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mardi 18 janvier 2011

Un cirque italien confronté à la révolution tunisienne.

Il arrive que l’actualité politique rejoigne celle du cirque et parfois de façon dramatique. C’est ce que nous venons d’apprendre en lisant l’article du Figaro intitulé:
Tunisie: un cirque italien bloqué à Sfax

Le cirque Bellucci en novembre 2010 à Tunis. (photo shemsfm.net)

Nous y apprenons que le cirque Bellucci est bloqué depuis plusieurs jours dans la ville de Sfax, en Tunisie. Il fait face aux difficultés d’approvisionnement mettant en danger la survie des personnes et des animaux. Composé de familles avec enfants en bas âge, le cirque s’inquiétait tout particulièrement du manque de lait. Devant la menace des groupes de pillards mêlés aux émeutiers, le directeur Attilio Belluci a dû demander une protection policière qui ne lui a été que partiellement accordée.

Nous avons lu par ailleurs que le manque de carburant pour les groupes électrogènes les privait totalement de courant électrique. Lire l’article :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/01/16/97001-20110116FILWWW00113-tunisie-un-cirque-italien-bloque-a-sfax.php

La ville de Sfax où le cirque est bloqué.(photo planetejeanjaures.free.fr)

Les révolutions comptent parmi les principaux dangers qui guettent les cirques traditionnels qui voyagent à l’étranger. L’histoire du cirque de manque pas d’exemples de cirques naufragés dans les tourmentes de ce type. Généralement, on évite de s’aventurer dans les contrées inconnues ou les pays au régime politique instable, mais telle n’était pas le cas de la Tunisie. Car, située à moins de 150 km des côtes siciliennes, les Italiens s’y trouvent un peu en pays de connaissance. De tout temps, les cirques italiens ont franchi le détroit de Sicile pour faire des tournées en Afrique du Nord.

Achille Zavatta (affiche)

Pensons à la famille d’Achille Zavatta qui par la suite s’établit en France. Et plus près de nous, à la famille Zerbini, installée aujourd’hui aux États-Unis, mais vient chaque année au Québec pour notre plus grand plaisir.
Les amis du cirque italiens (Circus Fans Italia) suivent l’affaire avec intérêt. Pour plus de détails (en italien évidemment) : http://www.circusfans.net/news/?view=9460
Souhaitons que cette situation précaire se résolve favorablement et surtout rapidement tant pour le cirque que pour le peuple tunisien.

Claude

3 commentaires:

Anonyme a dit...

C'est vrai qu'en plus, il y a un peu plus d'un mois personne n'aurait pensé à décrire la Tunisie comme un pays au régime politique instable. Personne ne se faisait d'illusions sur Ben Ali, mais la révolution, on ne l'a pas vu venir.

Je leur souhaite bien du courage et de revenir au bercail sans dommages.

alonzocirk a dit...

Merci pour votre commentaire. Il est toujours sympathique de voir votre réaction à nos billets. Pour compléter la nouvelle, je suis retourné sur http://www.circusfans.net/news/
C’est ainsi que j’ai pu apprendre qu’hier (le 19), un bateau envoyé par le ministère des affaires étrangères pour rapatrier le cirque était arrivé au port de Sfax. Outre des denrées nécessaires aux humains, il avait apporté de la nourriture ( provenant du cirque Orfei) pour les animaux. Si l’embarquement s’est bien déroulé (matériel, 300 employés et 50 animaux) ils devraient être actuellement en route vers Naples.
Ça se termine bien pour le cirque, espérons qu’il en sera de même pour les Tunisiens!
Claude
P.S. Le retour du cirque dans son pays est une chose heureuse, mais ne signifie pas nécessairement la fin des problèmes pour eux, car on les attendait pas à cette époque. Ils vont obligatoirement interférer dans les plans de tournées des concurrents. Après la solidarité manifestée par le milieu du cirque (Orfei), ils auront à faire face à la « contrecarre ».

alonzocirk a dit...

Une petite rectification. J'étais probablement trop optimiste quand je les voyais déjà sur le chemin du retour, le 20 janvier. En fait, ils ne sont arrivés à Naples qu'hier dimanche (23 janvier) en soirée. Le chargement du bateau a été beaucoup plus long que j'imaginais puisque, en plus d'un cirque, il y avait deux parcs d'attractions à transporter! Ceci explique le nombre élevé d'employés (300). Ils sont donc arrivés sains et saufs à bon port, mais pour les Tunisiens la révolution avec tous ses dangers continue. Bonne chance à ce peuple sympathique. Claude