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mercredi 17 février 2016

Vous avez dit absurde?

Si vous allez à la Tohu de Montréal voir le spectacle ``L’lmmédiat`` de Camille Boitel et sa troupe, vous serez comblé. De l’absurde vous désirez, vous en aurez…

Je vous explique : Lorsque nous entrons dans la salle de la Tohu, la scène est occupée par un petit décor d’une pièce un peu délabrée mais en rien remarquable, à part dans un coin un arbre bizarre…
Un personnage entre en scène, il a l’air de renter du travail et il commence à se déshabiller, alors les ennuis commencent! Lorsqu’il pose sa veste sur la patère, voilà qu’elle se détache, puis c’est la table qui s’écroule. C’est le début d’une rébellion systématique de l’environnement de ce pauvre homme. Mais nous n’avons encore rien vu, le décor tombe en morceaux de manières inattendues, toute la scène s’autodétruit. Les projecteurs tombent de leurs supports, tous les rideaux s’écroulent à la grande joie des spectateurs. Mais cela n’est pas fini, un déluge de balles, des papiers qui volent nous arrivent des cintres. La scène de la Tohu est vaste, mais cela n’est pas suffisant, voilà que l’arrière scène apparait, et c’est un espace immense où peuvent entrer des camions, et bien tout cela est bientôt peuplé de tout ce qui est tombé sur la scène. Le public est hilare car personne ne s’attendait à cela, mais ce n’est pas suffisant. Il y a sur le côté de la scène une tour confectionnée avec des boites de carton, bientôt elle se met à chambranler et s`écroule …

Apparait alors la femme de ménage qui essai en vain de venir à bout de ce capharnaüm. En désespoir de cause, elle cherche à cacher sous un tapis quelques bouts de papier. Alors entre en scène les membres de la troupe armaient de grands racloirs repoussent les objets envahissant dans cette arrière scène. Nous avons une pensée pour le staff qui devra tout remettre en place pour le prochain spectacle…
Tout cela n’est qu’un début, heureusement tout se calme pour nous mais pas pour ceux qui évoluent sur la scène, ils sont aux prises avec des objets maléfiques qui se transforment en piège, telle cette armoire maléfique et omniprésente qui leur en fait voir de toutes les couleurs avec les pièges qu’elle leur tend. Ce spectacle nous montre la difficulté de vivre avec des objets qui ont juré de leur faire la vie dure. J’ai adoré…!

Peut-on appeler cela du cirque? Certainement pas, bien qu’il y ait de l’acrobatie. Mais tout est monté comme un mécanisme d’horlogerie et nous vivons avec les artistes cette rébellion des objets, nous avec plaisirs, eux avec désespoir! Cette mécanique est réglée au quart de tour.
Vraiment c’est un spectacle à voir, car on ne peut pas le décrire, c’est un délire onirique…Bravo!

Photos: L'immédiat-Camille Boitel
Guy Bordelais

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