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jeudi 12 juillet 2012

A la découverte du cirque suédois.


C’est la première fois que la troupe du Circus Cirkör, fondée en 1995, vient au Canada, en plus au Festival Montréal complètement cirque! Pour nous c’est une découverte. Ils nous rappellent par leur aspect le Cirque Alphonse dont je vous ai déjà parlé. Il y a là trois ``malabars`` qui ressemblent à des bucherons canadiens et un ``gringalet``. Ils nous ont présenté leur production qui a pour titre ``Undermän``. C’est un mot suédois signifiant ``l’homme du dessous``, en langage circassien le porteur. Les Suédois lui donne aussi le sens de ``prodige``. Quoi qu’il en soit ces trois costauds viennent nous dire qu’ils ont perdu leur partenaire, pas toujours dans des conditions joyeuses, mais que cela ne vas pas les empêcher de nous présenter un très bon spectacle.


Les trois forts aiment manipuler, comme on s’y attend d’Européens du Nord, des objets lourds et encombrants. Ils nous font une démonstration de leur force en jonglant avec de grosses masses qui s’appellent des ''gueuses''. Dans l’industrie métallurgique ce sont des pains de fonte pesant pas mal de kilos… Ils me rappellent les hommes forts tels Louis Cyr ici, ou ceux que l’on voyait il y a quelques années sur les trottoirs des villes européennes. Évidemment le plus petit ne s’aventure pas à de tels exercices, lui il est musicien, un point c’est tout. Mais en réalité ils sont tous musiciens et nous avons droit à une musique 'live', ce qui nous change des bandes enregistrées habituelles. Pour être plus exact, ils leur arrivent d’utiliser une bande sonore pour souligner quelques figures.






Leurs exercices de main à main sont impressionnants, ces masses de chairs représentent un fardeau considérable, ils réussissent à nous épater. 




C’est le côté poétique de leur prestation que je retiendrais, notamment cet exercice d’équilibre où un des ``Undermän`` tient en équilibre une baguette de jonc sur son menton avec une plume au-dessus, un duvet plutôt  qui peut s’envoler au moindre souffle d’air. De plus il joue avec un cube ``Rubic`, sans le regarder évidemment, et il le réussi en très peu de temps, le duvet est toujours sur le jonc (non il n’est pas collé, je vous ai entendu…). Puis, un autre vient avec une roue Cyr et encore le même duvet. Nous assistons à une véritable chorégraphie entre ces deux objets. Le contraste est saisissant entre la force de l’artiste et la fragilité de ces objets, très impressionnant ma fois. Le quatrième, le musicien, vient nous jouer du violon, un instrument ridiculement petit comme en utilisait le clown  Grock. Il n'arrive pas à l'accorder, il s'énerve, va chercher une grosse masse dont je vous est parlé plus haut, là il est capable, et il écrase le fragile instrument, retour à la réalité brutale...
Conclusion, un spectacle sortant de l’imagerie traditionnelle et qui nous montrent,  quelles que soit les apparences, la fragilité de l’être humain. J’ai adoré.

Guy.
Photos : Mats Baker. 
                   



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