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mercredi 18 juillet 2012

Petit mal.


C’est le drôle de titre que porte le spectacle de la troupe finlandaise ``Race horse company``, la deuxième au programme du Festival Montréal complètement cirque. Les trois artistes qui la composent ont travaillé avec le Circo Aéro dont je vous ai parlé dernièrement, par contre nous sommes aux antipodes de ce que nous a présenté cette dernière. Ici tout est grand, immense, le décor déborde presque de la scène qui est loin d’être petite. Nous sommes dans un hangar où se trouvent amassés toutes sortes d’objets au rebut. De plus l’action n’a rien de poétique, de la force, du bruit, de l’agitation, beaucoup d’agitation. Je ne vous décrirai pas tout ce qu’ils réalisent comme exercices, c’est inouï et je n’aurai pas assez de place. Notez  que s’est un spectacle humoristique, et satirique.
Au début un des artistes escalade une planche que soutien un de ses partenaires et çà fini par une bagarre où intervient le troisième larron.




Commence alors un spectacle débridé où nous les voyons partir à la découverte de ce contient le capharnaüm où ils se trouvent et ou tout ce qu'ils découvrent leur sert d’accessoires à des exercices de plus en plus compliqués. Ils y mettent une énergie folle car ils fonctionnent à l'adrénaline et cherchent à repousser les limites de leurs performances. Ils s'amusent et ils se font mal. Il faut dire que dans ce hangar se trouve tout ce qu'il leur faut pour se défouler. Il y a un mât chinois où Petri Tuominen  exécute des pirouettes, des sauts, des saltos à couper le souffle. Ses deux compères le rejoignent et c'est une série de drapeaux, de descentes, nous sommes emballés. Puis ils repartent à la découverte de ce hangar, traînent  toutes sortes de choses en avant de la scène et nous pensons qu'ils préparent quelque chose de grandiose, non, ils démantèlent tout. C'est Kalle Lehto  qui installe une plaque de bois sur quatre petits supports, glisse un micro en dessous et nous fait une démonstration de ``break dance`` encore mieux que ce que l'on peut voir dans les rues de Brooklyn, accompagné par les sons de ses sauts sur la planche. Il faut dire que c'est sa spécialité.        
Ils ont découverts des tas de pneus de toutes dimensions et ils font un numéro qui nous rappelle ce que certeines  troupes russes font avec des chambres à air. Tout d’un coup on empile des pneus et on se tient en équilibre instable sur plus d’une dizaine de ces objets, à la fin de l’exercice évidemment tout s’écroule. Pneus et  planche se transforment en bascule coréenne. Ils chevauchent, rebondissent, se tamponnent, tombent, de vrais gamins.
Nous avons droit également à une évocation du Bonhomme Michelin parfaitement réussie.
Puis ces au tour d’une multitude de ballons de plage d’envahir la scène et c’est le prétexte à une joyeuse cavalcade exécutée à grande vitesse. Ils les utilisent également pour réaliser des numéros d’équilibre, une prouesse remarquable.




Mais voilà  que le petit troisième, Rauli Kosonen, diplômé du CNAC de Chalon en France, découvre un vieux trampoline. Il jubile et nous montre ce qu’il sait faire de cet accessoire. J’ai vu maints numéros de trampoline, mais jamais je n’ai vu un artiste prendre autant de risques en exécutant sur un tempo ultra rapide autant de mouvements. Cela dure un temps qui m’a paru extrêmement long. C’est du délire parmi le public.
Bientôt ils nous quittent alors qu’ils ont réuni tous les ballons en grappe sous laquelle ils fixent un siège métallique. A l’aide d’un palan ils gagnent les cintres du théâtre. Beau final tout en douceur pour ce spectacle donné sur un tempo ultra rapide accompagné par une musique de Bob Dylan et de D J Shadow.
On en redemande!

Guy.
Photos : Héli Sorjonem.
                

     

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