Après nous avoir émerveillés en juillet lors du Festival de Montréal, les clowns Okidok sont revenus à la Tohu pour la période des fêtes de fin d’année (20 décembre 2011 au 6 janvier 2012)
Cette fois-ci , ils ont repris leur premier spectacle intitulé HA HA HA. Un spectacle qui fête cette année ces dix ans d’existence. Certains d’entre nous se rappellent l’avoir déjà vu en 2006 à la Tohu.. À l’époque, il avait été bien accueilli et je crois pouvoir dire qu’il en est de même cette année.Les boites de carton se prêtent à de multiples jeux.
Pour ma part, je l’ai revu avec beaucoup d’intérêt. Je dois cependant admettre que ma relation avec ce spectacle est ambiguë. Dans Ha Ha Ha, ces clowns ne me font pas rire du moins pas aux éclats et pourtant je les apprécie. Paradoxal, n’est-ce pas! Après réflexion, j’ai réalisé qu’en fait ces clowns étaient de véritables personnages de bande dessinée dont on savoure l’histoire case par case ou plutôt tableau .par tableau. Y a-t-il un lien avec leur origine belge? Peut-être. Leurs chaussures ,en fait d’énormes chaussons, conviendraient parfaitement à Gaston Lagaffe dont ils ont hérité de la tendresse et de la naïveté. Au cours de ce spectacle, j’ai donc suivi avec plaisir la subtilité de leur jeu, la justesse du trait pour reprendre l’exemple de la bande dessinée, souriant à leurs gags plutôt que de m’esclaffer.Des personnages de bandes dessinées.
Pour moi, cependant, le point fort de la soirée fut le tableau du petit chapiteau sous lequel ils apparaissent. Dans ce clin d’œil au cirque traditionnel, ils donnent la pleine mesure de leur talent… acrobatique. N’oublions pas qu’ils ont été formés à l’École Nationale de Montréal. Leur parodie des exercices classiques est digne des plus grands qu’il m’ait été donné de voir. Là, le trait est fort , la nuance et la subtilité font place aux flonflons de la fête.. Ils enchaînent plusieurs rondes joyeuses sur la musique entraînante de « La fille du bédouin ».de Georges Milton (heureusement sans les paroles). Je dois avouer que ce tableau fort réussi a su m’émouvoir, faisant probablement surgir des souvenirs fort anciens.
Un moment génial, le petit chapiteau. Photo:Valérie Remise
Un moment de grâce.
Alors que je m’apprêtais à quitter la salle fort satisfait de cette soirée, il m’a été donné de vivre un véritable moment de grâce. Après de nombreux rappels, les deux clowns sont revenus saluer les spectateurs qui s’agglutinaient autour de la scène. C’est alors qu’un enfant d’environ deux ans, échappant sans doute aux bras de ses parents se mit à courir vers les clowns avec l’intention de jouer avec eux. Découvrant les boites de carton qui avaient été généreusement utilisées lors d’un tableau, cet enfant se mit à les empiler comme il avait vu faire pendant le spectacle. Les clowns devenaient ses partenaires de jeu. Aucune barrière ne les séparait, ce n’étaient pas des adultes amusants mais tout simplement de grands enfants. Bientôt imité par d’autres enfants à peine plus âgés que lui , la scène se transforma en cour d’école maternelle. L’accord était total. Ce fut pour moi une révélation. Les Okidok ne sont pas des clowns ordinaires que les enfants regardent généralement à distance avec parfois une certaine méfiance parce que ce sont des adultes. Les Okidok sont d’authentiques enfants en qui les autres enfants se reconnaissent. Ils ne montent pas un numéro, mais ils jouent en toute innocence à l’instar de leurs jeunes amis.
Pour rire avec eux, il faut être un enfant ou avoir gardé un cœur d’enfant. C’est ce que j’ai appris ce soir-là.
ClaudePour ma part, je l’ai revu avec beaucoup d’intérêt. Je dois cependant admettre que ma relation avec ce spectacle est ambiguë. Dans Ha Ha Ha, ces clowns ne me font pas rire du moins pas aux éclats et pourtant je les apprécie. Paradoxal, n’est-ce pas! Après réflexion, j’ai réalisé qu’en fait ces clowns étaient de véritables personnages de bande dessinée dont on savoure l’histoire case par case ou plutôt tableau .par tableau. Y a-t-il un lien avec leur origine belge? Peut-être. Leurs chaussures ,en fait d’énormes chaussons, conviendraient parfaitement à Gaston Lagaffe dont ils ont hérité de la tendresse et de la naïveté. Au cours de ce spectacle, j’ai donc suivi avec plaisir la subtilité de leur jeu, la justesse du trait pour reprendre l’exemple de la bande dessinée, souriant à leurs gags plutôt que de m’esclaffer.Des personnages de bandes dessinées.
Pour moi, cependant, le point fort de la soirée fut le tableau du petit chapiteau sous lequel ils apparaissent. Dans ce clin d’œil au cirque traditionnel, ils donnent la pleine mesure de leur talent… acrobatique. N’oublions pas qu’ils ont été formés à l’École Nationale de Montréal. Leur parodie des exercices classiques est digne des plus grands qu’il m’ait été donné de voir. Là, le trait est fort , la nuance et la subtilité font place aux flonflons de la fête.. Ils enchaînent plusieurs rondes joyeuses sur la musique entraînante de « La fille du bédouin ».de Georges Milton (heureusement sans les paroles). Je dois avouer que ce tableau fort réussi a su m’émouvoir, faisant probablement surgir des souvenirs fort anciens.
Un moment génial, le petit chapiteau. Photo:Valérie Remise
Un moment de grâce.
Alors que je m’apprêtais à quitter la salle fort satisfait de cette soirée, il m’a été donné de vivre un véritable moment de grâce. Après de nombreux rappels, les deux clowns sont revenus saluer les spectateurs qui s’agglutinaient autour de la scène. C’est alors qu’un enfant d’environ deux ans, échappant sans doute aux bras de ses parents se mit à courir vers les clowns avec l’intention de jouer avec eux. Découvrant les boites de carton qui avaient été généreusement utilisées lors d’un tableau, cet enfant se mit à les empiler comme il avait vu faire pendant le spectacle. Les clowns devenaient ses partenaires de jeu. Aucune barrière ne les séparait, ce n’étaient pas des adultes amusants mais tout simplement de grands enfants. Bientôt imité par d’autres enfants à peine plus âgés que lui , la scène se transforma en cour d’école maternelle. L’accord était total. Ce fut pour moi une révélation. Les Okidok ne sont pas des clowns ordinaires que les enfants regardent généralement à distance avec parfois une certaine méfiance parce que ce sont des adultes. Les Okidok sont d’authentiques enfants en qui les autres enfants se reconnaissent. Ils ne montent pas un numéro, mais ils jouent en toute innocence à l’instar de leurs jeunes amis.
Pour rire avec eux, il faut être un enfant ou avoir gardé un cœur d’enfant. C’est ce que j’ai appris ce soir-là.
Les trois photos non créditées sont de Denis Grégoire.
Pour plus de détails: http://tohu.ca/ et http://www.okidok.be/
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