Le Cirque Oz ou plutôt Circus Oz a été créé il y a quelques 36 ans en Australie. Ce serait donc le premier de la tendance dite contemporaine. Nous l'attendions avec impatience au Québec et il s'est enfin décidé à nous rendre visite. C'est, bien entendu, la Tohu de Montréal qui l'a accueilli et ce, du 27 février au 9 mars.
Nous avons découvert une troupe sympathique composée de dix acrobates polyvalents et de trois musiciens. Ils ont choisi comme thème un chantier de construction. Le spectacle s'intitule From the ground up. Ce cadre offre beaucoup de possibilités acrobatiques, grues, échafaudages dont ils usent et abusent allègrement. Allègrement, c'est bien le terme, car l'ambiance est à la rigolade.
De nombreux numéros, ou plutôt des ébauches de numéros, accompagnés de "musique live", bien souvent des fanfares, se succèdent à un rythme étourdissant, . Cette ambiance donne l'impression d'une parade perpétuelle plutôt que d'un spectacle achevé. Ça évoque les petits cirques d'autrefois, ce qui n'est pas pour déplaire au nostalgique, que je suis. On s'aperçoit bien vite, que ce cirque ne s'est pas affranchi du cirque traditionnel, comme l'on fait d'autres troupes de la même mouvance qui ont connu une autre évolution. Pour moi, un autre bon point en leur faveur.
C'est ainsi que l'on a pu voir certaines disciplines jamais présentées à la Tohu auparavant comme l'antipodisme, le rola-bola, le mât oscillant et le trapèze volant (sauf erreur de ma part). Ce numéro de trapèze volant a d'ailleurs obtenu ma faveur. Il était de plus panaché avec un duo de trapèze fxe. Une très belle présentation, courte et bien enlevée, réalisée sur un mode comique, qui n'était pas sans me rappeler un numéro de trapèze volant à petites distances, vu au Grand Cirque de France en 1962. En existe-t-il encore aujourd'hui? Le numéro d'antipodisme était modeste, mais présenté de façon originale. La prestatation de rola-bola des plus classiques a obtenu une belle réaction du public, visiblement peu ou pas familier de cette discipline.Le mât flexible ou oscillant n'était pas spectaculaire à cause du peu de hauteur sous plafond, mais il a néan moins impressionné.
Les autres numéros, tels que bascule, planche coréenne ou main à main furent correctement exécutés et applaudit à leur mesure. C'est vrai que nous devenons exigeants à Montréal. Il est d'ailleurs remarquable que la prestation la plus spectaculaire et la plus achevée de la soirée fut un numéro de roue cyr. Ovationné, comme il se doit, il était exécuté par Antoine Carabinier, l'artiste québécois bien connu et co-fondateur du Cirque Alfonse. Il avait été invité à remplacer un acrobate de la troupe, blessé. il y a quelques semaines. On devrait parfois se méfier de ses invités :-)
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| Un très beau final musical avec un solo aux tambours dans un pendule orininal. Spectaculaire. |
En résumé, je dirais que j'ai passé un soirée agréable avec le spectacle d'une troupe sympathique, nullement prétentieuse. Pas de véritables exploits, mais de bons moments vécus dans une ambiance "bon enfant" Un travail sérieux, encadré par une musique de qualité. Soulignons qu'outre les trois musiciens attitrés, certains acrobates jouaient d'un instrument. Une valeur du cirque traditionnel qui se perd peut-être au cirque contemporain. Un spectacle bien rodé qui ne pouvait que plaire. On aimerait les revoir.
Photos: Service de presse de la Tohu.
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Claude Bordez
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