Je suis aussi allé voir le spectacle de l’école de Francine Côté dont Guy vous parlait dans son billet du 11 mai. Le premier spectacle de cette école créée en 2003, il ne fallait pas rater ça.
L'Esquisse, un petit théâtre bien sympathique, rue Marie-Anne à Montréal.Ce n’était pas donné par des amateurs, mais par des clowns professionnels ou semi-professionnels comme Guy nous l’a expliqué dans son billet. J’aime les clowns, mais je dois avouer que je suis un public difficile. Il m’est déjà arrivé de rester de marbre alors que mes voisins riaient de bon cœur.
Les artistes regroupés pour le salut final.
Je suis toujours à la recherche du clown qui saura m’étonner et me toucher et, ce soir-là, je l’ai trouvé au théâtre de l’Esquisse. Certes, tous les artistes de cette soirée sont à féliciter, ils ont livré un travail impeccable, j’en conviens, mais seuls trois d’entre eux ont su déclencher chez moi un rire sans restriction.
La joyeuse troupe se disperse aussitôt après avoir salué le public. Les héros du jour, Jean Saucier et Mélanie Raymond.
Avant de poursuivre, j’aimerais citer Francine Côté. « On ne crée pas son clown, dit-elle, on le laisse simplement venir et vivre. Ensuite on l’accepte avec affection, et on le partage avec les autres. » Ce serait donc une question de chimie entre eux et moi, une affinité entre leur personnage ou plutôt leur clown intérieur et moi. Finalement la relation avec le clown ressemblerait à toute relation humaine, c'est-à-dire : pas d’atomes crochus, de la sympathie ou encore le coup de foudre. Pour moi, la soirée fut exceptionnelle car il y eut coup de foudre et même double. Le duo Jean Saucier-Mélanie Raymond d’une part et, de l’autre, dans un genre différent, le personnage de Dorice Simon. Je remarque, en passant, que mes choix coïncidentavec ceux de Guy.
Trois grands clowns, Rodrigue Chocolat Tremblay, Soizick Hébert et James Alfredo Keylon, le conjoint et collaborateur d'Adrénaline.Dorice Simon, rayonnante après sa magnifique prestation, en compagnie du clown et producteur Frederico Iuliani alias Fredolini et de Sophie Lupien, elle aussi proche de l'art clownesque.
Jean Saucier, artiste polyvalent bien connu a rencontré en Mélanie Raymond, une partenaire exceptionnelle, ensemble, ils produisent un numéro de qualité. Venue des spectacles de rue, elle est ce qu’on appelle une vraie nature. J’ai ri aux larmes. Dorice Simon, quant à elle, est une humoriste talentueuse. Mais au cours de la soirée, elle opère une conversion et devient auguste de reprise, faisant les liens entre les numéros. Du grand comique tout en nuance et en subtilité. Son monologue final m’a enthousiasmé. Loin du clown muet à l’américaine, Dorice rejoint d’une certaine façon la tradition des clowns européens à la verve divertissante. Deux coups de cœur dans une soirée, ça valait largement le déplacement!
Francine Adrénaline Côté tout sourire après le beau succès de ce spectacle. Trois amis sont venus la féliciter: Chololat, Larry Smythe, un comique burlesque et Jean Saucier. Ce genre de spectacle attire naturellement des amis des clowns et des gens du métier, Traditionnellement bienveillants, ils viennent encourager la relève. Ils étaient particulièrement nombreux en ce samedi 30 avril, aussi les rencontres ou les retrouvailles d’après spectacle vinrent ajouter un complément fort agréable à cette soirée.
Photos de la soirée:Alonzocirk.
Claude
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