C’est au cirque Éloize qu’est revenu l’honneur d’ouvrir la grande fête du cirque à Montréal, le 1er festival Montréal complètement cirque. L’équipe de Jeannot Painchaud, le concepteur de cette nouvelle production, nous présentait I D (prononcer Aie Di). C’est tout à fait différent de ce à quoi le cirque Éloize nous a habitués. Ils nous amènent dans le monde des danses urbaines, de graffitis, dans une ville imaginaire.
Une affiche tagée.
En entrant sous le chapiteau, un rêve de Jeannot Painchaud qu’il a pu enfin réaliser, nous ne voyons qu’un mur gris. Le début du spectacle, qui doit nous donner l’ambiance de cette ville n’est guère réjouissant, bruits de foule, de voiture de police, de sirène… Soudain grâce à des projections techniquement parfaites ce mur gris devient une ville qui s’éveille et où les habitants se rendent à leur travail.
Le chapiteau.
Tout au long du spectacle nous irons d’un quartier à l’autre, riche, commerçant, populaire, industriel. Nous sommes autour d’une place et observons les habitants. Ils vivent devant nous leurs passions, leurs labeurs, leurs haines et leurs défis. Certaines scènes me rappellent le film ``West Side Story``, la musique, la danse et l’amour, tout y ai.
Mais le cirque dans tout çà?
Leilani Franco, contorsionniste.
N’ayez crainte, il est là. Toute cette enveloppe visuelle et sonore permet aux artistes de nous présenter leurs numéros et quels numéros, des virtuoses! J’ai particulièrement aimé cette jeune contorsionniste et son amoureux, c’est tout en douceur et en poésie. Comme au tissu d’ailleurs, lui sur patins à roue alignées, elle suspendue au dessus de lui, un très beau moment. Également du mât chinois, de la roue Cyr, des sangles, du main à main, un cycliste époustouflant. Ah, j’oubliais, de l’équilibre sur chaises, vous savez, ces chaises empilées jusqu’aux cintres, un numéro quasi disparu.
Emi Vauthey au tissu.
Il y a un fabuleux numéro de trampoline ou plutôt un trampo-mur, où ce mur dont je vous parlais au début dévoile tout ses secrets. Portes et fenêtres d’où jaillissent ou disparaissent les sauteurs, ou encore des saillies qui apparaissent juste au moment où un sauteur, qui vient de faire un saut périlleux, peut s’y rétablir. Il y a aussi un numéro de jonglerie qui se passe dans la cour d’une usine, où les ouvriers en pause repas croquent des pommes qui deviennent des balles que le jongleur fait voltiger de façons renversantes. C’est entrecoupé de danse, de break-dance surtout.
Fletcher Sanchez au mât chinois.
Devrais-je tous les nommer car tous sont excellents? Seize en tout, tous jeunes et beaux. Comme toujours au cirque, ils viennent des quatre coins du monde.
Cette production est une réussite. Après Montréal, ils partent en tournée, ne les ratés pas.
Guy.
Crédits photos : Alonzocirk et Théâtre T et Cie / Valérie Remise / Albert Rudnicki.
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