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samedi 9 juillet 2011

A la découverte du cirque australien.

C’est avec impatience qu’était attendue Circa, la célèbre troupe australienne qui a ouvert le Festival Montréal complètement cirque. Ses membres nous présentaient leur production Wunderkammer en première Nord Américaine. Le public n’a pas été déçu, loin de là.
Wunderkammer veut dire en allemand ``cabinets de curiosités`` tel qu’on les connaissait au 18 iéme siècle en Europe, autrement dit une collection de curiosités. Çà c’est le fil conducteur. Nous nous retrouvons dans un environnement un peu sombre où six individus vont nous présenter diverses choses. Comme nous sommes à un spectacle vivant cela passera par des performances physiques parfois un peu ``trash`` comme dans un ``side show``.




Mais surtout avec de vrais numéros de cirque où prédomine le main à main, et l’équilibre. Nous y voyons également du trapèze, de la corde et de la contorsion avec une attraction que je n’avais pas eu l’occasion de voir depuis longtemps : Faire passer son corps dans un petit cerceau, numéro digne du cirque traditionnel!







Nous sommes donc en présence de garçons et de filles que l’on s’attendait à voir avec un corps de gymnase, comme c’est souvent le cas. Eh bien non, ils présentent tous un gabarit de monsieur et madame tout le monde, mais alors quelle force et quelle souplesse. Ils souffrent et ils peinent, les spectateurs des premiers rangs peuvent le constater lorsqu`une fille fait un équilibre sur un
pied, sur la tête de son porteur, ou que le trapéziste a un pied chaussé de talon haut dans sa bouche pour permettre à sa partenaire de prendre appuis pour faire un rétablissement.










Ils n’ont pas ce sourire figé que l’on remarque si souvent, ils transpirent et ils ont mal. Ils sont en scène (j’allais écrire en piste) pendant environ 1h 30 et ils n’arrêtent pas, car entre les numéros nous avons droit à du ``hip hop`` ou du ``break dance``. Il y a quand même des moments de détente comme des claquettes exécutées sur du papier bulle, surprenant…





Mais je n’oublierais pas de sitôt le ``charivari`` où garçons et filles se font lancer tels des ballots de chiffons et rattraper par leurs partenaires, il faut le voir. Nous avons même droit à un effeuillage continuel tout au cours du programme, ils n’aiment pas être gênés par des vêtements et lors du salut, il ne reste qu’un mini string. Je suis presque sûr que dans d’autres lieux ce ``vêtement`` disparaît aussi pour prouver que nous avons à faire à des êtres tout à fait normaux.
Comble de bonheur, la Tohu nous promet de nous les présenter à nouveau dans leur nouvelle production au cours de la saison prochaine. J’ai hâte!...

Guy

Photos : Circa 2010

1 commentaire:

michoumisalade a dit...

Je suis allée les voir. J'ai beaucoup aimé. Mes numéros préférés sont: la corde, une belle maîtrise de cette discipline qui se déroule tout en douceur et en fluidité; les claquettes sur les bulles, un numéro hilarant. Ce qui m'a le plus agréablement surpris, c'est l'esprit d'équipe et de collégialité entre les artistes. Une belle complicité. Les femmes sont autant porteuses que les hommes. Elles donnent des performances impressionnantes. Dans une ville où il existe une école qui forme des artistes de très haut niveau, je trouve que ces artistes se tirent bien d'affaire.