Mettant à profit les Journées de
la Culture, Yves Dagenais nous a convié le 28 septembre à un autre de ses Klown Kabarett dont il est l’habituel
promoteur.
Yves Dagenais alias le clown Omer
Veilleux est conseiller artistique à
l’École Nationale de Cirque de Montréal. Fondateur du Centre de recherche en
art clownesque, on lui doit la mise en scène de nombreux spectacles clownesques
au Québec et à l’étranger.
Ce Klown Kabarett mélangeait habilement les élèves de l’École
Nationale avec des artistes de passage à Montréal.
Parmi les élèves, on remarquait
tout d’abord Olivia Weinstein et son complice Ty Vennewitz déjà mentionnés lors de leur passage dans le
spectacle Les Clownés (billet du 10
mai 2011). À ces deux clowns venait s’ajouter dans un sketch une nouvelle élève
arrivée du Mexique Andrea Vergara Sanchez de la Vega.. La ressemblance étonnante
de cette dernière avec Olivia a été bien exploitée et nous promet des
situations désopilantes à l’avenir. Les autres nouveaux venus Aaron Marquise,Antonin
Wicky et Antonin Vitupier
se sont bien tirés d’affaire et
ont su faire honneur à leur école.
L’essentiel du spectacle était
assuré par toute une pléiade d’artistes venus des horizons les plus divers.
Qu’on en juge Dorzhi Galsanov de Russie, Albina Matuzko des Pays-Bas,
Dean Evans des Etats-Unis, Aaron
Dewitz d’Allemagne et Nicolas
Béatrix de France. N’oublions pas David
Desprès et Gabriel d’Almeida Freitas du Québec. Ce dernier n’était pas un
inconnu puisqu’il participait aussi au spectacle Les Clownés (billet du 10 mai 2011) Ces invités venus à Montréal
pour participer à un stage et auditionner au Cirque du Soleil étaient tous des
artistes déjà établis. Leurs styles bien différents les uns des autres regroupés
sous le vocable art. clownesque
formaient un immense charivari. Il y en avait pour tous les goûts. Toutefois je
dois remarquer l’absence de clowns parleurs et de clowns musiciens. Il
semblerait que la tendance actuelle s’oriente de plus en plus vers le clown
muet ou mime. Mondialisation oblige me dira-t-on, le clown ne doit-il pas être compris des publics les plus
exotiques. Sans doute, mais souvenez-vous de Grock, chers amis clowns. En plus
de parler couramment cinq ou sept langues (je ne me souviens plus exactement),
ce grand artiste était capable de travailler dans bien davantage en apprenant
par cœur la traduction de ses monologues ou de ses répliques.
Yves Dagenais |
Question de goût personnel, de
ces sept artistes invités, je n’en retiendrai qu’un seul ou plutôt qu’une
seule, Albina Matuzko Déjà son origine est particulière, des Pays-Bas, nous dit
le programme, mais en fait elle est
Ukrainienne de naissance Pour simplifier le tout, elle réside à Philipsburg sur
l’île de Sint Maarten dans les Antilles. Ce n’est certes cette originalité qui
a su attirer mon attention, je l’ignorais d’ailleurs lors du spectacle. Pour
moi, elle se distinguait nettement du lot par son savoir faire, son métier
achevé et aussi son inspiration issue de la tradition. Et pourtant son numéro
n’est pas de ceux que je préfère, c’était de la participation. Souvent ces
numéros tombent dans la facilité et le clown arrache les rires au public au
dépend du pauvre spectateur venu pour se distraire et non pour payer de sa
personne. Mais là, c’était tout autre chose, Délicatesse, subtilité, humour
sont les premiers qualificatifs qui me viennent à l’esprit. Vraiment, la
clownesse Albina, qui travaille habituellement sous le nom de Klusha est en
pleine possession de son art et nous souhaitons la revoir bientôt avec plaisir.
http://klusha.blogspot.ca/
Albina Matuzko alias Klusha. (Photo Facebook) |
En résumé, Klown Kabarett fut une soirée fort
intéressante nous permettant de découvrir différentes tendances clownesques venues de
l’étranger. En outre, cette expérience sera certainement très bénéfique pour les élèves de
notre École Nationale. Nous avons bien hâte de les revoir lors leur spectacle
de fin d’année scolaire qui devrait avoir lieu en mai ou juin 2013.
Claude
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