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dimanche 17 juillet 2011

Un cirque de bûcherons.

Vous êtes-vous déjà retrouvés dans un camp de bûcherons? Le cirque Alfonse nous y conduit.
Pour commencer, qu’est-ce que le cirque Alfonse? Oh, c’est une affaire de famille qui en est à l’origine, comme cela arrive souvent. La famille Carabinier, d’origine suisse, est installée à St Alphonse-Rodriguez, un village au nord de Montréal. Le père est poseur de papier peint, le fils, Antoine est diplômé de l’École Nationale de Cirque de Montréal, la fille, Julie, danseuse diplômée en danse contemporaine. Il y a 6 ans ils décident de fondé le cirque Alfonse.



Le ``shack``.


Un de plus direz-vous, oui mais plutôt original car ils choisissent le monde des coupeurs de bois, un monde rude aux efforts physiques extrêmes et dangereux.
Donc, nous voilà dans un ``shack`` de bûcherons (une cabane pour les non-initiés).Voilà, justement, la cabane au Canada, j’ai compris! Ils vont nous présenter leur dernière production : Timber (c’est le signal que lance le bûcheron qui vient de couper un arbre). La journée est finie, on va pouvoir se détendre.




La roue Cyr, façon cirque Alfonse.

Nous, pas eux, car ils commencent les réjouissances en musique. D’ailleurs la musique est omniprésente tout au long de ce spectacle, la traditionnelle, accompagnée de chants, parfois un peu salaces, et la contemporaine à la guitare électrique. Tout peut devenir instrument de musique, particulièrement les fonds de casseroles. Côté cirque, tout les accessoires sont fait de bois brut, y compris les ``bécausses`` (la cabane au fond du jardin) qui jouent d’ailleurs un grand rôle. Alors commence une succession de numéros exceptionnels, où la roue Cyr est une roue de charrette et tout le reste à l’avenant.




Équilibre, Jonathan Casaubon et Guillaume Saladin.

Il y a surtout des numéros de force, d’équilibre et de main à main. Mais également un sublime numéro de jonglerie. On assiste à des passes à deux, à trois, à quatre en se déplaçant. Rien d’extraordinaire me direz-vous. Mais si je vous dis que les quilles, ou massues, sont remplacées pas des haches! De véritables haches bien tranchantes qui passent au ras de leurs oreilles et qui finissent fichées dans un tronc d’arbre… Sidérant! On en a des palpitations et la salle est en délire.





Julie Carabinier, pointes sans sabots.

Durant toute la représentation, outre Antoine et Julie Carabinier, Jonathan Casaubon, Guillaume Saladin, Alain Carabinier, Josiane Laporte et David Simard nous mène à un train d’enfer, nous sommes hébétés et ébahis, surtout après le numéro de planche coréenne particulièrement réussi.
Ils se sont couchés fourbus et nous les retrouvons le lendemain matin pas très réveillés. Malgré tout nous avons droit à un très beau numéro de trapèze qui se transforme en numéro de sangles exécuté par Antoine et Julie Carabinier, j’ai noté également un numéro de danse où Julie réalise des pointes en sabots! Un final saisissant où tout le monde enfile son capot de chat (pelisse de fourrure) en exécutant un dernier numéro musical. Puis ils partent, et l’on voit le fond de scène constitué de troncs d’arbres s’abattre, ils sont retournés au travail…
Qui a dit que le cirque ne s’adapte pas? Merci aux organisateurs du festival Montréal complètement cirque de nous avoir fait découvrir ces artistes locaux. Bravo et longue vie au cirque Alfonse.

Guy.


Photos : Frédéric Barrette.

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