C’est
le nom du spectacle que nous présente la troupe finlandaise ``WHS``, dans le
cadre du Festival Montréal complètement cirque. Ce mot finnois veut dire salle
d’attente. C’est la première fois que Ville Walo, le jongleur et Kalle
Hakkarainen, le magicien, viennent au Canada, alors qu’ils ont présenté leur
spectacle dans une vingtaine de pays.
Nous
sommes dans un monde encore différent des deux productions précédentes. La
scène est occupée par un écran divisé en trois parties et en avant se trouve un
vieux projecteur 9mm comme il en existait il y a 50ans. Nous comprendrons
rapidement pourquoi. Au début les deux artistes se tiennent à l’avant scène en
tenant un ballon sur lequel est projeté
un œil, quand il se ferme le spectacle
commence.et sur l’écran arrière nous voyons le hall d’une gare avec des
passants se pressant pour prendre leur train. Le magicien dégonfle son ballon,
le froisse et il a dans les mains une balle, d’où sort elle? Mystère.
Cette balle à l'air douée de la vie et se balade sur lui, elle saute et pénètre sur l'écran, grosse surprise. la voilà qui vagabonde entre les voyageurs allant prendre leur train et notre magicien qui rentre aussi dans l'écran en partent à sa poursuite. Gros, gros étonnements! D'autres balles arrivent, il les récupère et commence à jongler avec son partenaire. Surprise, celui-ci est sur l'écran alors que lui en est sorti. Le public commence à se poser des questions. Cela me rappelle ``La Lanterna Magica``, une production d'un pays de l'Europe de l'est dont je ne me rappelle plus le nom, où les acteurs sortaient et rentraient du film en continuant à jouer. Nous, nous sommes bernés par cette illusion si bien réalisée que par moment les deux personnages étant sur l'écran, se sont les balles ou les massues (quilles au Québec) avec lesquelles ils travaillent qui sont hors de l'écran.
Il n’y a plus de voyageurs, ils vont se
reposer sur un banc. Voila une balle qui roule sur la scène et va les rejoindre sur l’écran, et
çà recommence. Ils se retrouvent au milieu de la foule, ils jonglent avec de
plus en plus de balles ou de massues. Tantôt hors de l’écran, tantôt sur l’écran.
Ils échappent un accessoire, le voila qui roule et se retrouve sur l’écran.
Nous ne savons plus où ai la réalité. La prouesse de leurs numéros, réglés au
quart de tour, se poursuit ainsi jusqu'à ce qu’ils s’éloignent, nous supposons
pour prendre leur train, alors qu’en réalité ils viennent nous saluer. Le
magicien tient sa balle, il la défroisse et c’est à nouveau son ballon. C’est fini, pourtant on en redemanderait
encore. Vous l’avez deviné, c’est grâce à la disposition des trois panneaux de
leur écran qu’ils on pu nous berner ainsi, mais quel talent!
La
grande qualité de cette troisième édition de Montréal complètement cirque est
de nous avoir permis de découvrir trois productions radicalement différentes de
troupes venant d’un pays duquel nous ignorions absolument tout sur sa vision du
cirque d’aujourd’hui. Bravo et vivement l’année prochaine.
Guy.
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