Les marionnettes ont toujours fait bon ménage avec le cirque, mais lorsque l’on m’a demandé d’écrire un article sur ce sujet je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre. Je me souvenais bien d’avoir vu à Montréal les poupées de Micheline Legendre (çà c’est pour les vraiment vieux) ou encore Bobinette à la télévision de Radio-Canada qui étaient des marionnettes à gaines.
Le public.Je ne pensais certainement pas me retrouver dans une cave chichement éclairée et remplie de vieilleries, fûts, caisses, boites, etc. Ni être assis avec une soixantaine de personnes sur un gradin inconfortable et pour ainsi dire faisant parti du spectacle tant les marionnettistes et l’espace scénique étaient envahissants. Ce qui m’a frappé d’emblé c’est le peu d’enfants parmi l’assistance. Il y a là deux manipulateurs, qui sont-ils, nous ne le savons pas. Je dirais plutôt qu’ils viennent faire le ménage de toute la cochonnerie empilée dans ce lieu, ce sont certainement des récupérateurs qui viennent le vider.
L'homme oiseau et la siréne.
L’histoire qui nous est racontée a pour titre ``Le Cirque Orphelin``. Elle débute lorsque les deux personnages trouvent une petite roulotte jouet. De là leur vient l’idée de faire un cirque avec ce qui les entoure. Nous faisons la connaissance d’un Monsieur Loyal hideux qui va diriger la troupe de marionnettes difformes. Nous sommes loin du cliquant du cirque tel qu’on le connaît, car nous sommes resté dans cette lumière glauque environnante et nous assistons plutôt à un ``freak shown`` qu’autre chose. C’est là que j’ai compris pourquoi il y avait si peu d’enfants, nous avons affaire à des monstres.
C’est une production de la troupe des Sages Fous, de Trois Riviéres, qui ont une très grande réputation internationale. Catherine C.Mousseau, et Jacob Brindamour en étaient ce jour là les marionnettistes qui se disent dompteurs de marionnettes sauvages. C’est du théâtre qui dérange et surprend, et je suis d’accord avec eux.
L'homme oiseau.
Ils manient leurs marionnettes à tiges avec un talent fou et on fini par oublier leur présence pour ne voir que leurs petits personnages. Quelle imagination pour, avec quelques accessoires, faire ce monde hyperréaliste. Bravo également pour les éclairages discrets réalisés à l’aide de minuscules leds et de petites lampes de poche mettant en valeur juste ce que l’on doit voir. En un mot ce Cirque Orphelin montre une grande histoire d’amour dans un monde d’exploitation et de laideur.
Ce spectacle a été vu dans le cadre du festival international de théâtres de marionnettes pour adultes et enfants qui s’est tenu à Montréal du 3 au 6 mars avec la présence de nombreuses troupes étrangères.
Guy.
Guy.
Pour en savoir plus: www.sagesfous.com
Photos : Cinthia Chouinard.
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