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jeudi 19 juillet 2012

Magie + Jonglage = Odotustila.


C’est le nom du spectacle que nous présente la troupe finlandaise ``WHS``, dans le cadre du Festival Montréal complètement cirque. Ce mot finnois veut dire salle d’attente. C’est la première fois que Ville Walo, le jongleur et Kalle Hakkarainen, le magicien, viennent au Canada, alors qu’ils ont présenté leur spectacle dans une vingtaine de pays.
Nous sommes dans un monde encore différent des deux productions précédentes. La scène est occupée par un écran divisé en trois parties et en avant se trouve un vieux projecteur 9mm comme il en existait il y a 50ans. Nous comprendrons rapidement pourquoi. Au début les deux artistes se tiennent à l’avant scène en tenant un ballon  sur lequel est projeté un œil, quand il se ferme  le spectacle commence.et sur l’écran arrière nous voyons le hall d’une gare avec des passants se pressant pour prendre leur train. Le magicien dégonfle son ballon, le froisse et il a dans les mains une balle, d’où sort elle? Mystère.




Cette balle à l'air douée de la vie et se balade sur lui, elle saute et pénètre sur l'écran, grosse surprise. la voilà qui vagabonde entre les voyageurs allant prendre leur train et notre magicien qui rentre aussi dans l'écran en partent à sa poursuite. Gros, gros étonnements! D'autres balles arrivent, il les récupère et commence à jongler avec son partenaire. Surprise, celui-ci est sur l'écran alors que lui en est sorti. Le public commence à se poser des questions. Cela me rappelle ``La Lanterna Magica``, une production d'un pays de l'Europe de l'est dont je ne me rappelle plus le nom, où les acteurs sortaient et rentraient du film en continuant à jouer. Nous, nous sommes bernés par cette illusion si bien réalisée que par moment les deux personnages étant sur l'écran, se sont les balles ou les massues (quilles au Québec) avec lesquelles ils travaillent qui sont hors de l'écran.



 Il n’y a plus de voyageurs, ils vont se reposer sur un banc. Voila une balle qui roule sur  la scène et va les rejoindre sur l’écran, et çà recommence. Ils se retrouvent au milieu de la foule, ils jonglent avec de plus en plus de balles ou de massues. Tantôt hors de l’écran, tantôt sur l’écran. Ils échappent un accessoire, le voila qui roule et se retrouve sur l’écran. Nous ne savons plus où ai la réalité. La prouesse de leurs numéros, réglés au quart de tour, se poursuit ainsi jusqu'à ce qu’ils s’éloignent, nous supposons pour prendre leur train, alors qu’en réalité ils viennent nous saluer. Le magicien tient sa balle, il la défroisse et c’est à nouveau son ballon.  C’est fini, pourtant on en redemanderait encore. Vous l’avez deviné, c’est grâce à la disposition des trois panneaux de leur écran qu’ils on pu nous berner ainsi, mais quel talent!

La grande qualité de cette troisième édition de Montréal complètement cirque est de nous avoir permis de découvrir trois productions radicalement différentes de troupes venant d’un pays duquel nous ignorions absolument tout sur sa vision du cirque d’aujourd’hui. Bravo et vivement l’année prochaine.

Guy.           



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