourra rencontrer les artistes.



Seront également présentent en même temps les trois troupes québécoises, reconnues pour le succès quelles remportent dans le monde, soit le Cirque du Soleil, le Cirque Éloize et les 7 doigts de la main. A ma connaissance, ce sera la première fois.


Le cirque du Soleil dans le Vieux Port de Montréal.
De plus la Fédération Mondiale du Cirque tiendra, pour la première fois hors d’Europe, une réunion de son conseil d’administration à Montréal.
Tout les détails supplémentaires et la programmation complète sont disponibles en allant visiter le :

vendredi 11 juin 2010

Spectacles de fin d'année de l'École Nationale de Cirque de Montréal.

L’École Nationale de Cirque de Montréal est un établissement d’enseignement secondaire et collégial voué à la formation d’artistes de cirque. Elle est l’établissement le plus important en formation supérieure en art du cirque des Amériques et l’un des plus importants au niveau mondial. Il est bon de signaler qu’elle n’est pas l’école du Cirque du Soleil car de fondation plus ancienne, d’ailleurs parmi les fondateurs du cirque plusieurs ont travaillé ou étudié à l’École Nationale de Cirque de Montréal.
Chaque année les finissants nous présentent leurs spectacles de fin d’études sous la direction de metteurs en piste venant de l’extérieur. La dernière édition, qui est présentée actuellement à la Tohu de Montréal, nous offre deux productions.
Journal de bord :

(journal de bord) Robert Webber, manipulation.
Conçu par Guy Alloucherie, bien connu du milieu artistique européen, ayant déjà mis en piste des spectacles des étudiants du CNAC (Centre National des Arts du Cirque) de Châlons en Champagne, en France. L’intrigue se passe dans un quartier populaire d’une grande ville tel le quartier St Michel, où est implantée l’ENC. Un groupe de jeunes gens ayant envie de faire du cirque, se regroupent. Histoires personnelles et histoires du futur spectacle se recoupent. Histoires d’enfance dans un milieu plutôt hostile.

(Journal de bord) Ethan Law, roue Cyr.

Il fait dimanche :
Mis en piste par Shana Caroll, co-fondatrice du collectif les 7 doigts de la main. Là nous sommes dans une banlieue `` Clean``, genre américain des années 50-60. Tout est propret, bien rangé. Tout le monde est poli, actif en communauté. Mais…!

(Il fait dimanche) Maxime Girard, cerceau aérien.

Je dois avouer que ces deux productions m’ont fortement impressionné. Elles se ressemblent par bien des points, par leurs histoires citadines, histoires plutôt cruelles, ainsi que par la manière de nous les présenter. Il s’agit, et cela m’a paru nouveau, d’un heureux mélange de cirque moderne et de cirque traditionnel. Chaque numéro principal y est mis en valeur et rien, ou si peu, ne vient nous distraire. De plus le fil conducteur est discret, surtout dans la première production.

(Il fait dimanche) Les gentilles madame et Valérie Doucet, équilibre sur cannes.

Mais alors quelle virtuosité! Je ne ferais pas de jaloux, je mets les 20 finissants 2010 sur le même plateau. Je sais bien que je dis cela chaque année, mais la cuvée 2010 me semble exceptionnelle par le nombre de numéros prés à être présentés tels qu’ils sont. Seulement une petite minorité devra encore travailler pour atteindre la perfection.
Merci à ces jeunes artistes qui nous prouvent que le cirque est un art vivant en perpétuelle évolution. Je vous assure que nous les verrons prochainement primés dans différents festivals à travers le monde et travailler sous les plus prestigieuses enseignes, en portant bien haut le renom de l’École Nationale de Cirque de Montréal.

Photos : Roland Lorente.

Guy.

jeudi 10 juin 2010

Les 7 Doigts de la Main privés de Patrick Léonard.

Nous apprenons que Patrick Léonard, le sympathique co-fondateur des Sept Doigts de la Main, devra observer un repos de plusieurs mois. Victime d’une méchante blessure au genou lors du festival de Norwich (Royaume Uni) il va subir prochainement une opération qui le tiendra immobilisé pendant une longue période. L’équipe d’Alonzocirk lui offre ses meilleurs vœux à cette occasion. Patrick Léonard, voltigeur facétieux, avec Sébastien Soldevila (LAVIE_PatSeb©Eric_Piché)


C’est à l’équilibriste Naël Jammal que reviendra la responsabilité de le remplacer dans le spectacle La Vie qui se déroulera cet été à Bromont dans le cadre de Carnivale Lune Bleue. Nous connaissons bien cet artiste qui a été très remarqué lors du spectacle des finissants de l’école de cirque de Montréal en 2008. Il a par la suite participé au spectacle Trace des Sept Doigts de la Main et il était tout récemment de la nouvelle création Psy du même collectif.Naël Jammal lors du spectacle des finissants de l'école en 2008.(Photo Roland Lorente)



Naël Jammal "démasqué" au cours d'une pause pendant une répétition de Psy (Photo François Bordez)


Notons que Patrick Léonard ne reste pas inactif, il met à profit cette période d’arrêt forcé pour travailler sur son projet solo intitulé Patinoire (titre provisoire). Il le présentera en avril 2011 au Théâtre La Chapelle à Montréal.


Claude